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 red, the blood of angry men (morgan, klaus, rosaline)

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MessageSujet: red, the blood of angry men (morgan, klaus, rosaline)    red, the blood of angry men (morgan, klaus, rosaline)  EmptyLun 12 Sep - 12:20


Les jours et les nuits, les dates et les lieux, les heures et les secondes. Plongée dans une léthargie artificielle, privée de tous repères spatio-temporels, elle se sent flotter tel un pantin désarticulé. Elle perçoit les murmures, les éclats de voix, les corps en mouvement autour de la poupée de chiffon qu’elle est devenue. Elle ressent quand, enfin, sa carcasse inutile est évacuée du palais impérial. Elle emporte malgré tout avec elle le visage de cette sorcière aux cheveux blonds cendrés et aux iris froides et dures comme l’acier. L’impur gamine a la tête encore farcie de belles promesses et de faux espoirs, elle ne se rend même pas compte que bientôt, les mêlés cesseront eux-aussi de jouir de ces miettes de privilèges qu’on a daigné jeté aux plus fortunés d’entre eux. Alors que la chaleur quitte son corps et qu’un vent frais s’infiltre tel des aiguilles glacées dans ses poumons, elle se dit, qu’éventuellement, elle trouvera un jour le moyen de pardonner à cette fillette qui l’a, sans le savoir condamnée à un sort incertain.
Elle se sent mal, le sol tangue sous ses pieds et la moiteur de ce lieu damné, abandonné des Dieux l’oppresse. Alors qu’elle craint de ne pouvoir respirer, ses yeux s’ouvrent sur la désolation qui s’offre à elle. Saskia contemple avec horreur ces îles rocheuses, battues par les vagues et les vents. Même les embruns glaciaux de la mer du Nord ne parviennent à la maintenir debout. Alors qu’elle manque de s’effondrer, un bras la rattrape in extremis. Elle tente d’échapper à cette emprise qui l’horrifie, mais le garde lui saisit bientôt le menton. « Ne compte pas t’échapper, magicienne, personne ne s’échappe jamais des Îles de la Frise du Nord. » Elle arrive juste à tourner suffisamment la tête pour apercevoir sur sa droite la forteresse de pierre et d’acier se dressant fièrement sur le plus haut piton rocheux de l’archipel. « Je ne suis pas magicienne, je suis de sang-mêlé ! Pupille, lointaine cousine et gouvernante de la famille Fuchs ! » Le rire tonitruant qui s’échappe de la gorge de son geôlier la glace un peu plus. Elle qui ne croit pas en les Dieux, elle qui depuis toujours renie leur existence, car quels Dieux laisseraient ainsi ses enfants dans la souffrance ? Saskia, l’athée, l’hérétique, aimerait en cet instant pouvoir prier ces Dieux qu’elle abhorre. « Crois-tu que nous n’avons pas vérifié la nature de ton sang avant de vous embarquer ? Il est interdit désormais pour les humains de ton genre de se faire passer pour des sorciers ! Je pense que nous allons ajouter cela à la longue liste de raisons qui ont poussés l’impératrice à t’envoyer ici ! »
Elle n’a pas le temps de riposter qu’elle n’en demeure pas moins sous la protection des Fuchs, l’arche de pierre que l’embarcation traverse la pousse à retenir les nouvelles protestations qui prennent forme sur ses lèvres. Le noir, l’obscurité qui règne au cœur de l’île maudite l’assaille. Elle frissonne à l’idée d’avoir, peut-être, gâché ses derniers instants à la lumière du jour en vaines récriminations.
Le reste de son trajet se déroule sous les cris et lamentations des prisonniers, âmes en perdition, devant lesquels les gardiens la font passer. Elle observe tout autant qu’elle détourne le regard de ses corps décharnés et de ces esprits rongés. La peur, s’est désormais instillée en chaque fibre de son être quand on la jette sans considération dans une large cellule. Vide. Elle s’octroie un instant de soulagement, quand de nouveau la grille grince et que de nouveaux visages, blêmes, viennent la rejoindre. Elle craint d’être enfermée avec de vrais criminels qui ne feraient d’elle qu’une bouchée. Mais les visages sont familiers et elle soupire de soulagement tout autant qu’elle tremble d’effroi quand elle arrive à mettre sur ces visages un nom, une histoire. « Morgan ? Rosaline ? » Elle croit venir voir l’heure des magiciens mais la présence d’un dernier profil la rend perplexe. « Je vous ai déjà vu ! Vous n’êtes pas comme nous ? Que faites vous là ? » Elle croit à un piège, la confiance qu’elle a un jour pu avoir en cette société s’est effritée, partie en morceau, tel les blocs de pierre d’une falaise sombrant à jamais dans les abimes de l’océan.
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MessageSujet: Re: red, the blood of angry men (morgan, klaus, rosaline)    red, the blood of angry men (morgan, klaus, rosaline)  EmptyMar 13 Sep - 22:43


RED, THE BLOOD OF ANGRY MEN.
─ cages for birds ─
Comment avais-je pu en arriver-là ? Comment avaient-ils pu me considérer en assassin alors que je ne désirais que leur bien ? Moi. Qui avait fait l'effort d'apporter un cadeau des plus dignes ? Alors que j'avais mis beaucoup de ma personne afin de plaire à l'Impératrice ! Si j'avais quelque chose à voir avec ce qui s'était déroulé durant la cérémonie ? Je supposais que non. Je suis innocent. Je suis innocent. Se pourrait-il que quelqu'un y ait placé de l'aconit sur le cadre pendant que j'avais le dos tourné ? Ô comme j'espérais que non ! J'avais si peur. Si peur de ce qui allait m'arriver maintenant. Et pourtant, je ne devais craindre de quoique ce soit. Je suis innocent, je n'ai donc rien à reproché. Aussi, alors que je suis embarqué sur le navire pour rejoindre les îles, je reste la plupart du temps silencieux, ne cherchant aucunement à embêter mes geôliers, quoique la mine déconfite et la tête bien basse. Je tente de me réconforter, de me dire que c'est qu'une question de temps et que bientôt, on me libérera tandis que le véritable coupable finira définitivement derrière les barreaux. C'est ce qu'ils cherchent après tout, non ? Le vrai coupable ! Ils ne peuvent se permettre d'accuser qui que ce soit et mettre encore plus leur vie en péril. Pourtant, cet enlèvement m'a parut si prompt... Si mes souvenirs sont bons, il me semble que je ne suis pas le seul à être envoyé sur les îles... Mais comment !? Comment pouvaient-ils nous envoyer là-bas sans avoir une réelle preuve de notre culpabilité !? À l'approche de la citadelle sépulcre, je ne pu m'empêcher de pousser un gémissement étranglé avant d'essayer de me contenir pour ne verser aucune larme. J'étais atteins par le désespoir qui se dégageait de ce lieu funeste, intimidé par les prisonniers qui tendaient les bras dans notre direction depuis leur clapier cherchant l'attention, une aide ; alors que nous pénétrons à l'intérieur même de la montage. Pas un seul instant je ne daigne à les dévisager, ne cherchant aucunement à les connaître. Seulement, un instant je me pose malgré tout la question s'ils ne sont que des victimes de cette société ou s'ils sont de véritables criminels, arrêtés en bon et due forme... Mais aussi et surtout : combien de temps vivent-ils en ces lieux si morbides ? Je n'étais aucunement prêt à passer le reste de mes jours ici. J'avais bien mieux à faire. Je voulais reprendre ma vie, chercher à gravir les échelons, peindre. Mais aurais-je encore le droit à tout cela après ça ? Ma réputation était dorénavant bafouée. Personne ne cherchera à me pardonner pour cette acte que je n'avais pas commis, hélas. Certains continueront certainement de croire que je suis dans le coup, de prêt ou de loin, parce que l'Impératrice a décidé de nous jeter en prison ; et puis... Je devais cesser de croire en une quelconque reconnaissance de la part de ces puissants. Les stigmates encore présents sur mon corps causé par une Rosenwald suffisaient à prouver que je n'étais pas le bienvenue dans leur monde... Voilà le destin qui m'était présenté au mieux : l'emprisonnement et au pire, être battu comme un animal.

Avançant dans les couloirs, échines courbées, on finit par nous arrêter devant une cellule avant que les gardes ne finissent par m'y jeter, suivi de Rosaline et de Klaus. Avant moi, une autre personne s'y trouvait déjà. Saskia. ≪ - Morgan ? Rosaline ? ≫ ≪ - Toi. ≫ Je la juge de mes prunelles bleutées. En cet instant de tourmente, je ne sais comment la considérer. Est-ce qu'elle est de mon côté, est-ce qu'elle cherchera à me priver de liberté plus qu'elle ne l'était déjà dans cette cage ? Je n'en sais rien. Je pense que s'il fut un temps où elle agissait docilement au nom de ces maîtres, la voir ici prouve qu'elle aussi, elle a sans doute été trahie à son tour. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de l'abhorrer un peu et de me douter sur son allégeance. Aussi, je lui demande. ≪ - Est-ce que c'est toi...? Est-ce que c'est de ta faute si on m'enferme ici ? ≫ Je me souviens encore de ses menaces pour me convaincre de m'affilier aux Fuchs. Si j'ai juré de plier le genou et de suivre leurs instructions afin de taire ma nature de magicien, je me dis qu'avec ces gens-là, un rien suffit pour qu'ils prennent la décision de vous punir... Parce qu'ils ont tout les droits sur nous.
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Klaus Badstuber
impérialiste du Lion

Klaus Badstuber
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‹ STATUT DU SANG : sang-mêlé, malédiction de sa lignée.
‹ OCCUPATION : homme de main de la femme de sa vie. mais pas de sa femme.
‹ SCOLARITÉ : il a suivi le cursus de la prestigieuse académie de Goldadler, même si bien sûr tout l'argent investi ne suffit pas à le débarrasser de ces maudites incantations.
‹ ALLÉGEANCE : loyal aux lowëlad mais avant tout aux monaci. son coeur lui n'obéira toujours qu'aux ordres de micaëla
‹ LOCALISATION : il alterne entre son appartement à Hambourg avec sa femme, sa chambre de fonction au palais des Löwewald et sa demeure familiale à Brême.
‹ INVENTAIRE : sa bite et son couteau. l'un de ces deux objets est long.
‹ COMPÉTENCES : abnégation (niv. 1) ; loyauté (niv. 1) ; impulsivité (niv. 1)



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MessageSujet: Re: red, the blood of angry men (morgan, klaus, rosaline)    red, the blood of angry men (morgan, klaus, rosaline)  EmptyLun 26 Sep - 23:48

Ils vous ont pris tous les deux. Tu as essayé de retenir Rosaline par réflexe quand ils ont commencé à l’emmener mais déjà des mains se saisissaient de toi. Tu ne te débats que légèrement, sachant que le moindre esclandre peut te coûter. Tu ne fais que tendre la main vers la jeune sang-mêlé brune. Ils vous séparent. « Les Monaci ne seront pas heureux de ces arrestations. » Tu ne sais quoi dire de plus, qu’ils n’ont pas le droit ? Si. De te relâcher ? Comme si ils allaient t’écouter. D’un regard paniqué tu parcours la salle à la recherche d’aide. Bien sûr Vittore ne pipera pas mot, d’autant que des gardes guident – de façon bien plus civilisée – sa femme dans une autre pièce. Morgan, ce compagnon que tu venais de quitter pour rejoindre la jeune Dabrowski est lui aussi aux prises avec les soldats impériaux. Tes prunelles cherchent celles de Micaëla. Stupide que tu es, elle et son illustre époux ont joué les absents. Ils ont bien fait. Bien évidemment, tous les purs qu’ils emmènent sont traités avec respect tandis que vous êtes rudement menés à l’extérieur. Sans procès aucun ils vous parquent chacun dans une minuscule pièce – enfin tu supposes que vous êtes tous séparés, après tout tu es seul – puis c’est une longue route dans une fourgonnette inconfortable. Bringuebalé, tu ne cesses de te cogner sur la paroi en métal. Pas envie de voir les bleus dans quelques heures. Les menottes cisaillent tes poignets. Tu n’as jamais été arrêté. Bizarrement ce n’était pas une expérience que tu te tenais à avoir sur ton cv. Puis la mer. Si tu ne savais pas déjà où vous alliez – et tu le savais très bien – tu en es maintenant sûr. Les îles de la Frise. La seule prison pour sorciers. Quelle joie. Après y être entré tu te rends compte que c’est bien plus propre que tu le pensais. Tu n’es pourtant pas bien plus heureux d’y être, étrangement.

Une cellule commune, tiens donc, tu pensais que vous seriez isolés, pour vous faire craquer plus facilement et avouer. A moins qu’ils n’espèrent écouter ce que vous dites et qu’en conversant l’un de vous ne confesse par mégarde ses actions. C’est bien ce que tu pensais, aucun sorcier de sang-pur n’a été arrêté dans cette affaire. Il n’y a que vous sang-mêlés qui êtes dans la merde. C’est plus facile de vous accuser, politiquement les Rosenwald s’exposent à moins de pépins politiques. « Morgan ? Rosaline ? » S’exclame la seule qui ne t’est pas familière, une blonde qu’il te semble avoir déjà vue mais dont tu ne connais pas le nom. « Toi. » Ah, Morgan semble bien la connaître elle mais pas la porter dans son cœur. « Je vous ai déjà vu ! Vous n’êtes pas comme nous ? Que faites vous là ? » Tu comprends bien qu’elle s’adresse à toi cette fois. Qu’est-ce qu’elle croit que tu fais ? Que tu t’es égaré en cherchant les toilettes ? « Comment ça qu’est-ce que je fais là ? La même chose que vous à priori, je prie pour ne pas être exécuté pour un crime que je n’ai pas commis. » Tu commences à comprendre ce qu’elle veut dire par ‘‘pas comme nous’’. Ce n’est une réplique que tu n’as jamais entendue que dans la bouche de sang-purs. C’est toujours une histoire de sang. Or ceux-ci ne sont pas purs, tu le sais bien, sinon leurs noms les auraient empêchés de se retrouver dans cette situation. Tu n’as pas le temps d’en faire la remarque, Morgan la prend à parti. « Est-ce que c'est toi...? Est-ce que c'est de ta faute si on m'enferme ici ? » Eh bien il y a ici quelques griefs à régler. Tu ne sais pas combien de temps vous serez ici et si vous y êtes longtemps cela peut devenir difficile à gérer dans une cellule partagée. « Vous êtes tous des magiciens n’est-ce pas ? » C’est fort probable mais tu n’as guère le temps de développer ta pensée car un garde vous interrompt.

Il vous intime de tous vous lever face au mur et y mettre les mains à plat. Aucun de vous n’a envie de désobéir. Une envie de vivre peut-être. « Zährigen, tu viens avec nous. » Bordel. Ils se saisissent de la magicienne et l’entraînent hors de la pièce sans ménagement, vous laissant tous trois désorientés. Où ont-ils bien pu l’emmener ? Tu te rassieds. Ce n’est même pas une question que tu veux poser, ça n’a pas d’intérêt. Les possibilités sont multiples et vous n’aurez aucune réponse, autant ne pas se torturer là-dessus. La tête entre les mains, tu soupires. Tu regardes tes deux compagnons de misère avec tristesse. « Pourquoi est-ce que vous ne me l’avez jamais dit ? Rosaline ? » C’est surtout sa réponse à elle qui t’intéresse, tu en étais plus proche que de l’artiste.
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