| Sujet: (M/Libre) BOYD HOLBROOK ◊ I wish I never laid my eyes on that pretty face. Mer 24 Aoû - 16:49 | |
| Théodore Dulac ft. Boyd Hodbrook, Max Riemelt — Prénom(s): théodore, les racines françaises débordent de son prénom, unique fils de la famille. — Nom: dulac, fier héritier, prince de la famille. — Age: vingt-huit étés brûlent sa peau d'albatre. — Date et lieu de naissance: berlin, dans une chambre confortable, date au choix. — Etat du sang : la pureté y est inscrite depuis des générations : le carmin ne devrait pas changer de sitôt — Statut civil : marié à Wilhelmina Lindeberg, épouse Dulac, entiché de la mauvaise soeur, Cirilla. — Emploi: au choix. — Niveau de richesse : élevé, sa place dans la branche principale des Dulac lui offre un certain luxe. — Dieu affilié : il vénère la renarde, s'identifie souvent à elle par son histoire et celle de ses ancètres— Lieu d'habitation : il vit à Aix-la-Chapelle avec sa famille et sa femme, lorsqu'elle le veut bien. — Camp politique : impérialiste de la Rose, sa famille est des plus féministes. — Traits de caractère : protecteur - borné - impatient - attentionné - beau-parleur - audacieux - tenace - ambitieux - charismatique - curieux - indépendant - franc - créatif - débrouillard. L'enfance de théodore est relativement libre, seul garçon, je pense que sa soeur aînée devait être une grande féministe qui prenait pas mal de place à la maison. Ce qui fait qu'il a grandit un peu en marge de l'admiration, tentant toujours de s'améliorer pour être félicité. Dans sa famille, être un garçon c'est presque une déception, et cela fut difficile pour lui. Je ne pense pas pour autant qu'il en est devenu misogyne, un juste milieu entre les deux. Il a fait un beau parcours au sein de l'école et son métier est très respectable. Je vous conseille de suivre les informations sur les Dulac pour vous orienter au mieux. Je trouve que le métier qu'on choisi pour nos personnages reflètent beaucoup d'eux-mêmes. Par rapport à sa vie amoureuse, il a compris qu'il était amoureux de Cirilla lorsqu'elle s'est retrouvée fiancée à un autre. Il a cependant tenté de l'oublier dans les bras de Wilhelmina... Si cette dernière avait accepté de les lui ouvrir.... L'adultère n'était pas quelque chose qu'il aurait imaginé faire un jour. Mais quand la seule femme qu'il n'est jamais aimé est revenu vers lui, il n'a su dire non. Cirilla Freidrich ◊ C'est une histoire d'amour qui dure mille ans, de nombreux miroirs se brisent, autant d'années de malheur que possible. Cirilla voulait un mariage heureux, la curieuse de nature espionna une conversation entre le père Dulac et le sien parlant de fiancailles, pensant alors que ce serait les siennes. Elle s'acharna donc à attirer l'attention de Théodore, si distant des femme habituellement. Charmeuse elle le coinca dans son filet, séductrice téméraire, un attachement certain se créa entre les deux jeunes gens avant toute annonce de mariage. Cependant, Cilla s'était trompée : ce n'était pas elle la promise, c'était Wilhelmina. La chute est grande, violente lorsqu'elle se retrouve Freidrich, la bague aux doigts, trop tard pour elle, son coeur est resté auprès de Théo, qu'elle n'arrive pas à oublié. Elle essaye d'ailleurs, tout comme lui, d'avancer sans cette alchimie qui les lient. Ses enfants lui offrent une source de distraction conséquente jusqu'à ce repas les réunissant, face à face, elle replonge ses yeux dans les siens : rien n'a disparu, les sentiments remontent à la surface, vague violente de tendresse et de passion. Amants, et amis, ils refont le monde nus dans une chambre quelconque, toujours plus heureux ensemble. Cependant, la mort des enfants et du mari de Cirilla dans l'incendie risque bien de terminer leur idylle. La belle brune en veut à Théodore, elle s'en veut profondément également. Persuadée qu'elle aurait pu aimer son mari plus fort, certaine qu'elle aurait du mourir dans les flammes qui ont calcinées ceux qu'elle aimait le plus au monde, elle ne veut plus jamais revoir son amant, son amour. Jamais. | |
Wilhelmina Dulac ◊ Mauvaise épouse, mauvaise sœur. Wilhemina n'a jamais été prête à se marier, mais il le fallait. A peine avait-elle scellé sa vie avec cet homme, la jeune épouse a fui son mari, Théodore, évitant toute conversation, toute affection, tout sentiment et voulant son indépendance à tout prix. Elle a posé ses conditions, imposant qu'elle vive la semaine à Berlin et le weekend, dans la demeure familiale des Dulac à Aix-La-Chapelle, quand elle daignait rentrer le weekend. Quand, ils se retrouvent, ils ne sont que deux étrangers, qui se dévisagent sans rien dire et pourtant, Théodore a essayé, il a été patient, mais il abandonné. La jeune demoiselle ne lui a donné aucune chance, et pourtant elle aurait pu l'apprécier mais elle était aveuglée par sa liberté. Les seuls vrais moments intimes qu'ils partagent ce sont que par pur devoir conjugal, cette nécessité de donner un héritier. Mais ce que Théodore ignore, c'est que Wilhelmina est infertile, elle ne pourra jamais avoir d'enfant, dévastée, elle refuse de dire la vérité et préfère mentir. Jusqu'à que Théodore finisse par un jour le découvrir. | |
Salut salut Merci d'avoir lu tout cela, j'espère tout d'abord que ça t'as plus un minimum Comme tu as sûrement des questions, voici quelques réponses, pour le reste, mpotte moi ou Wilhelmina, on est gentilles AVATAR : On adore toutes les deux Boyd, l'une comme l'autre on imaginait Théo ainsi. C'est négociable pour Max, ou une autre belle gueule mais on garde un droit de véto. Ils ont tout deux une impertinence et un charme bien particulier. Bref, t'as compris, on les aime. PSEUDO : Tu n'es pas obligé de garder Théodore, mais pareil, on garde un droit de véto, il faut un prénom au consonance française assez ancien. Ta femme s'appelle tout de même Wilhelmina et ton amante Cirillan faut coller au truc Par contre le Dulac de 28 ans mariée à ma jolie soeur, c'est non négociable LIENS : pareil, non négociable mais évolutif bien sûr ! N'hésite pas à mettre ton grain de sel pour que ce soit encore plus le fouilli là dedans PRESENCE : Je ne suis pas casse pied parce que je ne peux pas être là constamment tout comme ma comparse, simplement préviens nous à l'avance Enfin, je veux conclure par cela : prends Théo parce que tu seras entourée des deux plus belles nanas du forum. Honnêtement, c'est assez génial non ? Au delà de cela, je trouve que ces deux liens sont hyper exploitable, je suis passionnée par mon perso et Wilhelmina aussi. On a qu'une seule envie, c'est de te voir arriver, alors jette toi à l'eau. N'hésites pas à nous mp, on aime ça, et si tu préfères nous poser des questions avant inscription, je guette le coin des invités, t'inquiète pas Je te laisse ici des extraits de nos fiches parce que je pense que tu ne peux pas les lire, histoire de te convaincre définitivement A très vite. - fiche cirilla où théo est mentionné:
BRUN CHÊNE - La brunette lavait soigneusement ses mains après sa journée de formation. Son maître sorcier lui répétait sans cesse qu’un accident était bien vite arrivé lorsqu’on ne retirait pas le moindre milligramme de décoction manipulé dans la journée. Son beau visage ne voulait pas être défiguré par une erreur de débutante. Elle avait un certain talent avec l’herbologie. Elle ne savait si c’était son odorat qui était plus développé ou si son travail acharné dans cette discipline avait payé, mais le résultat était là, et il était probant. Le directeur de son département de santé l’avait prise sous son aile. Elle inspectait ses ongles limés courts, qui ne rendaient pas ses mains disgracieuses avec satisfaction. Elle se souvint un jour que sa mère, avare en compliments, lui avait caressé les cheveux avec tendresse, lui promettant qu’elle aurait un bon parti avec qui se marier dans le futur. Qu’une telle beauté devait être égalée par son mari, si cela était possible. Dans son métier, la beauté ne primait pas, mais la précision et la ténacité. Et cela, la jeune Lindeberg avait à en revendre. Sortant de la salle d’eau, les mains encore moites, elle flanaît dans les appartement de son père à la rechercher de ce dernier afin d’avoir son autorisation pour entrer dans sa bibliothèque. Elle connaissait le goût de son patriarche pour les livres, et ne s’en plaignait pas. Sa collection regorgeait de merveilles sur les plantes et leurs actifs médicinaux. Mais comme souvent, le patriarche s’entretenait avec une personne importante, cependant, il laissait tours la porte de son bureau ouvert, à ses yeux, clore une porte lors d’un rendez-vous était une menace pour son comparse, et dans la diplomatie, il fallait toujours faire les choses avec tact. Ainsi, si un ennemi de la famille les visitait, il trouvait toujours la porte close lors de sa rencontre avec le père Linderberg. Il s’agissait donc d’un entretien amical, et Cilla, en grande curieuse, resta quelques instants en retrait afin d’épier la conversation. « Il va sans dire que ce mariage est essentiel à mes yeux. C’est mon unique fils, cette union est une bénédiction. Votre fille est ravissante, et j’ai entendu dire qu’elle réussissait brillamment. Cependant, je souhaite attendre qu’il finisse sa formation. Il n’a que 17 ans, il doit se concentrer sur ses études avant de préparer la mariage et fonder sa famille. Sa mère est intransigeante là-dessus. » La demoiselle en avait assez entendu, il lui fallait seulement mettre un visage sur l’interlocuteur de son père afin de connaitre son fiancé. Elle lissait ses cheveux afin d’être sous son meilleur jour et frappait doucement à la porte, un sourire de convenance sur les lèvres : « Veuillez m’excuser. » Cirilla avançait la tête haute et saluait le patriarche Dulac avec respect, avant de se tourner vers son père. « J’ai un besoin urgent de consulter votre bibliothèque père. Pourrais-je avoir la clé ? » Le regard du paternel se fit doux envers sa fille aînée, une fierté non dissimulé dans les yeux. Il ouvrit son tiroir pour tendre à sa fille la clé désirée. Puis il se tourna vers son hôte, qui observait scrupuleusement la jeune femme. « Voici Cirilla, l’aînée de mes filles. C’est une jeune fille brillante. Savez-vous qu’Oscar Quispe la lui-même pris sous son aile à l’hopital ? Je ne serais pas surpris de la voir chef du département dans quelques années ! » Cilla, bien qu’habituée aux compliments, vit ses joues devenir rouge pourpre tant elle était gênée mais ravie que son père la complimente de la sorte devant ce qui devait être son futur beau père. Cette valorisation lui mit du baume au cœur et elle se voyait déjà au bras de Théodore Dulac, fiertée de son père, mariage parfait avec un garçon des plus charmants. Théodore était timide aux receptions, et refusait de danser avec toutes les filles. Pas par dégoût, mais par timidité. Cirilla s’imaginait déjà le séduire afin d’avoir la plus belle histoire d’amour de tous les temps. « Ravi de vous avoir revu Cirilla, cela faisait bien longtemps. Je pense que nous nous reverrons très prochainement, j’ai hâte de suivre votre succès mademoiselle. » L’homme lui fit un baisemain, et quitta le bureau d’un air satisfait. Un dernier sourire échangé avec son père fit sortir la jeune fille du bureau à son tour, qui s’envola vers la bibliothèque le cœur léger. Son comportement inédit interpella sa jeune sœur, qui l’interrogea sur ses manières pleine de grâce et de sourire. « J’ai découvert qui serait mon mari ! » Son sourire était si grand que sa sœur pouffa de rire, la laissant dans sa bulle de bonheur. GRIS CENDRé - Une caresse furtive sur son ventre plat, un coup d’œil dans le miroir encadré d’or et un sourire satisfait sur le visage : c’était la troisième réception où Cirilla s’efforçait de séduire son futur mari, et chaque rencontre la menait plus loin. La robe argentée qui flattait ses hanches brillait tel un diamant : oui, ce soir, elle était une pierre précieuse. Tel le bijou qui ornerait son doigt lorsqu’elle sera mariée au Dulac. Ce soir, elle voulait faire tomber Theodore dans ses filets, l’entourer pour le garder, pour mieux l’aimer. Les Lindeberg étaient les hôtes de cette nuit étoilée : Le vin coulerait à flot et son nez exceptionnel allait lui servir. Parfois, son père regrettait qu’elle n’ait pas choisi la viticulture, il avait toujours dit qu’elle ferait une fantastique sommelière. Ses aspirations étaient bien différentes, mais à la hauteur du prestige de leur famille. Il laissa donc sa fille prendre le chemin qu’elle désirait sans sourciller. Princesse dans son palais doré, le port altier, elle observait les invités arriver au compte-goutte, un verre du meilleur cru entre les doigts. Jouant de la couleur carmin le long des parois de verre, sa patience s’effritait dans l’attente de Théodore. Mais ses cheveux d’or et ses yeux d’acier ne tardèrent pas à croiser ceux de la douce Lindeberg, lui offrant un sourire inédit : lui avait-elle manquée pour recevoir tel cadeau ? Un baisemain la fit trembler de la tête au pied, ses chevilles graciles perchées sur de trop hauts talons ne lui permettait pas d’atteindre la hauteur de son prince, et elle en était heureuse. Ils semblaient si parfaitement assortis dans cette foule inattentive au couple formé sous leurs yeux. « Je t’attendais, Théodore. » Il haussait un sourcil, et un petit sourire en coin se formait au creux de ses lèvres, taquin. Elle avait acquis le droit de le tutoyer lors de leur dernière rencontre, et ne s’en privait pas. « Je sais, Cirilla. Mais j’aime me faire attendre. » Levant les yeux au ciel, elle tente de rester stoïque devant cet homme qui lui faisait tant d’effet. Elle rêvait d’accéder à ses lèvres, l’enfermer dans un baiser, caresser sa nuque, le rendre sien bien plus loin que d’un anneau au doigt. « Ne joue pas trop avec moi. » Il vola son verre de vin, trempant ses lèvres le long de sa marque de rouge à lèvres, baiser sournois, invisible, afin de goûter le nectar rouge sang. « Je n’oserais pas ma chère. Tu m’es trop précieuse pour risquer de te perdre. » Le rose s’installa sur ses joues, la tête baissé par le plaisir qu’elle tentait de dissimuler. La satisfaction d’avoir apprivoisé l’intouchable Dulac ne la laissait pas de marbre. Il replaça une mèche de cheveux indisciplinés derrière son oreille non sans une caresse appuyée sur sa nuque. Ses doigts frôlant sa clavicule, Cirilla s’imaginait à nouveau passant sa vie à ses côtés. Avec un homme pareil, elle en était certaine, le désir ne s’estompe jamais. NOIR DE JAIS - Il lui mordait la lèvre inférieure avec un plaisir certain alors qu’elle déboutonnait sa chemise avec empressement. Des murmures suaves, paroles passionnées, amants amoureux, complicité réprimé. Le frisson crée par son souffle la transformait, oubliés les principes et les devoirs de mère, de femme mariée. Sa jambe droite glissait sur la cheville de son compagnon de lit, un soupir de satisfaction s’échappait de ses lèvres pulpeuses lorsque l’homme s’écroula sur sa poitrine laiteuse. « Je dois y aller, Ivana est venue pour le diner, elle garde les enfants. Je te revois vite. » Vol de baiser furtif, une main qui frôlait un bras pour retenir la fugitive, la brune se volatilisait pour rentrer dans la demeure familiale. Elle jouait avec son alliance sur la route, sans sentiment de culpabilité. Tromper son mari, tromper sa sœur, cela ne lui semblait sans conséquence. Ses mensonges bien ficelés passaient inaperçus dans un paysage de faux semblants, cela fait bien longtemps qu’elle l’a acquis. Elle était parfois épuisée de cette vie, mais elle n’avait pas à se plaindre cependant : sa bonne naissance lui offrait une chance non négligeable dans la vie face aux petites gens. Les décors défilaient, et la fumée au loin ne la fit pas réagir de suite. Ce sont les cris des éplorés, des paniqués. Un ballet. La voilà devant un spectacle de danse macabre, les cendres en guise de confettis. Devant l’horreur, elle n’avait que les yeux pour pleurer. Le feu dévorait tout ce qui restait de sa demeure. Elle ne savait depuis combien de temps cela durait. Quand, enfin cela la frappa, le cri du cœur, du désespoir : ses enfants. La prunelle de ses yeux, sa fille adorée, et son merveilleux fils se faisaient-ils calciner par les flammes ? Effondrée. La respiration hachurée, douleur vive dans la poitrine, elle cherchait à se rapprocher, cherchant son mari et les deux têtes effrontés de ses enfants, en vain. La machoire tremblante, elle atteint sa belle mère, en vie, au côté de l’impératrice. Lorsque le regard des deux femmes se croisèrent, un espoir tenu se fit sentir, mais les quelques mots échangés détruisent la jeune femme. « Je les pensais avec vous, Cirilla. Je suis désolée, apparemment Ivana et Hans étaient à l’intérieur… » Ses enfants étaient donc en train de disparaître sous le château de leurs bons souvenirs. La grand-mère ne pleurait pas, bloc de glace, comme à son habitude, alors que Cilla brûlait, que dire, carbonisait sous la douleur et le poids de cette nouvelle. Les pierres de son monde s’effritaient en cœur avec celle de la demeure enflammé. Elle était en enfer, sa punition était de regarder le monde partir en fumée… Les deux femmes la laissèrent souffrir seule, sans appui, alors que Cirilla se sentait tomber sans point de chute. Le tourbillon l’emportait, et elle voulait ouvrir sa poitrine pour y retirer son cœur, et le jeter aux orties. Un impact la ramena à la dure réalité dans un garçon vint frapper ses mollets, brun comme le sien, trop jeune pour être son bébé. Son menton se lève, elle croise le regard de son sang, l’ainé dont la femme s’est retrouvée piégée dans le feu ardent. La voici veuve, sans enfants, son frère aussi, mais le pire dans tout cela, c’était bien cette pauvre âme innocente qui allait vieillir sans mère. Les perles salées s’écrasaient sur ses joues, alors que l’homme la serrait contre lui. « Elle est morte, c’est ça ? Ivana a brûlé ? » La brune n’osait pas le dire à haute voix, mais elle hocha la tête contre le torse de son grand frère, pas de mensonges pour cette fois, elle comme lui savaient que le feu ne pouvait épargner personne… Sans se soucier des convenances, elle utilisait la chemise du garçon pour essuyer ses larmes. « Ou sont Hans et les enfants ? » Le visage baissé, elle déglutit difficilement, la peur au ventre de dire tout haut la réalité frappante. « Ils sont morts. Hans, Yenna et Tomas. Ils étaient avec Ivana. Je n’ai plus rien. Si seulement je n’étais pas allé à ce cours de dessin ! » Un mensonge qu’elle allait devoir répéter encore et encore. Elle aurait préféré brûler avec eux, la vie ne pouvait pas continuer après une telle tragédie.
- fiche wilhelmina où théo est mentionné:
L'ambiance du salon était particulière, marquée par une solennité qu'on n'osait briser. Son père, patriarche de la famille Lindeberg n'avait pas pour habitude de prendre un non comme réponse. Assis dans son fauteuil, tel un trône dominant tout le salon, il regardait sa fille, sa deuxième fille, droit dans les yeux. Il ne l'a quittait pas du regard. Entouré de sa femme, elle était là en soutient. D'un tempérament plutôt indulgent, il a toujours pensé au bonheur de ses enfants et surtout à celle de ses filles. Il les laissaient vivre comme elles l'entendaient, ne voulant pas être un frein à leur bonheur. Mais le mariage était une institution, permettant de créer des alliances avec des familles sang pures, continuer à faire perpréter cette pureté dont les Lindeberg étaient attachés. Et aujourd'hui, les alliances étaient capitales. Aucun déshonneur ne pouvait s'abattre sur cette famille. Wilhelmina, assise en face de son père, était sans doute la plus fougueuse, celle qui rentrait le moins dans le moule des jeunes filles de bonne famille. Indépendante et ambitieuse, elle pensait d'abord à elle avant de penser aux autres. Elle était une jeune femme libre. À la fois fier mais contrarié, monsieur Lindeberg avait convoqué sa fille pour qu'elle accomplisse son devoir. « Cette union avec le fils Dulac a été décidé depuis longtemps. Je t'ai laissé poursuivre tes rêves comme tu le souhaitais, mais ils s'impatientent... » Il marqua une longue pause, elle pouvait sentir la réticence que son père avait à l'obliger de se marier, il voulait que sa fille soit heureuse, mais un engagement demeurait un engagement. « Ils », c'étaient les parents que Wilhelmina avaient pu voir à de nombreuses reprises à des diners, des bals organisés par les grandes familles de sang purs. « Je refuse que l'on déshonore notre engagement. » Wilhelmina regardait son père, stoïque, mais elle fulminait intérieurement. On l'avait laisser vivre comme elle l'entendait, volant de ses propres ailes et soudain, elle avait cette sensation désagréable qu'on lui mettait des chaines dont elle n'avait pas l'habitude. Ce qu'elle voulait c'était être libre, non pas être prisonnière d'un homme qu'elle connaissait à peine et surtout qu'elle n'aimait pas. Elle refusait d'être cette femme qui restait cloîtrée chez elle, à s'occuper des enfants et entretenir la demeure familiale. Certes, les choses changeaient petit à petit, mais pas assez vite pour s'imprégner dans les esprits arriérés. « A partir de demain, tu reviens à la maison. Pour le diner nous aurons les Dulac et faire en sorte que dans quelques mois tu sois enfin mariée. » Cette sévérité empêchait la demoiselle toute rébellion quelconque. Elle tenait trop à sa famille pour qu'elle devienne l'objet de raillerie si elle refusait toute union avec un sang pur. C'était son devoir. La question ne se posait pas, mais la jeune femme tenait à sa liberté. Et l'idée de ne plus l'être, l'angoissait. Mais elle se résigna, telle une enfant obéissante. « Oui, père. »
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Wilhelmina était envahie d'une étrange sensation. Cette sensation de ne pas être chez elle, de ne pas connaître les lieux et que rien ne lui appartenait. Tout lui semblait totalement étranger, l'odeur, l'environnement, les domestiques présents. Elle n'aimait pas cette sensation. Elle entrait dans une demeure qui n'a pas été décoré par elle, où une histoire de famille était imprégnée depuis maintenant plusieurs générations. Elle ne sentait pas chez elle et ne se sentirait jamais chez elle. La jeune femme resterait une étrangère dans ces lieux et bizarrement, elle souhait le demeurait. Enfermée dans sa chambre, Wilhelmina scrutait chaque recoins de la chambre, elle était sombre et oppressante, elle ne se sentait pas à l'aise. Une domestique l'aidait à se déshabiller, retirant chaque vêtement. Finalement pour la nuit, elle se retrouva vêtue d'une simple nuisette. Tandis, que son mari entrait dans la chambre, il l'a dévisageait la mettant mal à l'aise. Ils se scrutaient, s'analysaient dans les moindres détails. Un mari et une épouse qui ne se connaissaient à peine. Deux inconnus qui allaient passer le reste de leur vie ensemble. « Bonsoir Wilhelmina, je suis heureux de te voir, j'espère que tu n'es pas trop fatiguée, par le voyage » dit-il tout en continuant à la regarder. Elle était belle, les cheveux détachés, naturelle et sans aucun artifice. « Bonsoir Théodore », gênée, elle attrapa une robe de chambre pour se couvrir, elle ne supportait pas qu'il la regarde ainsi. Elle le voyait si peu, refusant d'être aliéner à lui. La peur qu'il la fasse prisonnière l'avait complètement bloquée. A peine mariée, elle n'avait même pas pris la peine de le connaître, échangeant de simples banalités. Mais surtout, il n'y avait aucune tendresse entre eux. Le plus dur, c'était les moments intimes entre les deux. elle vivait cela comme une corvée, chaque caresse était une épreuve. Elle essayait de l'éviter au maximum, au point de le laisser devant le fait accompli. Wilhelmina menait la danse et elle comptait bien la mener jusqu'à terme. Elle n'avait pas laissé le choix à son mari, elle avait décidé qu'elle passait toute la semaine à Berlin pour son travail. Il n'avait pas bronché. Cela durait depuis longtemps. Mais ils se retrouvaient chaque weekend, parfois, Wilhelmina ne rentrait pas toujours, délaissant son mari. Gardant une certaine distance, ils continuaient de se dévisager, puis Théodore fit le premier pas, s'approchant d'elle, doucement, essayant d'apprivoiser la bête. Mais à peine qu'il avançait, elle fuit, lui tournant le dos. Il l'attrapa vers le bras violemment l'obligeant à le garder droit dans les yeux. Leurs regards se croisa, celui de Wilhelmina était noir. « Ne me touche pas ! » lui cracha-t-elle au visage. Il la lâcha au bout de quelques secondes comprenant son erreur. Wilhemina était sauvage et Théodore avait abandonner l'idée de l'apprivoiser.
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Les mots résonnaient dans sa tête. Vous ne pourrais pas avoir d'enfant Madame Dulac. Violemment. C'était fort. Feutrée dans sa chambre, les rideaux tirés, Wilhelmina était recroquevillée sur elle-même dans un coin, les yeux imbibés de larmes. Elle était vidée, dénuée de toute envie, fatiguée, elle n'avait pas fermée les yeux de la nuit et puis juste triste et en colère. Posant sa main sur son ventre, elle ne se faisait pas à l'idée qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfant. Etait-ce une punition des dieux pour ne pas avoir été une bonne épouse ? Avait-elle failli à ses devoirs ? D'avoir été trop libre ? Elle ne comprenait pas... Elle ne voulait pas être une épouse, mais elle rêvait d'être une mère, d'avoir des enfants qui l'inondaient de bisous, d'amour, être une mère, mais cette possibilité se dispersait dans les ténèbres. Jamais. Jamis elle ne pourra l'être. De nouvelles larmes coulèrent doucement sur ses joues. Quelque chose s'était brisée en elle... Comment allait-elle faire pour annoncer la nouvelle à Théodore ? Le peu de fois où ils partageait le même lit, c'était par pur devoir conjugal. Le peu de lien qui existait entre eux, allait être détruit par cette triste nouvelle. La porte s'ouvrit violemment et sa domestique instinctivement alla ouvrir les rideaux. « Madame Dulac, c'est l'heure de vous... » dit-elle en se retournant, mais voyant sa maitresse assise par terre, les yeux rouges, les traits tirées, les cheveux en batailles, elle s'arrêta bouche bée. Elle s'approcha d'elle. « Je ne peux pas avoir d'enfant, Gerda... » avoua-t-elle la gorge serrée. La jeune femme se remit à sangloter. « Je ne pourrais jamais avoir d'enfant... » Les yeux rouges et remplis de détresse, elle leva son regard vers elle, impuissante. Gerda, prise de pitié, prit sa maîtresse dans ses bras pour la consoler. « Ne le dite pas à mon mari, je vous en supplie. » dit-elle en attrapant ses mains dans les siennes, l'allemande ne la quittait pas des yeux, cherchant un brin de réconfort auprès de celle qui l'avait servi depuis son arrivée dans la demeure des Dulac. Elle ne voulait pas être seule, pas pour aujourd'hui.
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