Je pensais que cette soirée serait la meilleure que je pouvais assister. Que peut-être allais-je avoir l'occasion de rencontrer l'impératrice en personne afin de lui souhaiter un joyeux anniversaire. Mais il a fallut qu'une personne ou bien tout un groupe décide de ternir cette réception en empoisonnant un cadeau par de l'aconit. Pétrifié de peur à l'idée de savoir que nous n'étions pas réellement en sûreté malgré la présence des gardes, je ne m'attendais néanmoins pas voir ces individus revenir dans ma direction alors qu'ils m'avaient quitté si tôt il y a quelques minutes de cela. Au départ, je pense qu'ils ne sont pas là pour ma personne mais sans nul doute pour un autre individu se trouvant à mes côtés... Mais peu à peu, j'assimile la situation et réagis au quart de tour lorsque l'un des cerbères me saisit pour annoncer mon arrestation et ma prochaine incarcération dans les prisons des îles de la frise du nord. Sous la panique et instinctivement, je tente de me défaire de leur emprise pour fuir un peu plus loin avant d'être rapidement rattrapé. Je me débats alors, hurle en pensant que cela m'aiderait à m'innocenter. ≪ - ...À l'aide !! À l'aide !! ≫ fis-je à l'intention des autres invités en espérant voir quelqu'un sortir du lot pour venir m'aider. Je tremble. Les battements de mon cœur s'accélère... Puis j'ai comme la sensation de devenir plus lourd, que le sol se dérobe sous mes pieds. Je me laisse tomber à genoux, je suis transi d’effroi. Mes prunelles humides viennent alors se planter dans celles de ces pacificateurs. Je tente d'attirer leur pitié. ≪ - Je désire la même chose que vous... Je veux que le véritable coupable soit arrêté... C'est un complot... C'est un complot... ≫ Je ne sais plus comment réagir... Je tente de me rassurer. De me dire que ce n'est pas moi qui est derrière cette tentative d'assassinat et qu'il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter. Mais ma réputation vient d'être entachée et je savais bien qu'avec une telle situation politique, il suffisait de rien pour que l'on vous pousse de votre estrade... Pourtant, je ne voyais aucunement quel était l'intérêt de s'en prendre à moi. Je n'étais rien de plus qu'un magicien - mais on me croyait avant tout mêlé -. Je ne désirais point renverser le gouvernement actuel, bien au contraire. C'était plutôt vers les autres familles pures que l'on devait se tourner... ≪ - Pitié... Je vous implore à genoux de me relâcher... ≫ rajoutais-je afin de me rendre plus pitoyable que je ne l'étais déjà. Hélas les individus, en chiens fidèles, me saisissent pour finalement me menotter avant de m'emporter avec d'autres invités qui me sont tous familiers. Je les toise avec incompréhension. Est-ce que le révolutionnaire se trouvait-il réellement parmi nous ?