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| (WISSA) The heart is dying ghosts. | |
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| Sujet: (WISSA) The heart is dying ghosts. Sam 27 Aoû - 22:10 | |
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The heart is dying ghosts. ft/Wissem Abdelaziz Senteurs orientales qui caressaient ses narines en décuplant ses sens. La fumée qui caressait ses lèvres, les yeux qui se perdaient dans le vide. Elle prenait du temps pour elle, pour se relaxer entre deux enquêtes. Malia, elle se trouvait derrière, jouant sur son tapis d’éveil. Tout semblait si calme, le silence s’installait comme à son habitude. La maison restait vide. Vide d’amour, vide de sens, vide de tout ce dont une famille dégageait. L’horloge claquait de son aiguille chaque minute, seul moyen de savoir que le temps ne s’arrêtait pas dans cette lassitude grandissante. Un soupire, le regard qui se remplissait de regrets. Seena, elle pensait que Wissem serait un excellent père mais surtout un mari dévoué. Lui qui donnait une part de sa vie aux étudiants, lui qui savait s’investir dans ses relations. Non. Loin de là. Bien trop pudique. Bien trop discret. Il n’était que fantôme dans un couple à l’abandon. Il passait la porte pour dormir, repartant dès que sa dose de caféine réveillait ses neurones. Elle s’exaspérait, se questionnant même sur le fait d’être apprécié de son mari. Tout s’entremêlait, se chamboulait puis se désagrégeait. Comme sa vie. Comme tout ce qu’elle entreprenait depuis petite. Il fallait qu’elle se batte à nouveau. Oui, Seena devait montrer qu’elle ne serait pas cette femme qu’on oubliait à la maison, qu’elle ne serait pas cette idéaliste qui rêvait dans sa chambre. L’envie de grandir, l’impatiente de se faire une réelle place dans ce monde. L’engrenage se lançait, l’horloge marquait une seconde de plus dans sa conquête d’un nouveau monde. L’ambition la dévorait, son regard changeait. Ses vêtements prenaient de la valeur, ses mots se voulaient bien plus recherchés. Sa peau sentait le parfum exotique qu’un couturier vendait à un prix dérisoire, ses cheveux retrouvaient leur éclat grâce aux soins apportés. Seena, elle se transformait simplement en femme. Elle voulait lui plaire, elle voulait s’ouvrir au monde. Il fallait qu’on la remarque. Coûte que coûte. Une gorgée de thé fumant, la chaleur qui brûlait son estomac. Elle profitait. Malia, elle riait aux éclats mais sa mère restait bien trop dans ses pensées pour s’en soucier. Elle était une mère mais pour l’instant, ses projets étaient tout autre. Depuis le début, Seena donnait son existence tout entière à cet enfant. Elle y laissait une partie de son travail, son rôle d’épouse qui ne s’était jamais installé et ses rêves qui renaissaient à nouveau. Elle aimait sa fille, bien plus que tout. Pourtant, il était temps de se prendre en main. Il fallait qu’on la prenne au sérieux. Un bruit sourd la sortait de ses pensées puis des pleure qui alertait l'instinct maternel. Dans la précipitation, elle laissait tomber sa tasse au sol avec le thé bouillant pour se précipiter vers son enfant. Le crâne ouvert, Malia qui gisait sur le parquet. La panique qui s’emparait de Seena qui ne se préparait pas à ce genre de situation. Elle composait directement le numéro du médecin, appliquant ensuite une compresse pour retenir l’hémorragie. Son coeur battait à s’en rompre, les remords la tiraillaient.
Elle adressait ses remerciements aux médecins alors qu’elle adressait un dixième message à Wissem pour qu’il vienne calmer la petite. Elle pleurait, traumatisé d’une mère paniquée et d’un père absent. Seena, elle la serrait fort contre elle en faisant un léger va et vient. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle attendait son mari mais sa colère ne cessait de se nourrir de cette absence. La petite finissait par s’endormir, quelques points sur le front et des plantes comme antibiotique. Elle la déposait dans son lit, descendant dans le salon pour enfin se libérer de ses larmes qu’elle retenait depuis l’accident. Elle s’effondrait, impuissante et coupable. Voilà ce qu’il arrivait quand elle pensait à elle. Un verre de rhum, quelques gorgées et ses yeux qui finissaient par devenir lourd. Elle l’attendait dans le salon, le mascara qui décorait ses joues et l’alcool qui parfumait son haleine. Lamentable, pitoyable. Comme son mariage. Comme son mari. Les idées noires qui s’emparaient de son être. L’amertume qui se posait sur ses lèvres. La porte s’ouvrait enfin, son estomac se serrait. Comme chaque soir, il passait la porte. Elle ne savait pas si Wissem rentrait plus tôt pour sa fille ou parce qu’il ne trouvait pas d’élève à instruire après les cours. Dans tous les cas, il loupait l’essentiel. Elle ne disait rien, restait silencieuse dans le salon tandis que son verre se vidait. Seena, elle le regardait avec neutralité. Sa colère sagement enfermée, prête à éclater au moindre mot de travers. Un soupire. Elle se raclait la gorge avant de s’exprimer à haute voix pour qu’il l’entende. « Bonjour à toi aussi, mon cher mari. » Elle roulait des yeux. « Je suis honorée de ta présence mais nous n’avons plus besoin de toi, la petite est couchée. Si tu es rentré pour la voir, du moins. » Seena, elle soupirait à nouveau alors que ses phalanges embrassaient les bords du verre vide. Elle ne le regardait pas, ne sachant même pas s’il regagnait le salon. La tension était palpable, l’orage en prévision. « Ne vas pas la réveiller surtout, elle doit se reposer. Tu n’avais qu’à rentrer plus tôt » Un pique de plus, elle voulait qu’il regrette autant qu’elle. Qu’il regrette de n’être qu’un fantôme, qu’il s’offusque de louper les bons comme les mauvais moments. Elle voulait voir son âme, rien qu’une fois. Celle du père comme celle du mari.
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| | | | Sujet: Re: (WISSA) The heart is dying ghosts. Dim 28 Aoû - 13:58 | |
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The heart is dying ghosts. ft.Seena Abelaziz Spectre de la vie, tu traverses le temps sans t'en rendre compte, passant des heures à réciter l'histoire dans ses moindres détails. Une impression de contrôle, le passé reste comme il est et construit ton futur, c'est ainsi que tu souhaites donner cours, apprendre aux élèves ce qu'est l'histoire. Professeur désapprouvé, glisser dans une jungle que l'on appelle la salle des professeurs, tu sens l'arôme du café embaumé la pièce d'où tu t'extirpes. Le prochain cours va commencer, une sonnerie retentit, ton portable sonne, encore la fatigue qui te joue des tours, oubliant les règles de base avec ce genre d'engin. Tu l'éteins sans même un coup d’œil pour l'expéditeur, l'heure est au travail et à rien d'autre. Nouveaux débuts de cour, tu pénètres la classe légèrement souriante, étant là où tu dois être, là où tu changes le futur pour un mieux, une mission qui demande du temps pioché à droit à gauche, délaissant les autres parts de ta vie pour cet ultime but. Femme et enfant mis de coté, tout ton esprit dévoué à tes élèves, le fil de tes pensées consacrées au fil du temps passant entre tes lèvres sans même y penser. Réel plaisir, tes interlocuteurs favoris ne souhaitent pas plus que toi perdre du temps aujourd'hui et leur attention est complète. Chez toi, dans cette petite classe, tu es le roi, celui qui gère tout, celui qui se fait obéir, aucune loi, personne pour te contredire, l'heure passe sans même que tu le remarques tant tu t'y sens bien. Dernière seconde de la dernière heure finie, la journée se termine, t'offrant enfin le temps d'observer tes messages. Un. Deux. Non, Dix messages. L'effroi des appels aux secours de Seena transperce ton cœur. Ta femme, elle appelle aux secours, cette femme forte qui n'a besoin de personne demande ton aidé. Inimaginable, infidèle à ton poste, père absent, la culpabilité te prend quand la voiture roule déjà à toute allure en direction de la maison. Les images défilent, l'imagination s'emballe et déballe les scènes d'horreur par centaines, le ventre serré dans une boule douloureuse, ton pied s'appuie un peu plus sur l'accélérateur. Peu importe les infractions, ta fille est en danger. Souvenir frappant de ton geste avant d'entrer en classe, des heures trop longues sans un regard, sans un appel pour la famille que tu fondes. Seena, tu ne l'aimes pas comme ceux qui choisissent de se marier, mais la chance a voulu que ce soit elle. Une femme courageuse, indépendant, ayant un but semblable au tien. Les seuls écarts de perfection dans votre couple sont ses disputes incessantes quand elle refuse d'avouer qu'il faut marier votre fille pour son bien. Qui sait, elle peut avoir la même chance que toi et tomber sur quelqu'un d'idéal, une personne que l'on respecte et admire pour ses qualités autant que ses défauts. Que ce ne soit pas de l'amour t'importe peut, Seena est la femme de ta vie, une femme avec qui tu partages peu, mais asses pour donner un sens à tout. Elle te donne le courage, elle est un exemple pour tous, sans elle, tu ne rentres pas le soir, sans elle, tu vis seul, isolé, délaissant tout pour le travail, elle est ce qui t'accroche au monde, ce qui te permet de continuer et toi, tu l'as abandonnée au pire moment.
Arrivé à Cassel, tu sautes d'un bond le fausser entre la voiture et la maison, entrant sans refermer la portière, la sueur expulser par la peur perle sur ton front contrit d'inquiétude. « Bonjour a toi aussi, mon cher mari. » Voix approximative, ton inconnu. Seena est mal et te le fait comprendre rapidement, elle ne veut pas t'épargner. Pris de court, figé un instant dans le temps, ton esprit réarrange rapidement la situation. « Je suis honorée de ta présence mais nous n'avons plus besoin de toi, la petite est couchée. Si tu es rentré pour la voir, du moins. » Douleurs prononcée dans chaque mot, tu arrives trop tard, elle t'accuse et pointe ton retard du doigt sans demi-mesure. La culpabilité monte, propulser par ses accusations éhontées. Tu n'y peux rien, tu ne sais même pas ce qui se passe et elle prend plaisir à mettre le poids du monde sur tes épaules, à te torturer pour une erreur que tu n'as finalement pas commise. « Ne vas pas la réveiller surtout, elle doit se reposer. Tu n'avais qu'à rentrer plus tôt » interdiction d'aller voir ta fille, elle a hurlé, pleuré et détruit son âme dans l'attente de ton arrivée pour sauver votre enfant et au final elle t'exclus de la pire manière, donnant sens à ta colère grimpante. La porte s'ouvre en grand à ton entrée, les narines prises par l'odeur de l'alcool, le regard plongé sur le dos de ta femme, tu t'approches d'elle, l'emprise de ta main se pose sur son épaule sans douceur. Son visage se tourne pour te laisser une vision d'horreur. Seena, cette femme forte devenue une épave, n'était plus qu'une ombre brisée, un semblant de rien. Plus la femme que tu as épousée, plus cette famille que tu construis ou cet avenir que vous avez vu ensemble. « Reprends toi, notre fille a besoin de nous » Coupable, en colère, déçu, tu ne vois pas la douleur dans son regard, l'esprit troublé par ses larmes noires, par la chute de l'invincible. « Pose ton verre, Malia va bien et je suis là maintenant. Tu n'as plus besoin de jouer cette scène. » Horrifié par son état, la voix forte, tremblante, tiraillée par la rage et l'inquiétude. L'espoir de voir ta femme redevenir celle qu'elle est vacille, prêt à la secouer, à la réveiller pour la voir redevenir l'éclat permanent qu'elle est, ce n'est pas Malia qui a besoin de toi, mais c'est toujours elle qui t'inquiète le plus dans sa situation inconnue. « Explique-moi ce qui s'est passé avec le médecin. » Semblable à un ordre, le ton employé n'a rien de doux, mais c'est la voix du père terroriser qui transperce au travers du reste, la voix d'un homme souhaitant s'occuper de sa fille.
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| | | | Sujet: Re: (WISSA) The heart is dying ghosts. Mer 31 Aoû - 22:49 | |
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The heart is dying ghosts. ft/Wissem Abdelaziz Éreintée, essoufflée, suffoquant devant cette vie qui ne lui donnait aucun réel plaisir. Elle survivait, se battait contre l’ennui et les obligations. Seena, elle voulait changer les codes pour que personne d’autre ne vit son calvaire. Le mariage arrangé, cet échange de chair fraiche qui lui donnait la nausée. Elle qui se voyait promise à un mari correct, reléguée ensuite en fonction du meuble pour cette grande maison bien trop vide. Il ne la voyait pas, ne la connaissait guère comme il le devrait. Wissem, il ne lui accordait pas l’importance qu’elle méritait. Elle n’était pas teigneuse, pas bête et encore moins silencieuse. La brune pouvait lui raconter ses périples, rire de ses anecdotes, écouter sa passion. Oui, elle serait capable de l’aimer s’il y mettait du sien. Elle pourrait lui accorder cette place mystique qui réunirait enfin leurs deux coeurs malades. La jeune femme vivrait pour lui, lui étant promise pour l’éternité. Au lieu de cela, elle restait seule avec sa bouteille dans le salon, noyant son chagrin comme elle le pouvait. Elle l’attendait depuis des heures, des mois, des années à présent. Seena n’attendait pas que son retour après l’accident de cette après-midi mais bien son rôle de mari et de père. Il pouvait passer la porte, cela ne changerait rien à la rage qui la gagnait depuis bien trop longtemps. Le lion sortait de sa cage. Il fallait que cela cesse, qu’il se réveille ou qu’elle prenne la fuite avec son enfant sous le bras. La brune en était capable, elle vivrait en fugitive pour garder son honneur mais surtout son amour intact. Il devait lui offrir cette affection qui lui manquait, s’intéressait à ses désirs et ses pensées les plus profondes. Elle ne serait pas des meubles, du décor. Qu’importe, Seena trouverait certainement mieux ailleurs même si elle devait fuir sa famille et son confort. L’amour semblait plus important, bien plus palpitant que l’or et ses vices. Une gorgée de plus, élixir qui brulait son oesophage sans hésitation. Si seulement, voilà les mots qui trottaient dans sa tête. La mère se calmait, la femme se rebellait. Malia s’en sortirait, c’était certainement le principal. La panique s’apaisait, les vieilles rancoeurs étaient sur les dents. Elle fixait la porte de loin, elle guettait chaque bruit pour se préparer. Il ne s’en sortirait pas comme cela. Wissem, il comprendrait que la femme qu’il épousait pour devoir ne laisserait pas les choses ainsi. Elle taperait du poing sur la table, hausserait le ton s’il le fallait. Personne de caractère, Seena ne se contentait jamais du silence. Elle aimait les discussions profondes et ne laissait jamais le malaise s’installait. Impatiente, elle ne savait taire ce qu’elle ressentait. La brune rugirait, elle voulait voir son reflet enfin scintillant dans les yeux de celui qui la gardait prisonnière. Quitte à tout perdre. L’oiseau chanterait ce soir jusqu’à ce que l’été arrive.
Désespoir qui s’emparait d’elle, lançant des reproches à cet homme qui rentrait simplement du travail. Elle se mordait les lèvres, se sentant coupable pendant quelques secondes. Avant qu’il n’ouvre la bouche, avant que son ton se fasse sec et autoritaire. Il parlait de scène, que Malia avait besoin de ses parents. Seena, elle voulait rire à s’en rompre la mâchoire mais la neutralité semblait de rigueur alors qu’il demandait un compte rendu du médecin. Elle le laissait parler, prendre cette place de père qui semblait si nouvelle. Cela ne suffisait pas, il redeviendrait certainement le professeur passionné quand le soleil pointerait à nouveau son nez. Seena, elle posait son verre sur la table, le claquant et le brisant par la même occasion entre ses mains. Elle ne sentait pas la douleur physique, l’amertume et la déception rongeaient bien trop tous son être. Un geste d’épaule pour se sortir de l’emprise de son mari bien trop écrasante, la brune se levait pour lui faire face, sa main qui laissait le carmin tachait le tapis. Ses yeux criaient aux sentiments. La haine. L’amour. Le désespoir. Même sa robe mauve qui moulait parfaitement son corps ne détournait pas l’attention. « Mais pour qui te prends-tu, Wissem ? » Ses sourcils qui s'arquaient tandis qu’elle faisait de grands gestes. « De quel droit passes-tu cette porte en me faisant des reproches ? À moi, ta femme et ton meuble de salon. Comment peux-tu savoir ce dont notre fille à besoin, tu ne connais même pas sa couleur préférée. » Elle passait sa langue entre ses lèvres, lui tournant finalement le dos pour calmer ses ardeurs. « Ce n’est pas une scène Wissem, tu es en train de me tirer vers le bas. Tu me détruis, tu détruis notre fille. Celle qui portera ton nom. Je préfère encore être déshonorée par ma propre famille plutôt que de continuer cette mascarade. » Ses yeux qui s’humidifiaient à nouveau, se retournant brutalement pour saisir le visage de son mari. Ses phalanges qui agrippaient sa mâchoire, son dernier espoir. « Bordel, réveil toi avant que tout s’effondre. Il doit bien y avoir un coeur sous cette carapace. Soit un père, soit un mari. Bouge toi, je ne serais pas de ses femmes qui trompent leur mari. » Elle prendrait la fuite, sans hésitation. Seena, elle le laisserait planter là, dans le salon. S’il la connaissait un au minimum, il saurait qu’elle en était capable. La brune tenait ses paroles et celles-ci démontraient toutes ses peines. Elle n’en pouvait plus. Tout cela semblait de trop. « Tu n’avais qu’à être là, pour le médecin. » crachait-elle bien plus tard. Le remords d’avoir écouté sa mère, de l’avoir suivi dans ce mariage qui ne menait à rien.
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| | | | Sujet: Re: (WISSA) The heart is dying ghosts. Sam 3 Sep - 10:30 | |
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The heart is dying ghosts. ft.Seena Abelaziz Rage et inquiétude, tu ne comprends pas qu'elle soit dans un état pareil, tout semble rouler depuis toujours pour toi. Une autre erreur, le renouvellement perpétuel du même problème, tu es dans l'incapacité d'entrevoir les sentiments d'autrui, plus que ça, tu n'es pas capable de comprendre ce que tu ressens à ce moment précis Wissem. Tortueux, labyrinthique, les chemins qu'emprunte ton esprit sont ébranlé dans un flot d'incompréhension. Seena, cette femme qui te fait sentir petit, cette femme qui peut tout réaliser, elle a une histoire, un passé dont elle peut-être fier, tu ne vois pas ta tâche de mari à la légère, au contraire, si tu es ainsi, si tu n'es jamais là, c'est pour elle, pour Malia et toi, pour que votre famille puisse vivre dans ce monde idéalisé depuis toujours, que tu puisses enfin t'accorder l'honneur d'être son mari sans en être honteux de te proclamer ainsi. Mal être et ressentiment caché, tu découvres une nouvelle facette de toi, Seena t'impressionne, le respect éprouvé à son encontre t'étrangle tant tu ne te sens pas d'être son égal en ce moment, elle au-dessus de tout, du peuple, des nobles, même des dieux. Incapable de la regarder dans les yeux sans te souvenir que tu n'as encore rien changé, incapable de rester auprès d'elle trop longtemps au risque de sentir ton esprit s'effondrer dans la misère, tu fuis, à nouveau, tu t'échappes dans tes cours, pour changer le monde dis-tu pendant que ton corps court, fuyant cette maison à toute vitesse. Malia n'a pas besoin de toi, tu l'éduques et lui apprend les bases, mais sa mère est plus apte que toi à la faire grandir, tu veux la voir devenir une femme aussi forte qu'elle, malgré ce désir de ne pas se marier, la seule chose ou presque que tu reproches à Seena. fMaintenant, tout s'écroule, tout s'effondre en quelques instants, le monde se met en branle, le sol s'échappe sous tes pieds, le mur porteur de ta vie s'effrite à mesure que Seena crache ce qu'elle ressent depuis tous ce temps. « Mais pour qui te prends-tu, Wissem ? » Pour un homme détruit, incapable de se reconstruire, une épave du temps faisant semblant d'être parfait, un démon sous forme de juge céleste, une bête abominable. Une personne comblant son manque de confiance dans le travail au lieu de réparer ses erreurs. « De quel droit passes-tu cette porte en me faisant des reproches ? À moi, ta femme et ton meuble de salon. Comment peux-tu savoir ce dont notre fille à besoin, tu ne connais même pas sa couleur préférée. » D'aucuns, tu prends peur à voir ce mur s'écrouler, si même elle le peut, tout l'univers le peut, ton monde entier peut s'écrouler d'un simple souffle du vent. « Ce n'est pas une scène Wissem, tu es en train de me tirer vers le bas. Tu me détruis, tu détruis notre fille. Celle qui portera ton nom. Je préfère encore être déshonorée par ma propre famille plutôt que de continuer cette mascarade. » Non, c'est faux, elle ne peut pas, elle n'est pas celle-là, jamais Seena ne se déshonore, même de ses propres volontés, tu ne peux pas y croire. « Bordel, réveil toi avant que tout s'effondre. Il doit bien y avoir un coeur sous cette carapace. Soient un père, soit un mari. Bouge toi, je ne serais pas de ses femmes qui trompent leur mari. » Non, certainement pas, elle n'est pas elle, elle n'est pas cette femme quels décrit si bien. Les yeux plongés dans les siens, ils te supplient, s'abaissent plus bas que terre implorant l'univers que tu sois un père et son mari. « Tu n'avais qu'à être là, pour le médecin. » Derniers mots sans importance, tu ne vois même pas ce que vient faire le médecin dans cette histoire.
« Ça suffit ! arrête ! » Supplique égale à la sienne, tes yeux rouges de peines plongées dans les siens, tu ne supportes pas ça, cette douleur, cette vision, cette autre facette d'elle qui t'étreint le cœur, une lame profondément glisser dans celui-ci. L'inquiétude prenant le dessus, tu laisses tout partir, sa menace prenant tout son sens, tu oublies le reste du monde, ne voyant plus que deux grands yeux humides, ne sentant plus que deux mains sur ton visage, son sang coulant sur ta peau. La terreur de la voir disparaître, t'abandonner là, ton souffle coupé, la voix hachée, étranglée dans ta gorge, tu te décides enfin à parler, à laisser couler un peu de tes sentiments ainsi acculé, dos au mur. « J'ai voulu être un bon mari, j'essaye encore de l'être, que tu sois fier d'être ma femme, mais rien n'y fait. » Ta main se pose doucement sur la sienne en sang pendant que les rouages de ton esprit remettent un coup, prenant le temps de démêler la situation, gardant une main sur elle, pour l'empêcher de fuir le temps qu'il te faut. Tu n'es pas le bon mari qu'elle souhaite et bien soit, tu veux qu'elle soit heureuse, que son honoré perdure autant que le tien. « Je ne suis peut-être celui qu'il te faut, Seena. » Prénom prononcé avec soin, avec le sentiment profond que tu éprouves en cet instant, cette incroyable douleur dans ta poitrine. « Si tu souhaites aller voir un autre, vas-y, je ne dirais rien, je bénirais cette relation s'il le faut pour que tu sois heureuse. » Stupide, abruti, débile, monstre, Wissem, tu ne vois rien, rien pour la garder pour toi seul, aucune raison logique, aucun droit. Et pour en préserver les morceaux tu proposes ça, cette infâme idée, tu souhaites la faire heureuse peu importe le prix, pour qu'elle reste proche de toi, au moins faussement, devant le public, être l'ombre d'un autre s'il le faut pour qu'elle fasse encore partie de ta vie. Les yeux brillants d'une sincérité indéfectible, d'une âme partagée entrent trop de désir, tu souhaites plus que tout voir Seena heureuse à cet instant sans vouloir comprendre sa peine, tu n'essayes plus, tu abandonnes encore, laissant un sourire dément s'afficher sous le sillon de tes larmes. Tu as envie de l'attraper, de la serrer contre toi sans t'en sentir capable, tu lâches sa main, lui offrant le choix, prenant encore fois place dans le cours du temps, le laissant t'emporter pour éviter cette décision cruciale au risque de tout perdre.
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| | | | Sujet: Re: (WISSA) The heart is dying ghosts. Mer 7 Sep - 22:41 | |
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The heart is dying ghosts. ft/Wissem Abdelaziz La mâchoire qu’elle tenait, celle qui manquait cruellement de mordant depuis toutes ces années. Le désespoir qu’elle portait sur ses épaules comme une femme courage. Elle vidait son sac, déglutissait tous les reproches qu’elle gardait depuis bien trop longtemps. Seena, elle pensait se sentir mieux après cela mais rien ne changeait. Pire, elle redoutait la réponse de celui qui se tenait face à elle. Lui, fort et vaillant. Lui, celui qui faisait battre son coeur par son imperfection. Elle ne pouvait lui dire, secret d’un amour à sens unique qui lui saignait l’âme. Seena, elle voulait hurler. Lui crier combien il lui faisait mal à chaque silence et chaque absence. Combien il comptait malgré les reproches et les disputes. Ses yeux le suppliaient, ses mains pressaient un peu plus son ossature. Pourtant, elle redoutait ces prochaines paroles. Elle le connaissait, savait qu’il réagissait souvent sans réfléchir. Il allait certainement se défendre, se battre, prendre conscience que tout cela tenait à un fil. Seena, elle s’attendait à une révélation peut-être trop incisive. Pourtant, l’homme se décomposait, lui demandant d’arrêter. Ses yeux s’écarquillaient, son palpitant cessait de faire son travail durant quelques secondes. Wissem, il semblait souffrir autant qu’elle. Sa main venait serrer celle de sa femme sur son minois, alors que la brune commençait à comprendre que tout cela allait trop loin. Il ne se battrait pas. Il baissait les bras, une fois de plus. Il parlait d’être un mari-modèle, de la rendre fière. Ses sourcils se fronçaient, se sentant totalement incomprise. Seena, elle pensait avoir toucher le font mais l’homme venait à l’achever quelques secondes plus tard. Sa proposition semblait dérisoire, impensable pour celle qui défendait des valeurs inculquées depuis des années. Le monde s’abattait sur elle. Incapable de répondre, totalement léthargique face à cet homme qui prenait la fuite. Ses mots prouvaient l’amour à sens unique, son indifférence pour cette femme qui se mourrait de lui. Tout semblait à présent clair, tout prenait son sens. Il fuyait bien cette famille qui ne demandait qu’à être aimé. Wissem, il subissait ce mariage comme un fardeau. Les paroles se répétaient dans la tête de la brune, couteau qu’il lui plantait droit dans le palpitant sans ménagement. Elle voulait le secouer, l’insulter mais ses lèvres lui inspiraient tellement de douceur. Une larme qui roulait sur sa joue. Elle perdait pied, elle se noyait, elle suffoquait. Elle ne pouvait plus faire marche arrière. Peut-être qu’un autre homme la rendrait heureuse. Peut-être que Wissem croiserait un jour l’amour de sa vie. Chacun y trouverait surement son compte. Le bonheur se cachait peut-être derrière cette porte, attendant simplement que cette mascarade ne cesse.
Un soupire. La souffrance qui se lisait sur son visage. Elle relâchait sa mâchoire, son carmin qui restait imprégné sur le visage de son mari. Sa langue qui se glissait entre ses deux lèvres pour les hydrater. Le silence. Elle ne réfléchissait plus, la douleur faisait le travail. Wissem loupait certainement sa chance. Celui d’être l’amour d’une vie. Celui de vivre l’histoire avec passion et plaisir charnel. Elle lui faisait dos, regardant son salon puis la porte. Quelques pas. Tremblante, léthargique. Rien ne semblait naturel, elle faisait cela à reculons. Sa main qui finissait par toucher cette poignée sans pour autant mettre de la pression dessus. Il ne bougeait pas. Sa gorge qui se serrait, elle avait l’impression de pouvoir s’écrouler à chaque instant. Plusieurs minutes que les mots ne sortaient plus, que le silence devenait pesant. Pourtant, elle n’arrivait pas à passer la porte. Sa mine déchue qui se tournait vers son mari, ses genoux qui s’entrechoquaient. C’était plus fort qu’elle. Seena, elle regagnait le salon a toute allure, se précipitant sur cet homme. Ses bras qui le serraient. Ils s’aimaient de haine, ils se haïssaient d’amour. Ses mains qui regagnaient finalement les cheveux de Wissem, tenant son crâne fermement. Ses yeux incendiaient ceux de son interlocuteur. « Je n’ai jamais demandé un mari parfait, Wissem. Loin de là. Sinon, je ne serais même pas là. La vie de vagabonde ne mettait pas inconfortable. » De nombreuses larmes qui roulaient à présent sur ses joues, la fatigue qui la gagnait et ces maux qui la rendaient bien plus faible. « Je n’ai pas envie d’aller voir ailleurs, je suis mariée avec l’homme le plus stupide de la terre et je dois faire avec. » Elle finissait par prendre ses distances, continuant de parler. « Je suis capable de partir mais pas parce que tu as baissé les bras. Pas parce que tu me rejettes une fois de plus. Ce sera ma décision et tu n’auras aucune influence là-dessus. » Elle lui laissait juste une dernière chance, cet infime espoir qui l’animait. « Alors, sois imparfait. Sois maladroit et invivable. Je m’en contre fiche, Wissem. Ce qui m’importe c’est que tu sois là pour notre fille. » Ses mots semblaient bien plus posés, sa voix douce à peine audible. « Et pour moi. » Elle finissait par se détendre, relâchant ses épaules avant de passer ses mains sur son visage pour sécher ses larmes. « J’ai besoin de savoir si un jour, tu seras capable de m’apprécier. Capable de me donner cette place de femme. » Capable de l’aimer comme elle l’aimait. De ne plus baisser les bras. D’être l’homme qui la guérira des mariages de pouvoirs. Elle voulait qu’il soit l’exemption. Seena, elle le regardait avec amour. Il n’avait qu’à approuver pour qu’elle lui tende ses bras jusqu’à ce que la situation ne se dérape à nouveau. Sa main saignait abondamment, la douleur devenait de plus en plus vive mais cela n’était rien face à la tristesse qui s’emparait de chaque parcelle de son corps déjà meurtri.
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| | | | Sujet: Re: (WISSA) The heart is dying ghosts. Jeu 8 Sep - 15:27 | |
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The heart is dying ghosts. ft.Seena Abelaziz Seena s’échappe de ton emprise, s’échappe des quelques mètres entre vous prenant plus de distance. Ton monde se vide, perds de son sens. Ton champ de vision se restreint à son dos, la silhouette fluette s’en allant comme tu le lui as permis pour te protéger de nouveaux échecs, pour ne pas essayer de combler ce nouveau vide dans ta vie, tu n’as pas besoin de rajouter un creux à ceux déjà nombreux et profonds dans ta poitrine. L’univers en suspens, tu perds connaissance, non, tu perds simplement tes repère avec la même douleur, enfermé dans une boîte pour t’empêcher de recevoir la moindre information de l’extérieur, tu te ronges les sangs, priant les dieux que son amant ne soit pas mauvais, priant Wassima elle-même de te donner la force d’affronter ton reflet dans le miroir, d’assumer la stupidité de tes actes jusqu’à la fin de ta vie, de ne pas arrêter les autres supplices, qu’ils t’offrent encore des excuses pour tourner la tête, ne pas voir ce que tu rates et continuer d’avancer seul dans ton ignorance. Seena, tu l’aimes, tu le comprends alors qu’elle te quitte, tu le comprends pour ne jamais pouvoir combler le trou que laisse la personne aimée. Dans un tourbillon d’idée limpide, dans la tempête de ton esprit, tu entends le son de ta voix résonné contre les parois de ton crâne, ravageant tout sur un ton calme, répétant inlassablement les mêmes mots, suppliant de tout changer, laissant entre voir le pire. Tu ouvres, les yeux,décidés à prendre les devants, à aller la chercher parce que tu ne supportes pas de la voir partir, tu ne peux pas vivre avec un autre homme à ses bras, tu ne peux pas la laisser faire même si tu lui as dit oui. Ton corps mis en mouvement s’arrête net avant le premier pas, sa chaleur contre toi, tu reconnais son corps, son odeur, le poids de son être s’écrouler sur toi et les quelques larmes dévalant ses joues. L’esprit à peine rétabli des minutes de tortures solitaires, tu retombes dans autre chose, de plus doux, envahis par la chaleur de son retour, la violence de ce bonheur n’est pas en reste « Je n’ai jamais demandé un mari parfait, Wissem. Loin de là. Sinon, je ne serais même pas là. La vie de vagabonde ne mettait pas inconfortable. » Là par choix, elle aime la vie vagabonde, l’esprit troublé, une menace de partir vivre dans la rue ? L’aveu qu’elle aime être là ? L’incompréhension, ta tête tourne légèrement, un violent coup vient d’être donné dans ta vie, changeant tout, remettant les choses à leur place, la machine réparée en un coup de massue, les rouages grinçant et mal placé remis en place, une machinerie parfaite, venant d’être ajusté à la perfection par on ne sait quelle magie. « Je n’ai pas envie d’aller voir ailleurs, je suis mariée avec l’homme le plus stupide de la terre et je dois faire avec. » Un fou rire intérieur te prend, un large rire, tu reprends la conversation depuis le début, ajoutant cette phrase aux autres, donnant un nouveau sens à tout ça, mettant à la lumière le monstre que tu es sans pour autant t’en vouloir. Mettant une nouvelle distance entre vous, tu peux la retenir, la serrer contre toi pour qu’elle ne parte jamais, mais ce n’est pas nécessaire, de sa propre volonté, elle ne te quitte pas. « Je suis capable de partir mais pas parce que tu as baissé les bras. Pas parce que tu me rejettes une fois de plus. Ce sera ma décision et tu n’auras aucune influence là-dessus. » Là revoilà en plein, cette femme admirable, libre de la louanger dans ton coin sans jamais prononcé ses mots doux à haute voix, tu revois l’éclat de cette femme libre briller dans ses yeux noisette. Prenant les reproches, tu comprends ses mots plus que tu ne le veux, voyant les fautes que tu as commises involontairement, percevant également tout ce travail fait pour rien, en tout cas, pas pour elle. « Alors, sois imparfait. Sois maladroit et invivable. Je m’en contre fiche, Wissem. Ce qui m’importe c’est que tu sois là pour notre fille. » Tu refuses de laisser les choses telles qu’elle, maintenant que tu en as pris conscience, la fuite est devenue impossible. « Et pour moi. » Tout ça semble si simple, si parfait, le souhait que ce soit possible toque au fond de ton crâne, mais ton rêve reste le même, tu veux changer le monde. La seule solution est d’ajuster les deux, mais comment faire, ta fille et ta femme, ton rêve, un choix draconien se présente, un choix que tu dois faire sans en avoir envie. « J’ai besoin de savoir si un jour, tu seras capable de m’apprécier. Capable de me donner cette place de femme. » Voilà le fond de sa pensée, voilà la blessure que tu lui infliges depuis tout ce temps. Elle est te femme, celle que tu veux auprès de toi jusqu’à ta mort, ça semble si simple de le comprendre pour toi, si évident et pourtant, les mots ne sortent pas, incapable d’ouvrir ton cœur, d’éventrer tes sentiments, d’être vulnérable à cette femme que tu aimes.
Un nouvel objectif se dessine en toi, côtoyant tes rêves de grands changements, être là, devenir ce mur porteur, ce pilier qu’elle est pour toi depuis un temps qui semble aujourd’hui infini. « Désolé, désolé d’avoir été un si mauvais mari tout se temps. Je vais certainement continuer à l’être, mais... ce n’est pas ça. » Large sourire pendu à tes oreilles, tu lèves les yeux humides quelques secondes avant de les reposer sur elle. « Je crois que je ne t’ai jamais dit à quel point je tiens à toi Seena. À toi et Malia. » Ouvert en deux, ton cœur contrit prend le dessus, éprouvé par le temps, tu es fatigué de te cacher du monde et laisses cette armure s’écroule quelques instants pour elle, parce qu’elle en a besoin. « Tu es fortes Seena, je n’ai jamais pensé un seul instant que tu croyais ne pas avoir ta place près de moi. » Deux idiots, ne sachant simplement pas où s’asseoir à cette immense table, n’osant pas se rapprocher de peur de voir l’autre s’enfuir, gardant chacun secret l’envie et le remords qui vous animent. « Je veux te promettre que je serais là, que si tu m’appelles je serais là à l’instant, que rien ne se mettras plus jamais entre nous, mais je ne peux pas. Tu me connais comme je me connais, si j’ai une occasion, je ne peux pas la perdre. » Le sourire s’efface d’un délicatement, les yeux rivé sur elle, tu connais la lourdeur de ses propos, celle qui vos lies ensemble, la promesse que jamais, au grand jamais, tu ne vas entièrement te consacrer entièrement à elle, pas avant d’avoir forcé le monde. « En attendant, tout ce que je peux t’offrir, c’est mon temps libre, ce temps n’allant à rien, ses moments que je peux, que je souhaite vous consacrer à toi et Malia. » La sincérité dans chaque lettre de chaque mot, tu crains sa réaction, son refus, tu crains qu’elle s’en aille réellement, t’abandonnant après avoir laissé ton âme en miettes, les sentiments seulement ouverts pour elle. « En échange, je te demande simplement de ne pas m’abandonner. » D’un sérieux à tous casser, tu es le véritable toi, droit dans ses bottes en toutes circonstances, donnant l'intituler du contrat que tu souhaites passer avec elle, vous liant l’un à l’autre pour l’éternité, plus fort qu’un mariage, plus fort et plus cruel que tout ce qui a bien pu être entre vous avant ce moment.
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| | | | Sujet: Re: (WISSA) The heart is dying ghosts. Sam 17 Sep - 22:04 | |
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The heart is dying ghosts. ft/Wissem Abdelaziz Deux étrangers, deux âmes perdues qui se déchiraient depuis bien trop d’année. Certainement la foi de trop, la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Malgré la chaleur de ce corps qu’elle enlaçait après avoir fui, elle n’en connaissait pas le plaisir. Tout cela semblait tellement machinal. L’affection, une chose qu’ils ne connaissaient pas réellement. Ses gestes qu’on se devait de faire entre époux mais qui ne reposaient sur rien. Feuilles blanches, noyaux vides, deux coeurs qui ne s’exprimaient que par fracas. L’un mordait l’autre et inversement. Ce serait à celui qui a le plus mal, celui qui plierait l’échine. Personne n’apprenait à aimer, aucun livre ne retraçait ce sentiment abstrait et unique. La magie ne pouvait imposer ses lois sur cette part humaine. Non, rien ne forcerait Seena et Wissem à devenir ce beau portrait de famille. Ils seraient certainement différents, ils s’aimeraient en silence alors que les cris des reproches seraient un refrain incessant. Ils briseraient de la vaisselle, fracasseraient encore leurs âmes, lutteraient contre leurs egos. La passion deviendrait certainement dérision, poussant toujours les deux partis à la limite. Ils s’aimeraient. Ils se déchireraient. Ils s’imprégneraient l’un et l’autre jusqu’à ce que la colère les unisse à nouveau. Les mots de son mari, abruptes et indélicates, ne la satisfaisait pas plus que cela. Il ne promettait rien, il ne donnait pas cet élan qui la pousserait à rester. Non, l’homme restait égal à lui-même. Avait-il compris qu’elle s’évaporerait un beau matin ? Pouvait-il imaginer être lié à une fugitive jusqu’à la fin de ses jours. Wissem, il disait l’apprécier et la savoir forte, cela ne pardonnait en rien. Non, ils ne trouveraient aucune excuse. Il lui offrirait son temps libre, ce temps mort qu’on comblait pour ne pas subir l’ennui morbide. Maladroit, incapable de cracher ce morceau. Elle ne lui demandait pas de choisir, simplement d’entendre pour la première fois qu’elle devenait plus intéressante que ce stupide boulot. Plus vivante que ses livres qu’il caressait bien plus que sa femme. Que ses élèves bien trop jeunes pour lui apporter cet amour inconditionnel. Que ses heures qu’il perdait auprès de sa famille pour une passion qui le rongerait tôt ou tard. Il choisissait son camp, lui-même. Elle qui demandait seulement de l’attention, qu’il s’ouvre bien plus que cela. La déception se profilait dans son regard fuyant. Elle voulait hurler une fois de plus, lui balancer un bout de verre sur le minois ou simplement le ligoter pour qu’il reste quelques heures de plus dans son salon. Seena, elle serait prête à tout. Pour la première fois, elle acceptait le fait d’être dépendante de cet homme. Elle admettait que l’amour pouvait être possible mais pas comme cela. Pas à mi-temps. Pas pour combler un vide. Ses conditions. Ses règles. Il perdait. Il se noyait dans un idéal qui n’appartenait qu’à lui. Elle ne subirait pas, elle ne laisserait pas Wissem décidait de cette vie de couple. Elle ne serait pas son temps libre, elle visait bien plus haut pour se rabaisser à une simple occupation. L’homme s’en mordrait les doigts, il comprendrait certainement quand son lit ne portera plus que l’odeur de l’abandon. Quand la solitude deviendrait bien trop pesante pour qu’il ne la supporte pas. Lui, l’homme fort et froid. Lui, le battant qui pensait n’avoir besoin de personne. Lui. Bordel, elle l’aimait bien trop pour être raisonnable.
Ses sourcils se plissaient, montrant déjà son désaccord. Ses bras qui se croisaient sur sa poitrine, imposant le respect de quiconque. Un soupire, un de plus. Elle ne respirait que comme cela depuis bien trop d’année. Ses yeux qui se levaient vers le ciel, priant pour que cet homme se fasse foudroyer et que son coeur se mette enfin à battre. Que son corps s’entiche enfin d’une sensibilité. Que ses lèvres ne demandent qu’un contact prolongé comme passion. Le temps semblait clair, aucun nuage à l’horizon. Simplement deux pupilles qui le fusillaient finalement du regard. « C’était trop beau pour être vrai. Des excuses, des espoirs. C’est tout ce que tu as à me servir. Du temps libre comme si le reste semblait bien plus intéressant. » Elle se rapprochait finalement de son mari d’un pas décidait, saisissant son col avec force pour le toiser avec insistance. « Si tu savais, mon doux. Tu n’imagines même pas à quel point je suis déçue. Je ne suis pas un passe-temps, je ne suis pas là pour te divertir. J’attendais un peu plus. J’imaginais tes pensées ne jamais dériver de moi, que ton corps soit bien plus attiré par mes talents que par des livres froids et remplis de conneries. Que ton rôle de père te préoccupe plus que celui de professeur. Tes élèves ont une vie, eux. Ils ont des espoirs. Ils connaissent certainement l’amour, eux. » L’énervement qui revenait au galop, la douleur lacérante qui s’emparait d’elle pour la mettre à terre. Seena, elle ne mesurait plus ses paroles, lançait des couteaux en plein coeur de celui qu’elle aimait. Pour qu’il réagisse, pour qu’il se libère de cette pudeur. « Je pense que tu es une peine perdue. Je ne te promettrais pas d’être toujours là, tu n’es pas en mesure de m’offrir ce que je désire. J’y ai réellement cru un instant, j’ai même pensé que tu allais découvrir ta femme pour la première fois. Que tu allais abandonner ta fuite. Ton temps libre, comptant une centaine de secondes par jour, je n’en veux pas. Garde le pour ta fille, si jamais elle venait à disparaître. » La haine la rendait mauvaise, l’amour écartelait tous ses principes. Saut d’humeur, incapable de l’aimer d’une autre façon. Son oeil aveugle qui imaginait chaque parcelle du minois présent en face. Elle finissait par le lâcher aussi tôt, allant dans la cuisine pour rincer sa main pleine de carmin avant de saisir une pince à épiler pour enlever les bouts de verre restant. Elle ne s’attendait plus à une réponse, le coeur meurtri et l’espoir éteint. Il l’achevait. Il utilisait sa dernière arme pour finalement se planter une balle dans le pied. Wissem, il la perdait.
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