— Prénom(s): les lèvres s'étiraient sous la pression des rictus satisfaits. vittore, premier garçon de la lignée, héritier. celui qui porterait la gloire et les maux. l'espoir sur ses frêles épaules, celui de la nation perdue. — Nom: le perfide, caché sous la délicatesse d'une comptine savamment apprise pour alanguir les proies. monaci au creux de leurs mains les bouts d'une couronne brisée.  — Age: coercition intense, constante. vingt-huit années de poésies ancrées au fer rouge dans l'esprit du guerrier. — Date et lieu de naissance: aucune étoile dans le ciel de jais cette sombre nuit d'hiver. et seulement à l'aube, les cris de la mère venaient enfin se mêler aux rafales venteuses qui faisaient autant trembler les murs de la demeure familiale que les corps. dont le sien, frêle nourrisson né sous le signe du sagittaire. le feu déjà dans son sang, la flamme dans ses prunelles à peine éveillées en ce treizième jour de décembre. béni de la main du dieu, le garçon apaisait les âmes trop impatientes. — Etat du sang : l’orgueil de la pureté conquérante. — Statut civil : époux, et père d'une douce fillette qui le rend vulnérable. — Emploi: cet exutoire, il fait paraître bon, honorable. les échelons rapidement gravis jusqu'au poste de lieutenant-général, dans l'armée du pays rival. — Niveau de richesse : l’opulence du mariage de l'or et de l'argent. les anneaux assortis qui remplissent à outrance les coffres déjà trop garnis. — Dieu affilié : le septième dieu. la fougue du lion, son charme arrogant. — Lieu d'habitation : le grand nord, là sont empilées les lourdes pierres formant le manoir des monaci. celui qui depuis des décennies voit naître ces héritiers qui pleurent leurs racines. bremen, les terres profitables des pressureurs. si loin des natales, des rêvées, à mille lieux de là. — Camp politique : une couronne pour une couronne. devant le lion l'échine s'est pliée par finasserie. murmures et sourires. courtois, sournois. l'encre tache les bas de page, les mains se serrent, les pupilles s'affrontent, se surveillent et les biens s'échangent. les diamants, les armes, les enfants. mélanges amers ordonnés par ces aveuglés qui ne pensent qu'à redonner leurs couleurs aux blasons souillés. — Traits de caractère : excessif, opportuniste, sociable, hypocrite, ambitieux, obstiné, envieux, sournois, méfiant, loyal, souriant, élitiste, charismatique, violent, stratège, rancunier, enjôleur, arriviste, égotiste, volage.

deux exutoires dans ta vie. l'armée, et le corps femmes. étroitement liés par un but similaire, même soif dans ces batailles. la reconnaissance, le pouvoir, ce poing qui frappe sur la table, la paume de ta main qui marque la cuisse légère. les cris, les paroles crues et ce regard de jais qui transperce, tourmente, envoûte. et cette haine déversée, le poids de la violence qui s'échappe de ton corps sous pression, celui-là même qui surplombe celui des courtisanes qui se donnent, trop. le plaisir dans l'assujettissement, et ce souffle libérateur qui ne s'échappe qu'après les empoignades. — l'héritage pour cadeau de naissance. premier garçon de la branche principale des monaci, poupon bercé par la mélodie de l'espoir, sur ton crâne l'on placera la couronne d'italie, et sur tes terres flotteront fièrement les étendards émeraude et sang, au-dessus des armoiries de ta famille. reprendre ton dû, le but d'une vie, le dessein d'un clan. l'insipide allemagne n'est que monnaie d'échange, et si tu naquis sur ces terres, tu n'es qu'impatience face au jour ou dans leur dos fébrile tu planteras la lame de ton couteau avant de les quitter sans besoin du moindre acquiescement de ces petites gens, l'auréole royale pour seule apologie. — de loyauté tu n'es pourvu que pour tes pairs, le regard ne penche que sous l'ordre du géniteur, et tu plierais le genou seulement devant ton unique sœur. si peu de considérations pour ta génitrice et tes cadets, mais l'amour en guise de reconnaissance. tu n'as juré allégeance et fidélité véritable qu'à ton père, et micaëla sera l'unique en sécurité au creux de tes bras. masochiste, ou imbécile. tu protèges la lionne qui ne rêve que de t'arracher la couronne, la seule qui t'effraie, l'unique qui en aurait l'audace autant que le pouvoir. — le nectar du diable coule a flot, dans ta main toujours cette coupe remplie. tu bois, pour te distraire. mais tout plaisir à son revers, et si cette distraction t'apporte le rire et l'apaisement, avec eux la noirceur enfouie au plus profond, les coups, les larmes, les cris et l'oubli, souvent. et tu n'es un autre homme lorsque tu bois, cela ne fait que lever le voile. — l'excellence au bout des doigts comme maintes des purs si bien éduqués. fier élève de goldadler vouant par la suite un culte à la politique et aux arts de la guerre, du coin de l'œil tu sondes toujours les manœuvres de l'impératrice, et tu tends l'oreille pour percevoir les murmures des voisins. l'échiquier qu'est ce monde te fascines.