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| the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] | |
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Auteur | Message |
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Dorian Vanheyckepour un nouveau régime
‹ MESSAGES : 45
‹ PSEUDO : magnus effect. ( kim )
‹ FACE & CREDITS : richard madden, by red rose.
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-cinq ans.
‹ STATUT CIVIL : célibataire, loin d'être pressé de se retrouver la bague au doigt si c'est pour une femme qu'il n'aime pas. ( idéal rare mais pas encore intenable. )
‹ STATUT DU SANG : sang-mêlé, sang impur dont il refuse obstinément d'avoir honte.
‹ OCCUPATION : avide amateur de langues, dorian occupe la position d'interprète auprès de la famille wolffhart.
‹ SCOLARITÉ : il est de ces mêlés qui ont eu à la fois l'argent et l'audace nécessaires pour se présenter à goldadler, revenant année après année avec un peu plus d'obstination, jusqu'à sa huitième année.
‹ ALLÉGEANCE : il ose rêver de son propre idéal ; celui d'un régime non impérialiste mais démocratique, relique historique qui avait pourtant du bon.
‹ LOCALISATION : entre berlin, où sa famille réside, et frankfurt, où il se déplace de temps en temps dans le cadre de ses fonctions.
‹ COMPÉTENCES : fraternité (niv. 1) ; diplomatie (niv. 1) ; ténacité (niv. 1)
| Sujet: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 17:54 | |
| dorian vanheycke what a quiet rebellion in those bright blue eyes — Prénom(s): il n'est pas sûr que son nom lui aille. dorian, prénom choisi par son érudite de mère. dorian gray, l'homme au portrait ; dorian gray, celui qui jalousait sa propre image ; dorian gray, que sa vanité perdit. c'est un triste patronyme qu'il partage avec le héros de wilde, contrairement ( et heureusement ) à d'autres caractéristiques. mais au-delà des travers et des péchés, sa superficialité et son orgueil, dorian gray était profondément, désespérément humain, et là se dessine la possibilité qu'au final, frau vanheycke n'ait pas si mal choisi. — Nom: ceux qui ont persévéré, empilé une à une chacune des briques de leur empire. ceux qui profitent de leur influence sans se faire d'illusions. la famille vanheycke est l'une des preuves que l'ascension sociale n'est jamais impossible, même si cette conquête a coûté à leur lignée la sueur de plusieurs générations. leur grandeur est là, même si certains se plaisent à la nier ; elle est dans les belles façades de la capitale que seuls ceux doués de magie ont le privilège de contempler, dans les diplômes accrochés aux murs de leurs salons. elle est dans leur inébranlable fierté, née de labeur. et ce serait mentir que de dire que dorian ne tire pas son propre orgueil de cette ascendance, déterminé à faire tout son possible pour se voir accorder le respect qui leur est dû. — Age: dorian compte vingt-cinq étés partagés avec sa soeur willy. vingt-cinq ans qu'il dénombre fièrement. vingt-cinq ans qui, en somme, ne sont que le début, se dit-il, de quelque chose qu'il peut rendre plus grand que la vie. — Date et lieu de naissance: l'anniversaire partagé de willy et dorian vanheycke se célèbre tous les ans, le vingt-quatrième jour du mois d'août. c'est vers la fin de l'été que frau vanheycke leur a donné naissance, dans l'unique hôpital sorcier de berlin. il a devancé sa jumelle dans le monde de quelques minutes, fait qu'il ne manque jamais de lui rappeler lors de leurs éphémères disputes. mais chaque année, ils se gardent au une moitié de la journée à passer rien qu'avec l'autre, peu importe le lieu. c'est ce moment qui n'appartient qu'à eux, et s'il aime autant chacune de ses deux soeurs, willy reste la moitié qu'il lui manque, la compagne des premières années. — Etat du sang : dorian est de sang mêlé. on y ajoute des mots vides. ( détestable - fruit d'une disgrâce -, méprisé, toléré au mieux. ) il reste le sien, rouge carmin, non une souillure mais un symbole. c'est le travail de ses ancêtres, la magie combinée à l'ingéniosité humaine, quelque chose dont il se dit fier plus qu'honteux. mais de telles opinions sont mieux tues que clamées, et il le sait. — Statut civil : lorsqu'on lui parle d'amour, le mieux qu'on puisse espérer de dorian est un coup d'oeil amusé, le pire un regard profondément sceptique. il n'a pas le temps, ni tellement l'envie d'entretenir une liaison durable, explique-t-il patiemment. si son passé sentimental compte quelques relations, aucune n'a duré jusqu'à aujourdhui ; il sourit à ces dames, se prête au jeu, mais ne se considère sérieux avec aucune d'entre elles. par conséquent, il est resté célibataire ( bien que la rumeur dise qu'il ne l'est que par intermittence ), et si certaines peuvent se vanter de s'être retrouvées entre ses draps, aucune n'y est restée. — Emploi: de l'aîné d'une fratrie, du petit garçon studieux, de l'étudiant modèle, on n'attendait rien de moins que le meilleur. et pourtant, c'est l'un des seuls domaines dans lequel dorian s'est plus ou moins écarté des sentiers battus. après une scolarité plus que réussie à l'académie goldadler, il a délaissé les cabinets et entreprises des vanheycke, il s'est fait interprète et traducteur, notamment pour la famille wolffhart. si ses principales fonctions consistent à accompagner les diplomates lors de rencontres avec des dignitaires étrangers, traduire des articles et des discours ou encore préparer sa prochaine affectation, il garde un minimum de temps pour ses projets personnels. — Niveau de richesse : les coffres des vanheycke sont loins d'être vides ; si leur fortune est dépassée par celle des löwewald et des mbengue, elle égale ( voire dépasse ) celle de nombreuses familles, pures comme mêlées. tout comme ses soeurs et cousins, dorian a largement les moyens de mener une vie plus qu'aisée. cependant, lorsqu'on en vient aux dépenses personnelles, il consomme prioritairement l'argent issu de son propre salaire avant de toucher aux comptes bancaires des vanheycke. par volonté d'indépendance ou simple désir d'être sûr de pouvoir assurer sa propre subsistance, il balance encore. — Dieu affilié : dorian, il n'a pas la tête à la romance. et pourtant, s'il n'est pas sourd à la soif de justice du mêlé et à son désir de se trouver une place parmi les sept du panthéon pur, c'est l'honnie qui le fascinait le plus étant enfant. cette intrigue ne l'a pas quitté une fois adulte, et c'est de la compassion autant que du respect qu'il éprouve pour la déesse oubliée. il se plaisait à lui inventer un visage, lui donnant tour à tour des traits empruntés à sa propre mère, willy ou même myrcella. c'est en silence qu'il honore l'exilée, la sans-visage, celle qui osa. — Lieu d'habitation : de toutes les familles berlinoises, on peut dire que la leur a l'embarras du choix. s'ils le désiraient, leurs enfants pourraient s'installer ailleurs, dans l'un des nombreux appartements et maisons possédés par les vanheycke. mais les liens familiaux sont les plus forts, comme toujours, et nul membre de la fratrie n'a osé déménager et s'éloigner du vaste hôtel particulier dans lequel ils ont grandi, en plein coeur de la capitale allemande. un luxueux comfort et la présence de ceux à qui il tient le plus au monde, que demander de mieux? — Camp politique : si en apparence, il ploie le genou devant la maison impériale et ses alliés, il déteste profondément ce système qui met des barrières devant ceux dont le sang n'est pas jugé assez pur, tente d'endiguer un flot qui creuse peu à peu son chemin dans les coeurs et les esprits de ceux d'en bas. c'est aux idéaux des wolffhart que dorian se rallie, dans l'espoir et l'attente d'un régime qui saura remplacer celui de la rose. un régime où justice et égalité ne seraient pas que des mots jetés au vent, mais de véritables valeurs, honorées et respectées. il n'est pas friand de conflits et de sang, dorian, mais si c'est ce qu'il faut pour déraciner la rose, pour museler le lion, ce ne sera que justice nécessaire. — Traits de caractère : sérieux, responsable, aimant, ambitieux, droit, appliqué, méthodique, loyal, protecteur, mature, persévérant, exigeant envers lui-même, rigide, rationnel, orgueilleux, envieux, impatient, peut sembler hautain, nerveux, objectif, introverti, possessif, entêté, rancunier. s'il n'est pas donné à tout le monde de l'en persuader, il est quasiment impossible de détourner dorian d'un projet une fois qu'il s'y est plongé. il est capable de s'ignorer lui-même pour une telle affaire, et il lui est arrivé plus d'une fois de manquer de s'endormir en pleine journée, les effets d'une nuit blanche passée à lire ou travailler ne se faisant ressentir qu'avec plusieurs heures de retard. à l'âge de quinze ans, il a commencé à contrer ce manque de sommeil en enchaînant les tasses de café et de thé. si cette habitude n'est pas forcément excellente pour sa santé à long terme, il n'arrive pas à s'en défaire. — à force d'être exigeant envers lui-même, il l'est également envers les autres. il lui arrive d'attendre d'eux plus que de raison, et s'il est la plupart du temps trop prudent ou soucieux de ne pas blesser ses proches pour exprimer son opinion sans un strict minimum de délicatesse, sa réaction personnelle reste malheureusement inchangée. — il arrive souvent à dorian d'écrire pour son propre compte, mais il est rare que ses manuscrits soient présentés à quelqu'un en dehors de sa famille et de ses plus proches amis. il considère ces mots comme personnels, et s'il lui arrive de les évoquer sans trop y penser au détour d'une conversation, il en parle rarement sans y avoir été invité. contrairement à ce que l'on pourrait penser de lui, il préfère les mondes imaginaires au réel, puisque la plupart des textes qu'il commence en prenant ce dernier pour décor finissent par prendre une saveur de discrète révolution qu'il ne se sent pas encore capable de coucher sur le papier. — lors de sa scolarité à goldadler, il a souvent servi de couverture et de planificateur, que ce soit pour sa soeur ou d'autres sang-mêlés cherchant une revanche pour leur traitement injuste. bien qu'il se soit retrouvé en audience disciplinaire bien moins souvent que certains de ses condisciples, dire qu'il n'était jamais impliqué dans leurs plans serait mentir. dorian, c'est celui qui tire les ficelles, pas l'acteur sur scène. pourquoi se tenir dans la lumière des projecteurs lorsqu'il peut obtenir un tout aussi bon résultat à l'ombre des coulisses? — il a acheté un chat deux ans après sa sortie de goldadler. à l'heure qu'il est, the great catsby est un matou un peu trop gâté par son propriétaire, avec une tendance à se frotter contre les jambes des invités et à faire un somme sur des piles de documents dont dorian a malheureusement trop souvent besoin. — la passion de sa mère pour les auteurs anglophones, et anglais en particulier, ne l'a jamais vraiment quitté. même aujourd'hui, entre quelques romans de science-fiction, il lui arrive encore de ressortir des transcriptions de pièces ou de courtes nouvelles. en revanche, il n'aime pas vraiment les poèmes, sauf quand l'auteur en est sa jeune soeur myrcella. — fraternité : aux yeux de dorian, il n'y a rien de plus précieux que la famille. ses soeurs sont la prunelle de ses yeux et le respect de ses aînés, particulièrement ses parents, une valeur indissociable de sa vie. c'est à eux qu'il pense à chaque décision prise ; il lui serait impossible de donner le feu vert à un acte qui nuirait aux vanheycke, que ce soit personnellement ou de réputation. ils ont réussi à arriver jusqu'ici en restant soudés, en se soutenant les uns les autres. que ce soit dans les confidences échangées avec willy, les larmes qu'il a un jour séché sur les joues d'ella ou la camaraderie entre lui et son cousin aerys, cette loyauté indéfectible court dans son sang sans jamais faillir. — diplomatie : si on lui donne le choix, jamais dorian ne choisira l'affrontement physique plutôt que l'affrontement verbal. tout comme sa soeur jumelle se tient au barreau et lance des mots acérés à ceux qui l'écoutent, il a fait sien un certain don d'éloquence. bien que certains principes, comme la démocratie, ne soient pas à ses yeux contestables, il préfère trouver un juste milieux, arranger un accord qui satisfera au mieux chaque parti impliqué. ( dans le cas d'un changement de régime, c'est impossible et il le sait ; par conséquent, c'est la seule entorse à ses idéaux qu'il accepte à ce sujet. ) cette faculté à tordre ses mots lui est très utile dans le cadre de son travail, et vient naturellement à celui qui se considère plutôt pacifiste, tant que les circonstances ne le forcent pas à enfreindre cette règle. — ténacité : une fois qu'on a planté une idée fixe dans la tête de dorian, il est malaisé de l'en déraciner. la pensée fait son chemin, étend ses racines, passe à quelques doigts de l'obsession sans tout à fait la toucher. les idéaux de leur famille prônent le fait que la volonté soit un sésame magique ouvrant toutes les portes, ou presque ; de ce fait, la persévérance fait partie des valeurs qui lui ont été inculquées depuis sa plus tendre enfance. quand on veut, ou peut. les vanheycke ont prouvé la véracité du vieil adage et il est loin de les démentir. son âge, son expérience, le statut de son sang ne sont que des obstacles qu'il s'est juré de pouvoir abattre à force d'entêtement. ( sans compter qu'avancer aux côtés d'une force de la nature comme sa soeur willy change un caractère, qu'on le veuille ou non. ) | |
— pseudo : magnus effect., aka kim. — âge : une bonne quinzaine. ( already overwhelmed. ) — pays : celui qui s'est classé 6e aux jo, là. — disponibilité : 4/7. 'fin, ça dépend. — personnage : inventé. — avatar : the king in the north richard madden. — crédits : huntmysoul & may0osh sur tumblr, red rose pour l'ava. — commentaires ou suggestions ? : pas pour l'instant, tout est très bien.
Dernière édition par Dorian Vanheycke le Mar 30 Aoû - 22:19, édité 19 fois |
| | | Dorian Vanheyckepour un nouveau régime
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| Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 17:54 | |
| everybody was well-dressed and everybody was a mess « Sérieusement ? » C’est avec une certaine désolation qu’il contemple les restes d’un de ses complet-vestons, si méticuleusement mis en pièces que certaines parties ressemblent à de la chiffonnade. Même avec toute la bonne volonté du monde, un tailleur ne pourrait pas réparer le désastre. Ce n’est pas tant la perte de l’habit qui le chagrine — une dépense de plus que sa mère couchera sur le papier avec un soupir, suppose-t-il. Et puis, il ne le porte pas si souvent ; la dernière fois qu’il se souvient avoir mis ce costume, c’était pour le remariage ( le combientième ? même papa avait probablement perdu le compte ) de son grand-oncle. Il faisait trop chaud, le col lui démangeait le cou, et une vieille dame qu’il ne connaissait même pas avait passé la moitié de la cérémonie à le prendre pour son petit-fils. En somme, pas de souvenirs plus que marquants. Ce qui l’irrite, c’est que le coupable ait osé farfouiller dans son placard. La paire de ciseaux abandonnée sur le couvre-lit signe le méfait, tout comme l’éclair de cheveux roux qu’il a vaguement entrevu en tournant à l’angle du corridor. Myrcella. Elle n’a que cinq ans, sa petite sœur, et déjà Dorian redoute ce dont elle sera capable une fois adulte. elle a dû fuir en entendant ses pas dans le couloir, et doit maintenant être en train de pouffer de rire, réfugiée dans sa propre chambre — où, d’ailleurs, elle n’est plus aussi en sécurité qu’elle ne le croit. ( Après tout, une fois que le périmètre d’une chambre est impliqué, celle de l’attaquant n’est pas plus un refuge que celle de la victime. ) Il n’essaie pas de la poursuivre. Pourquoi faire, quand un plan a déjà commencé à prendre forme dans son esprit ? Il met deux semaines à rassembler tout ce qu’il lui faut pour la catapulte et à la construire. Deux semaines qui sont loin d’être de tout repos — il manque de s’endormir la tête sur les mains en classe, et il y a dorénavant un creux de la taille d’une main ouverte dans le papier peint de sa chambre, là où un projectile a heurté le mur avec une force qu’il n’avait pas anticipé. Mais le système est fonctionnel, discret, et il ne peut espérer mieux. C’est un meeting entre leur mère et la maîtresse de Myrcella qui lui donne l’occasion parfaite de mettre son plan à exécution. Personne n’est là pour le voir pousser la porte de la chambre de sa petite sœur, bras chargés de pièces détachées et d’une large boîte au nom de la boulangerie de leur quartier. L’installation elle-même n’est pas si compliquée, se dit-il, en oubliant le temps qu’il a passé à rendre son projet le plus rapide à mettre en place possible. C’est que l’heure tourne, et lorsque Myrcella franchira la porte, tout doit être prêt. Lorsque des pas retentissent dans le couloir, Dorian se fait encore plus petit dans sa cachette, osant à peine regarder par-dessus le lit derrière lequel il est accroupi. Les bruits se rapprochent, hésitants — comme si la personne ralentissait à chaque instant passant. Il fronce les sourcils, ayant du mal à associer une telle précaution avec sa rieuse petite sœur, toujours prête à se jeter à plat ventre sur son lit après une course effrénée. C’est la seule chose qui lui met la puce à l’oreille…et la seule chose qui le pousse à se redresser, esquissant un mouvement vers la porte, avant que celle-ci ne s’ouvre et déclenche le mécanisme. A force de le travailler et le retravailler, il le connaît par cœur. Le garçon suit du regard le fil attaché à la poignée, le poids qu’il entraîne et la catapulte qui se détend d’un coup, son projectile suivant la trajectoire exacte prévue par Dorian et, dans un éclat final, atteignant sa cible. S’il a prévu le piège pour Myrcella, sa victime est nettement plus grande, et la tarte à la crème prévue pour la rouquine se décolle lentement de la poitrine de Willy, encore sous le choc. Pendant très exactement dix secondes, le regard de sa jumelle reste fixé sur la pâtisserie qui dégouline encore du devant de sa robe. Lorsqu’elle lève les yeux, ses iris plongent dans ceux de son frère. La même nuance de bleu, se dit-il, avant qu’elle ne fasse un pas vers lui — et il lui semble qu’ils foncent, se rapprochant de l’indigo sous le coup de la colère. « Dorian Vanheycke, » qu’elle vocifère ( mauvais signe, se dit-il ; Willy n’utilise jamais son nom et son prénom, sauf lorsqu’elle s’apprête à l’assassiner ), « t’es un homme mort. » Il ne se le fait pas dire deux fois ; en un éclair, Dorian se rue vers la porte et la dépasse avant qu’elle ait le temps de réagir. Mais Willy n’est pas sa jumelle pour rien, et il ne faut que quelques instants pour qu’il l’entende se lancer à sa poursuite, une traînée de menaces qu’il s’interdit d’entendre. Attendez un peu que Myrcella apprenne ça et qu’Aerys s’en mêle… Il a une pensée compatissante pour les pauvres adultes de leur famille. Tous leurs cousins sont en vacances, hors de Goldadler, et tout est prêt pour le début de la Troisième Guerre Mondiale. Il jette un coup d’œil furtif à sa montre et presse le pas. Le clocher le plus proche entame une série de cinq coups lorsqu’il monte les quelques marches qui mènent à la porte et appuie doucement sur la sonnette. Une pression, une seule, mais qui déclenche une petite cascade de clochettes. Des pas furtifs retentissent derrière la porte, et un homme entre deux âges l’entrouvre. Il a les cheveux poivre et sel, mais Dorian n’a jamais réussi à véritablement associer un nombre à son visage. Peut-être a-t-il toujours été ainsi, inchangeable et inchangé. La légère méfiance qui le fait froncer des sourcils s’estompe dès qu’il croise le regard de l’adolescent, un grand sourire s’installant sur son visage. « Dorian ! Ilse nous avait prévenus que tu finirais par passer. ILSE ! Dorian est arrivé, il t’attend ! » La réponse, jetée du palier supérieur, lui est inaudible, mais le père adoptif de la jeune fille lui adresse un sourire penaud. « C’est qu’elle fournit un effort ridicule pour se préparer, ces jours-ci. Bien sûr, tu n’aurais pas remarqué…depuis, eh bien, la dernière fois que tu es passé. » C’est qu’il n’a pas sonné chez Ilse depuis plusieurs mois. Même si son entrée à Goldadler a bousculé leurs rendez-vous réguliers, les limitant aux vacances, cette année a été pire encore. S’il apprécie les voyages à l’étranger, ils représentent autant de temps perdu à enseigner les bases de la magie à celle qu’il considère comme sa meilleure amie, et de simples instructions par lettres et emails ne lui suffisent pas. Il est tiré de ses pensées par une Ilse qui dévale les escaliers et s’arrête devant lui, joues rosies par l’empressement. Pendant quelques secondes, Dorian reste bouche bée — c’est qu’elle a grandi, le rattrapant presque. Elle a laissé pousser ses cheveux, aussi, passant de mèches nettement taillées à hauteur de ses épaules à une cascade ondulée. « —T’as vraiment mis une robe ? » Dieu sait qu’elle rechignait à les enfiler il y a moins d’un an. Elle rit, et l’espace d’un instant, il trouve ce rire le plus beau son qu’il lui ait jamais été donné d’entendre. La gêne se dissipe d’un coup lorsqu’elle se jette dans ses bras. Il les referme instinctivement autour d’elle, et elle le serre à l’en étouffer. « Des mois et des mois sans me voir, et c’est la première chose que tu trouves à me dire ? Idiot. » Le mot est teinté d’affection, et il est tenté de ne pas la lâcher, jusqu’à ce que son père, auditoire réticent, s’éclaire la gorge. Ils se séparent presque qu’immédiatement, même si la main d’Ilse reste dans la sienne. « Je te la laisse donc, Dorian, » dit Mr Ackermann. « Ou je te le laisse, Ilse, selon le point de vue. Pas de bêtises ! » A sa surprise, Ilse rougit, même si elle rejette ses cheveux en arrière avec assurance. « Bien sûr que non. » Une fois sortis de la maison, ils marchent un moment dans un silence amical. Puis la conversation s’enclenche, comme toujours, et une remarque spontanée de Dorian sur une petite pâtisserie qui vient d’ouvrir passe à une anecdote d’Ilse sur l’une de ses camarades de classes. Ils n’ont aucun mal à revenir à leur routine, à la désinvolture de leurs échanges. Les mots ont toujours coulé en rivières avec elle, impossibles à retenir, jamais ennuyeux. Et le temps passe en flèche, puisqu’il réalise à peine qu’ils sont arrivés jusqu’à ce qu’elle lui enfonce un coude entre les côtes. « Réveille-toi, Vanheycke. On y est. » Le portique ne paie pas de mine, il l’admet volontiers. Mais c’est justement son avantage — dans un petit square caché au milieu d’une place peu fréquentée, l’endroit est le plus isolé qu’ils aient pu trouver sans trop s’éloigner de la maison d’Ilse. Il ne se rappelle pas avoir jamais été dérangé ici ; au milieu des buissons mal taillés et des arbres qui ont poussé trop haut, la magie devient seconde nature, comme s’ils étaient soudain passés dans un autre monde. Dorian se souvient de certaines soirées passées en compagnie de leur mère, avec Myrcella endormie sur ses genoux et les jumeaux assis au pied de son fauteuil. Elle lisait Shakespeare, le Songe d’une nuit d’été, et en pensée Dorian était avec le roi Obéron et sa reine Titania, pris au piège dans les paysages d’Athènes. C’est ce genre de décor que lui rappelle le parc délaissé, et il est toujours à demi-plongé dans sa rêverie lorsqu’ils s’installent sur les marches de bois rustique du portique. « Regarde ça, Ilse ! » Dorian se penche en avant, ses yeux reflétant son enthousiasme, et tend les mains vers une marguerite solitaire, petit flocon blanc au milieu de l’herbe sèche. Comment elle a réussi à survivre ici, avec si peu de lumière, il n’en a aucune idée : mais les gestes lui viennent naturellement, l’incantation glissant sur ses lèvres. Il sait qu’elle n’en a pas besoin, sa magicienne, et ce n’est donc qu’un murmure. « Cresco. » Et, plus bas encore, presqu’inaudible, il rajoute « Lumen. » La fleur ondule et croît, de nouveaux boutons sortent de terre et s’ouvrant en quelques secondes. Dans la pénombre, leurs pétales s’illuminent d’une douce lueur blanche, et il lève les yeux juste à temps pour la voir se refléter dans les yeux d’Ilse, les traits de la jeune fille s’adoucissant. « Refais ça ! » ordonne-t-elle, et il s’exécute. Encore et encore, jusqu’à ce que leurs mouvements soient identiques. C’est en silence qu’il la laisse pratiquer les deux sorts seule pour la première fois, jusqu’à ce que les marguerites soient entourées d’un halo bleuté, éclairant son sourire. Il chérit ces moments avec elle plus qu’il ne peut le dire, car le revers de la pièce, c’est Goldadler. Académie promise, respectée, honnie. « Fais pas attention à eux. » Combien de fois a-t-il répété ces mots en entraînant Myrcella derrière lui ? C’est toujours la même affaire, la même sentinelle. Il ouvre la marche et Willy la ferme, vigilante, avec leur petite sœur à couvert entre eux. Et même si cette dernière ne dit rien, tête baissée, accélérant le pas, il la sent tressaillir lorsque les moqueries touchent un point sensible. Il déteste voir ça, Dorian. Elle mérite d’être heureuse. Ils méritent tous d’être heureux, ils ont payé pour. Et pourtant, il la sent quand même se morceler, perdant jour après jour, mois après mois, la jolie couche peinturlurée de l’enfant insouciante, martelée jusqu’à prendre une nouvelle forme, à la fois plus fragile et plus forte. Bientôt, la sonnerie retentira, et il devra laisser ses sœurs pour rejoindre sa propre salle de classe. Ce n’est pas tant cette perspective qui l’inquiète — Willy a pour habitude d’escorter Ella aussi loin qu’elle le peut. Mais tôt ou tard, elle aussi doit rebrousser chemin, et c’est ce moment-là qu’il redoute en silence. Que craint-il plus encore ? La fin de l’année prochaine. Pour sa jumelle et lui, ces quelques mois à Goldadler sont les derniers. Ils auront bientôt seize ans et pourront quitter l’académie pour poursuivre des études humaines, quelles que soient leurs perspectives de métier. L’un de leurs cousins, le petit frère d’Aerys, sera encore là un an de plus. Et ensuite… Eh bien, à quatorze ans, Myrcella sera la seule Vanheycke à l’académie, et il ne peut espérer qu’elle tiendra le coup. Au dîner, Willy dépose son sac à côté du sien, comme d’habitude. Ils traînent toujours un peu plus pour manger le soir, n’étant ni l’un ni l’autre brûlants d’enthousiasme à l’idée de passer le reste de leur soirée coincés entre quatre murs humides. ( « Je suis sûre que c’est une forme de vie inconnue à ce jour, » qu’il l’a entendu grommeler un soir, pointant une tache de mousse de couleur étrange du doigt. « Dix euros qu’elle a commencé à muter. » Ils avaient onze ans, il s’en souvient, et la dérision était un bon moyen d’avaler la pilule — ou plutôt, de laisser quelqu’un l’enfoncer dans leurs gorges sans les étouffer. Peut-être qu’à propos de ce dernier point, rien n’a changé. ) « Hey, » lâche-t-il, sans enthousiasme. Tout son contraire, sa jumelle semble presque vibrer de rage, ses yeux bleus lançant des éclairs. « J’ai pas le temps pour tes Hey, Dory. » Il ouvre presque la bouche pour protester quant à l’usage du surnom, mais c’est une bataille perdue d’avance. Alors il ravale ses mots et lui fait signe de s’asseoir. « Qu’est-ce qu’il y a ? » « Il y a, » martèle-t-elle, « que c’est la troisième fois de l’année que je passe une demi-heure à récurer la valise d’Ella au détergent. Tu sais ce qu’ils avaient écrit ? » Bien sûr qu’il le sait. C’est toujours la même chose, la même insulte gribouillée à tous les coins. A croire qu’ils n’ont jamais rassemblé plus d’inspiration que ça. « Vanschnecke, hein ? » Un jeu de mot immature. L’idiotie du surnom n’amusait Willy qu’au début, cela dit, et il est clair, à son expression, qu’un certain sang-pur arrogant a de loin excédé sa limite de patience ce mois-ci. « T’as pas essayé un sort ? » Elle lève les yeux au ciel, comme pour demander aux cieux ce qu’elle a fait pour mériter un frère pareil. « Bien sûr que si. Mais c’est pas parti. » Il se fait une note mentale de trouver un moyen de contrecarrer la peinture magique, entre deux essais à remettre. Dorian garde le silence pendant un long moment avant de pousser un long soupir, mais c’est avec le plus fin des sourires qu’il se penche vers elle, l’air de rien. Elle a beau être celle qui met leurs plans à exécution, la plupart du temps, mais c’est à deux qu’ils les conçoivent. C’était ainsi avant, lors des guerres sans merci qu’ils menaient dans la résidence familiale ( au grand désespoir de leurs parents ), et c’est ainsi maintenant, lorsqu’il n’y a plus de chacun pour soi mais un seul adversaire, commun à la quasi-totalité des élèves mêlés de Goldadler. Lorsque les gens ont peur de Willy, ils ont raison. Mais lorsqu’ils se disent que son jumeau ne fait pas le poids, c’est une grossière erreur. « Qu’est-ce que t’as prévu ? » « Of course, sir, of course… Mr. Wolffhart will be available to see you first thing Wednesday morning. No, not this Wednesday— next week, with my sincerest apologies. There’s a Council sitting this week, you see, and the empress… » L’impératrice n’attend pas. Pas plus que les autres sang-purs, comme l’homme qui commence à s’énerver au bout du fil, jetant à tort et à travers des phrases sur my status, sir, do tell your employer I am the cousin once removed of—. Bien sûr qu’ils attendent que tout leur arrive sur un plateau d’argent. Si l’Américain n’aime pas voir son rendez-vous reporté, Dorian n’aime pas plus jouer les secrétaires, et pourtant c’est ainsi. Il a terriblement envie de raccrocher et quitter le bureau, que ce soit pour faire un tour dans la maison d’édition d’Elsa et lui demander son avis sur son dernier manuscrit, ou aller rendre visite à Myrcella, stagiaire dans l’un des nombreux cabinets d’architecture appartenant aux Vanheycke, dispersés dans la capitale. Mais il aime son travail, Dorian, malgré l’exaspération que lui procure certains de ses interlocuteurs. Alors il force son ton à rester doux et égal, noie le poisson dans de discrets compliments et répète, encore et encore, jusqu’à ce que celui qui lui parle reconnaisse qu’il est impossible à lui, un ‘simple employé’, de changer l’emploi du temps du patriarche de l’une des sept plus grandes maisons d’Allemagne. Lorsqu’enfin, il repose le téléphone sur son socle, le jeune homme passe quelques instants à contempler Berlin par sa fenêtre avant de se remettre au travail. Son cerveau se remet rapidement à la tâche, alternant entre anglais, italien et allemand sans difficultés. Il a toujours aimé les sonorités d’autres langues sur ses lèvres, et avoir une bonne mémoire ne peut être qu’un atout pour en mémoriser plus de deux ou trois. C’est au service des Wolffhart qu’il a mis ces connaissances ; la seule famille, peut-être, de sang-purs pour laquelle son respect est entièrement sincère. C’est un bel idéal que la lignée du loup a fait miroiter devant les Vanheycke, affamés de justice, et une loyauté pour le moment sans faille qu’elle a obtenu de Dorian. Sa famille est loin d’être un mauvais atout à avoir en poche, se dit-il ; ambitieux et fortunés, quasiment impossibles à démolir, c’est encore une fois leur sang qui les stoppe, qui représente une barrière parfois infranchissable. Entre l’univers des purs et celui des mêlés, les ponts sont peu nombreux et instables sous leurs pieds. Le téléphone sonne de nouveau et son stylo manque de déraper sur la page. Bon sang. Vivement que la véritable secrétaire des Wolffhart revienne de vacances. Reposant précautionneusement l’objet, il décroche à nouveau, tâchant de ne pas sonner ennuyé. Le numéro qui s’affiche est allemand, note-t-il au passage. A peine a-t-il porté l’objet à son oreille qu’il reconnaît la voix à l’autre bout du fil. Mieux encore, lorsqu’elle prononce son nom. « Ilse ? » Soit elle est au bord des larmes, soit le téléphone crachote. C’est cette perspective, plus que tout, qui remplit son cœur d’inquiétude. Ilse est loin d’être du genre à pleurer facilement, et pour qu’elle soit ainsi prête à éclater en sanglots, il est en droit de s’attendre au pire. « Qu’est-ce qu’il s’est passé? » Elle parle, et le visage de Dorian blanchit un peu plus à chacun de ses mots. « J’arrive, » finit-il par souffler. Il n’a jamais manqué un jour de travail, quelle que soit la raison, et son employeur ne lui refusera pas ceci. Pas lorsqu’il lui expliquera… Lorsqu’il repose l’objet sur le bureau, ses mains tremblent encore. Il pousse un grognement, se retournant dans son lit. L’espace d’un instant, Dorian est tenté de plaquer son oreiller sur ses oreilles et d’ignorer complètement le bruit, mais les pleurs continuent, semblant presque augmenter d’intensité lorsque l’enfant se rend compte que personne ne vient le chercher. Alors il se résigne, repousse sa couverture d’un coup de pied et se lève. Sa propre chambre a beau être déserte, c’est à pas de loup qu’il rejoint la porte. Le corridor est tout aussi vide, ou du moins, c’est ce qu’il pense — jusqu’à ce que le battant de bois qui fait face au sien s’entrouvre également, un visage hagard entrant dans le pâle halo de la plus proche lampe. « Tu devrais dormir, » dit-il doucement. Ilse – car c’est bien elle – secoue obstinément la tête. Sa porte grince lorsqu’elle la pousse un peu plus, et elle se glisse dans le couloir comme une ombre. Elle se tient sous la source de lumière à présent, et l’éclat blanchâtre rend ses yeux soulignés de noir plus frappants encore. Le bébé ne s’est toujours pas tu, et elle fait la grimace. « Laisse, Dory. C’est mon fils, et je vais m’en occuper. » « Et c’est mon filleul, » qu’il oppose à son argument. « En plus, je suis en congé demain. Pas toi. Va dormir. » Peut-être son ton est un peu plus impérieux sur ces deux derniers mots, mais elle ne semble pas lui en tenir rigueur ; au contraire, elle se rapproche encore, passe les bras autour de son cou et le serre contre elle. C’est une étreinte lasse, mais le réconfort est toujours là. « Tu gagnes cette manche, Vanheycke. Compte pas sur la suivante. » Dorian lui tapote gentiment le dos, étouffant un soupir. « C’est ça. Essaye de t’en convaincre. » C’est avec une légère tape qu’elle le lâche, mais il a la satisfaction de voir que le plus mince des sourires est apparu sur ses lèvres, même si la fatigue l’efface rapidement. « Bonne nuit, » souffle-t-il avant qu’elle disparaisse. Il reste un moment à regarder la porte fermée avant de se reprendre et se diriger vers le bout du corridor. Il a l’impression que les vagissements sont pires encore ici, mais c’est sans broncher que Dorian s’avance vers le lit à barreaux qui occupe le milieu de la pièce. « Bonsoir, toi, » fait-il en soulevant l’enfant qui y dort, le calant confortablement dans ses bras. C’est quasiment devenu une habitude ce dernier mois, depuis qu’il a réussi à convaincre ses parents, oncles et tantes d’héberger sa meilleure amie. La situation était plus qu’imprévue — après tout, elle était mariée, locataire, et jusqu’à ce damné appel à son bureau, tout allait bien. Les choses avaient plus ou moins dégénéré quand le mari d’Ilse était mort dans l’incendie Freidrich, la laissant avec un bébé sur les bras…sans compter les nombreuses dettes cachées qui avaient fait surface d’un coup dès l’annonce de la tragédie. Il comptait bien faire, se dit Dorian, mais il ne peut s’empêcher d’en vouloir au défunt. Même s’il comptait probablement régler le problème seul…Dieu, que de problèmes en parler aurait pu prévenir. Il se souvient d’avoir négocié avec le reste de sa famille. Les créanciers veulent saisir l’appartement, tonton. Vous voulez vraiment la laisser à la rue avec un enfant en bas âge ? Après intervention d’Aerys, rien de moins que l’aîné de la famille, ils avaient fini par céder, et Ilse avait désormais deux chambres de leur vaste hôtel particulier à sa disposition: une pour elle, une pour son fils. Le prix à payer ? Mentir. Les Vanheycke ont beau être relativement ouverts d’esprit, accueillir une magicienne au sein de leur résidence aurait probablement été pousser le bouchon trop loin. Alors ils mentent ensemble. Il n’est pas si difficile de prétendre qu’Ilse est de sang mêlé, avec ce qu’il lui a appris au fil des années et les incantations qu’elle a retenu, même sans en avoir besoin. Les personnes qui savent se comptent sur les doigts d’une main ; Willy, Ella (comment pourrait-il cacher quoi que ce soit à ses sœurs ?), Aerys — et la liste s’arrête là. Et même s’il ne doute pas de la loyauté de sa famille, il se demande combien de temps le secret tiendra. Dans ses bras, le petit garçon s’arrête peu à peu de pleurer : ses cris deviennent des geignements, puis de simples reniflements. Dorian le berce un peu maladroitement, mais l’intéressé ne semble pas particulièrement en être dérangé. Au contraire, lorsqu’il se tait, il ouvre les yeux, fixant sans broncher celui qui le fait tourner en rond dans la chambre. Il a les yeux bleus, comme sa mère, et la ressemblance avec Ilse sera frappante quand le petit grandira, il en est sûr. « C’est que t’en as fait du bruit, bonhomme, » murmure Dorian avec un sourire attendri. Bien sûr que son interlocuteur ne comprend pas, mais cela ne l’empêche pas de jeter un sourire paresseux à son parrain, de laisser ses petites mains se refermer en poings et se rendormir doucement. Lorsqu’il a la certitude que l’enfant ne se réveillera pas dès qu’il le lâchera, il le dépose précautionneusement dans son lit. Les quelques pas qui le séparent de la porte ne sont parcourus qu’à moitié avant que Dorian ne se retourne et sente quelque chose s’affaisser au fond de son cœur. Il rebrousse chemin, tire à lui l’un des deux fauteuils dans un coin de la pièce et s’y installe jambes croisées, s’appuyant sur l’accoudoir pour soutenir sa tête. C’est ainsi qu’il se rendort, lui aussi, avec pour dernière vision avant de sombrer le lit de bois blanc, tel un symbole de pureté.
Dernière édition par Dorian Vanheycke le Lun 29 Aoû - 22:37, édité 8 fois |
| | | Magdalena Feuerbachimpérialiste du Lion
‹ MESSAGES : 964
‹ PSEUDO : appletini
‹ FACE & CREDITS : margot robbie & SWEET DISASTER ; tumblr
‹ MULTICOMPTES : roskana dashkov
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-sept années de vie qui se sont écoulées brusquement sans laisser de trace
‹ STATUT CIVIL : mariée, depuis peu, au deuxième fils de la branche majeure des Fuchs
‹ STATUT DU SANG : à n'en pas douter, son sang est aussi pur que le cristal
‹ SCOLARITÉ : ancienne membre du pavillon erde, diplomée de l'académie goldadler il y a déjà quelques années
‹ ALLÉGEANCE : impérialiste du lion.
‹ COMPÉTENCES : ténacité (niveau 2), fraternité (niveau 1), persuasion (niveau 1)
| Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 17:57 | |
| T'es toute jeune J'adore ton prénom ... Eh puis Richard Bienvenue sur LOTS et bon courage pour ta fiche ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas |
| | | | Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 17:59 | |
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| | | Micaela Löwewaldimpérialiste du Lion
‹ MESSAGES : 476
‹ PSEUDO : VOYOU. Mais si vous préférez, vous pouvez m'appeler Elodie, ou tout simplement Elo.
‹ FACE & CREDITS : Avatar @Bacaclava| Signature @Solosand | Citation @Slimane-Adieu
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : vingt six années que l'univers gravite autour de ce monstre d'égoïsme.
‹ STATUT CIVIL : mariée. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
‹ STATUT DU SANG : Fleuve écarlate, aussi pur que royal.
‹ COMPÉTENCES : uc
| Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 18:08 | |
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| | | Lukas Rosenwaldimpérialiste de la Rose
‹ MESSAGES : 951
‹ PSEUDO : summer child, co.
‹ FACE & CREDITS : Dylan O'Brien, songbird (av) wood spoon (sign)
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-cinq ans.
‹ STATUT CIVIL : Marié depuis trois ans et déjà père.
‹ STATUT DU SANG : Un sang pourpre coule dans ses veines, porteur aussi du fardeau de la consanguinité.
‹ OCCUPATION : Guérisseur à la tête du service diagnostic de l'hôpital magique Günther Bartholomaeus.
‹ SCOLARITÉ : de 2000 à 2008.
‹ ALLÉGEANCE : sa famille avant tout, à sa mère, puis son frère malgré leur distance.
‹ LOCALISATION : Berlin la belle, entre le palais où il réside et l'hôpital où il travaille.
‹ INVENTAIRE : Une pince à cravate toujours accrochée, en forme de rose, son portable toujours dans la poche en cas d'urgence, un carnet encorcelé pour prendre des notes pendant ses débriefing avec son équipe. Son alliance, son portefeuille en barda dans lequel une photo de sa fille a sa place
‹ COMPÉTENCES : empathie (1), fraternité (1) & impulsivité (2)
| | | | | Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 19:20 | |
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| | | Aloisia Rosenwaldimpérialiste de la Rose
‹ MESSAGES : 468
‹ PSEUDO : flyingsquirrel. (maëlle)
‹ FACE & CREDITS : holland roden. (hepburns)
‹ MULTICOMPTES : andreas le plus beau.
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : elle effleure les trois décennies du bout des doigts. vingt-huit ans, un âge vêtu d'une grande signification à ses yeux. une année qu'elle n'oubliera pas.
‹ STATUT CIVIL : l'alliance à son doigt la lie pour la vie à luis rosenwald. mariée depuis quatre ans au futur empereur, on ne peut pas dire qu'ils s'aiment d'un amour fou, mais forment un duo très soudé. cependant il n'est pas rare qu'aloisia ne se perde dans les draps d'un autre.
‹ STATUT DU SANG : son sang est pur et il ne pourrait pas en être autrement.
‹ OCCUPATION : aloisia est juge et ce depuis quelques années. c'est elle qui fait et défait des vies, qui décide qui est coupable et qui ne l'est pas.
‹ SCOLARITÉ : diplômée de goldadler depuis une dizaine d'années, aloisia était une étudiante qui excellait dans tous les domaines.
‹ ALLÉGEANCE : son allégeance va au rosenwald et de ce fait à l'impératrice. ça a toujours été une évidence pour aloisia, qui a été élevée avec les valeurs de l'empire.
‹ COMPÉTENCES : charisme (niv. 1) ; fraternité (niv. 2) ; persuasion (niv. 1)
| Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 20:22 | |
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| | | Liséa Rosenwaldimpérialiste de la Rose
‹ MESSAGES : 731
‹ PSEUDO : Littlewolf aka Hélène.
‹ FACE & CREDITS : Natalie Dormer. Avatar : Stolen Paradise & Signature : anaëlle.
‹ MULTICOMPTES : Seena, la fouine.
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : 29 années qu'elle aime mettre en avant comme un bon vin dont on se délecte. Elle est pourtant accro à cette jeunesse qui la rend encore désirable.
‹ STATUT CIVIL : La bague au doigt, le pouvoir entre les mains. Mariée à Lukas par ambition, profitant de son statut et de son nom. Il est son meilleur ami, son confident et son amant mais l'amour n'y trouve pas son compte.
‹ STATUT DU SANG : Le carmin des rois, celui qui reste pur malgré les siècles qui passent. Elle est de ses bourgeoises qui crachent sur les mêlés, détestant leur existence depuis toujours.
‹ OCCUPATION : Femme politiquement engagée mais également directrice d'un cabaret. L'âme d'artiste qui s'évade à travers les corps, sa soif de pouvoir qui l'entraine dans les histoires d'adultes.
‹ COMPÉTENCES : manipulation (niv. 1) ; charisme (niv. 2) ; persuasion (niv. 1)
| | | | | Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 21:25 | |
| Je passe ici pour poser un droit de possession sur mon jumeau, aka le plus beau, the king in the north (du monde entier même), ma petite victime ( ), my partner in crime... FRÉROT JE T'AIME Mêlés ou pas, on est des poètes, les plus beaux, les plus forts, les plus classes et promis ensemble on prouvera au monde qu'il y a pas meilleur que nous LOVE SUR TOI |
| | | Dorian Vanheyckepour un nouveau régime
‹ MESSAGES : 45
‹ PSEUDO : magnus effect. ( kim )
‹ FACE & CREDITS : richard madden, by red rose.
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-cinq ans.
‹ STATUT CIVIL : célibataire, loin d'être pressé de se retrouver la bague au doigt si c'est pour une femme qu'il n'aime pas. ( idéal rare mais pas encore intenable. )
‹ STATUT DU SANG : sang-mêlé, sang impur dont il refuse obstinément d'avoir honte.
‹ OCCUPATION : avide amateur de langues, dorian occupe la position d'interprète auprès de la famille wolffhart.
‹ SCOLARITÉ : il est de ces mêlés qui ont eu à la fois l'argent et l'audace nécessaires pour se présenter à goldadler, revenant année après année avec un peu plus d'obstination, jusqu'à sa huitième année.
‹ ALLÉGEANCE : il ose rêver de son propre idéal ; celui d'un régime non impérialiste mais démocratique, relique historique qui avait pourtant du bon.
‹ LOCALISATION : entre berlin, où sa famille réside, et frankfurt, où il se déplace de temps en temps dans le cadre de ses fonctions.
‹ COMPÉTENCES : fraternité (niv. 1) ; diplomatie (niv. 1) ; ténacité (niv. 1)
| Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 22:29 | |
| magdalena, j'suis un bébé. le prénom a failli pas être celui-ci en plus merci beaucoup, j'hésiterai pas ( j'ai co à harceler, si jamais. ) ludi, d'où tu me tentes comme ça, et surtout, D'OU JE CRAQUE calme ta cersei intérieure, soeurette je t'aime fort fort aussi ok micaëla, descendez de votre piédestal, vous allez attraper froid là-haut je dec, merci à toi ( et adelaide, damn ) co, merci de ta patience envers mes questions surtout JOTEM, KEUR SUR TOI. saskia, ce prénom et alicia toute belle merci aloisia, merci merci ( pourrais-je aussi dire au passage que j'ai lu ta fiche vite fait pour des références et damn, j'adore ton perso ) liséa, et on me dit ça avec dormer swag du cast de got merci beaucoup. mouna, LA SOEUR. j'me répète mais ton message est adorable, et puis on peut qu'être fier(e) d'avoir badass willy / barbie palvin dans sa fratrie quoi ON EST CLASSES, WHAT YOU GONNA DO |
| | | Marius Löwewaldimpérialiste du Lion
‹ MESSAGES : 429
‹ PSEUDO : BARJAVEL
‹ FACE & CREDITS : sam claflin (faust)
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-sept ans. des années qui s'écoulent, qui le forgent.
‹ STATUT CIVIL : mariée. une belle femme, celle que l'on voudrait, que l'on désirait. pourtant cela semble si compliqué pour lui.
‹ STATUT DU SANG : pur. une sang pourpre. digne d'un nom royal, il est de la haute société.
‹ OCCUPATION : avocat. une tempête de mots. des paroles qui défilent, une défense sans faille. comme sur un champ de bataille. ambitieux, la défaite n'est pas pour lui.
‹ SCOLARITÉ : diplômé de Goldadler. élève studieux. brillant et remarquable. comme un lion qui brille.
‹ ALLÉGEANCE : impérialiste du lion. avec sa famille. son père. lui.
‹ LOCALISATION : berlin, bel appartement où l'on se perd à cause du luxe.
‹ INVENTAIRE : une alliance au doigt qu'il ne peut retirer. un porte-feuille toujours sur lui. une chaîne autour du poignet offert par sa mère. et un téléphone.
‹ COMPÉTENCES : honneur (niv. 1) // leadership (niv. 2) // tenacité (niv. 1)
| Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 22:42 | |
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Dernière édition par Marius Löwewald le Lun 15 Aoû - 22:45, édité 1 fois |
| | | Luis Rosenwaldimpérialiste de la Rose
‹ MESSAGES : 1342
‹ PSEUDO : bigbadwolf, lise.
‹ FACE & CREDITS : dylan o'brien / bbw + sign. tumblr/halsey
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ans depuis le 14 mai.
‹ STATUT CIVIL : Marié à Aloisia Freidrich, devenue Rosenwald. Cependant le brun n'est pas fidèle. Une rumeur court d'ailleurs à ce sujet, mais elle reste à l'état de rumeur car personne n'a de preuves. En effet, Luis est assez persuasif pour éviter que les autres ne parlent.
‹ STATUT DU SANG : Pur, il serait inconscient d'en douter. Ses capacités magiques démontrent de son sang pourpre, qui coule dans ses veines.
‹ OCCUPATION : Prince héritier à plein temps, exerçant le métier d'avocat principalement parce que c'est amusant. Ambitieux, Luis est incapable de ne pas travailler. Même si il n'exerce plus autant qu'il le voudrait, il a aime retourner au bureau pour s'occuper de quelques richissimes sorciers capables de se payer ses services.
‹ SCOLARITÉ : Goldadler, bien sûr, dans le pavillion des purs. Très bon étudiant, il n'a jamais raté dans une seule branche.
‹ ALLÉGEANCE : A sa famille, à sa mère, à lui-même.
‹ LOCALISATION : Berlin.
‹ INVENTAIRE : Son téléphone portable (qu'il déteste), un portefeuille qui ne le quitte jamais et son alliance, bien sûr, qu'il ne retire jamais.
‹ COMPÉTENCES : charisme (niv. 2), leadership (niv. 1), cruauté (niv. 2)
| Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 22:43 | |
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| | | | Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Lun 15 Aoû - 23:37 | |
| Bienvenue parmi nous Bonne continuation pour ta fiche |
| | | | Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Mar 16 Aoû - 11:03 | |
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| | | | Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] Mer 17 Aoû - 20:49 | |
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| | | | Sujet: Re: the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] | |
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| | | | the world is in your hands or it's at your throat. (dorian) [délai 30/08] | |
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