— Prénom(s): c'était parti en dispute. Il y avait la mère qui cherchait à lui donner le nom de Rodolfe puis son père qui est arrivé en grand patriarche pour s'imposer et garder le nom de Maximilian. Le compromis entre les deux parents a réussi à inscrire sur les papiers d'identités du jeune homme deux patronymes. Il se présente sous le nom de Maximilian, on l'appelle souvent Max. Mais sa mère est la seule à l'appeler Rodolfe, comme atteinte par son orgueil. — Nom: C'est comme écrit sur son visage. Ca se lit dans ses yeux, dans ses gestes. Ses vêtements sont nobles, riches et il respire un méprise bourgeois digne des lions. On le croit hautain parce qu'il est un Löwewald alors qu'en lui se mêle un tourbillon d'émotions.  — Age: 24 ans. Un âge qui s'approche bien trop rapidement du quart de siècle et pourtant il a l'impression d'en avoir bien plus. Sur son visage on lit les rides de chacune de ses années vécues dans ce bas monde. Car bien que jeune, il en a vu des horreurs.  — Date et lieu de naissance: 14 juillet 1992. — Etat du sang : Avez vous vraiment besoin de le demander ? Vous posez-vous vraiment la question? Le voir ainsi, dans cette famille ne vous suffit pas à savoir qu'il a un sang totalement pur ? — Statut civil : le coeur libre, le lit plein. Pas d'attachement, seulement des aventures. — Emploi: Comme le veut un peu la "tradition" Max travail dans la finance. Il manipule l'argent comme il manipule les gens. Il manipule l'argent comme il manipule les mots. Car dans la sécurité secrète de sa chambre, seul, il sort un cahier qu'il noircit de ses plus sombres pensées. — Niveau de richesse : — Dieu affilié : comme l'indique le blason cousu sur ses habits, c'est le lion. Une divinité en laquelle il croit et malheureusement vers laquelle il refuse de se tourner en cas de mal être. Car pour lui, c'est un membre de sa famille et ce serait décevoir que de s'avouer faible. — Lieu d'habitation : Hamburg. — Camp politique : impérialiste du Lion bien évidemment. Il cherche à ramener le pouvoir à sa famille, monter sur le trône. Être puissant... voici un désir qu'on lui a soufflé depuis son enfance et qu'il a du mal à accepter. — Traits de caractère : hautain, méprisant, manipulateur, sérieux, froid, renfermé, solitaire, intelligent, orgueilleux, perdu, manipulé.

Il y a l’air et il y a la lumière. Il y a les couleurs éclatantes, il y a les senteurs printanières. C’est un tableau magnifique, un de ceux qu’on veut figer dans le temps. Il y a les oiseaux qui chantent, le vrombissement de quelques insectes à la recherche de nourriture. Et il y a au loin un murmure. Rapprochons-nous. Le murmure devient plus fort, on comprend quelques mots. « Indigne ! ... Incompétent ! … » Rapprochons-nous. Entrons dans la demeure, quittons le calme et entrons dans son monde. Traversons les portes, les murs et les fenêtres pour observer la scène, car nous ne pourrons faire mieux. Juste regarder l’enfant qui baisse la tête, les joues rosies par une gifle reçu quelques instants avant. Regarder son père qui lui hurle dessus. « Regarde-moi ! » Il lève la tête, presque timidement. Il se fait violence pour ne pas verser de larmes car il sait que ce serait pire. « Un Löwewald doit être digne et se comporter comme il se doit. Tu te dois de côtoyer les gens de ton rang et non ces vulgaires paysans qui nous servent. Chaque action que tu entreprends doit avoir une conséquence financière bénéfique pour ta famille. Le comprends-tu ? » Il ne répond pas. Il sait que sa voix serait irrégulière et trahissant ses sanglots contenus. « Comprends-tu ?! » La voix grave de son père qui augmente de volume le fait sursauter et finalement un simple « Oui. » traverse les lèvres de cet enfant. L’homme congédie le bambin dans sa chambre pour le punir il n’en sortira pas avant le prochain matin. Enfin à l’abri de son bourreau, les larmes se déversent sur ses joues en silence. Il a neuf ans.

Il la regarde, elle est belle et si naïve. Elle est belle et elle ne sait pas ce qu’il va lui arriver. Elle tombe petit à petit dans la toile de l’araignée qu’il est. Il la fait boire, un peu ou même beaucoup. Il la séduit. Il lui parle agréablement, la complimente et l’affectionne. Il lui fait croire qu’elle est importante et unique. En réalité elle est comme toutes les autres. Elle est idiote et se fait avoir si facilement. Cette nuit, il la baisera. Cette nuit il soulagera ses vices une nouvelle fois. Et une fois ses désirs de mâle assouvis il s’éclipsera. C’est un connard et il le sait. Il a seize ans.

C’est la colère dans les rues. C’est la foule qui s’enflamme. On cherche refuge, on cherche quelque chose à laquelle se raccrocher mais il n’y a rien. Tout se déroule si rapidement et en même temps c’est trop long. On a l’impression que le temps s’arrête, que désormais la vie sera ce combat contre la mort à chaque tournant. A l’intérieur de la bâtisse, il y a ces deux hommes. Il y en a un autre, au sol, les yeux apeurés et les larmes coulant sur ses joues. Il pleure et demande pitié. Il dit qu’il a une famille, femme et enfants. Il dit qu’il n’a fait qu’obéir aux ordres. « Tue-le. » Maximilian le regarde. Il le fixe et ne sait s’il doit obéir. Non, il le sait. Il doit prendre la vie de cet innocent. Ca le hantera sûrement mais il ne peut pas décevoir son père. Il ne peut pas décevoir son nom, sa famille. Alors il bouge les mains et dans le feu la victime hurle. Le jeune homme ne peut pas quitter la scène des yeux. Il regarde. Il sent son cœur qui s’efface. Une main se pose sur son épaule. « Je suis fier de toi. » Il devrait être heureux. Il ne l’est pas. Il est un monstre. Il a vingt-trois ans.