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 [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)

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MessageSujet: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyMar 16 Aoû - 17:12


   
   
   

   lissander & mia
Tell me why I deal with your devil side ? 

   

   
Nouvelle promesse. Il le fallait, le cadavre du précédent n'avait pas encore totalement refroidi que ma mère m'avait annoncé le nom de celui à qui je devrais donner une descendance. Un cousin plus proche que ne l'était Georg, celui qui me permettrait de conserver ce patronyme, d'être une Rosenwald quoiqu'il advienne. Premier né d'une autre branche. Le fils de mon oncle. Et pourtant, nullement le spectre qui avait saisi les dérives malsaines qui dérivaient dans mes veines, faisant de moi le refuge de sa violence, et de lui le déclencheur d'un besoin maladif. Promis à une autre, je hurlerais ne pas être jalouse de la jeune femme, continuerai à l'affirmer, laissant échouer d'autres mots que la vérité que j'étouffais avec précaution. Les sentiments n'ont pas de place dans cette vie qui est la mienne, dans cette apparente perfection que j'offre bien volontiers au monde, puisqu'ils m'attirent sur d'autres chemins que je ne devrais pas arpenter. Helmina avait attendu avant d'annoncer la vérité, de la rendre publique. Le repas de célébration des fiançailles n'avait même pas encore eu lieu -bientôt- mais nous savions ce qu'il en était, et cette soirée avait été constituée d'un simple repas entre deux cousins, comme si nous devions parler de cette future union.   

Le petit salon dans lequel elle se tenait, avait été le théâtre de ces instants passés en compagnie de ce nouveau promis désigné par sa mère, de ce cousin qui devrait bientôt partager sa vie, sa couche, et dont elle devrait porter la descendance. Incestueuse existence qui ne l'en arracherait jamais, et elle ne l'aurait jamais souhaité. Infidèle aux lois du mariage, comment renoncer à ce dont elle avait besoin ? Nécessité sournoise, elle entendit frapper à la porte derrière laquelle venait de la quitter son nouveau fiancé, tandis qu'elle-même s'était approchée du piano qui s'y trouvait. Pourquoi partir alors qu'elle avait accès à ce qu'elle désirait en cet instant ? Ses doigts glissèrent sur les touches ivoires, leur arrachant un léger sursaut de mélodie improvisée. « Entrez. » déclara-t-elle d'une voix distincte, claire et digne. Elegante, elle se tourna gracieusement vers le nouvel intrus qui ne l'était pas réellement. Le serviteur leva les yeux dans sa direction avec quelques secondes de retard, s'étant attardé sur la robe qu'elle portait et qui mettait sa silhouette en valeur. Sa chevelure retombait librement sur ses épaules, effleurant sa peau avec douceur, se révélant presque une invitation à s'y glisser pour en vérifier le soyeux. Un sourire délicat étira ses lèvres, arrogance de remarquer l'intérêt qu'elle éveillait en l'homme qui se tenait sagement à quelques pas d'elle. Aucun écart ne s'était produit durant ce repas bien trop sage à son goût, à peine clôturé d'un baiser.

« Puis-je finir de débarrasser, Princesse ? » déclara l'homme après s'être raclé prudemment la gorge. Il ne restait plus grand chose sur la petite table, deux tasses à peine, témoins silencieux de la non intimité de la soirée qui venait de s'écouler. « Faites. » l'invita-t-elle, joignant un geste léger de la main pour lui désigner ce qu'il restait de ce soir. Elle aimait bien trop être obéie, saveur délicieuse, privilège de la princesse qu'elle était. Elle aurait pu le pousser à rester debout jusqu'au matin si elle le lui avait refusé. Avec efficacité, ses doigts, les mots se joignant à l'action, elle vit la vaisselle disparaître, sans doute dirigée adroitement d'un sort jusqu'aux cuisines. Sûrement déjà certain qu'elle n'attendait que l'instant de le voir disparaître, il s'apprêtait à partir... « T'ai-je donné la permission de partir ? » ironisa l'arrogante, alors qu'il stoppait son départ, se tournant à nouveau dans sa direction, le regard revenant s'attarder sur les courbes de celle dont il connaissait sans doute, par bruit de couloir ou vision, les dérives. Le petit personnel était de ceux qui en savaient le plus, et Mia en était parfaitement consciente. Elle se doutait des murmures, des œillades qui prétendaient ne rien voir, mais qui devinaient beaucoup.

Elle lui fit signe d'un doigt d'approcher, tandis qu'elle comblait la distance les séparant également de son côté. Mia s'arrêta lorsqu'elle se retrouva à quelques frêles centimètres, son visage s'inclinant sur le côté comme pour mieux l'étudier, le milieu de la pièce recueillant l'étrange couple qu'ils formaient. Elle le surprit ce regard qui s'attarda sur ses lèvres, avant de rejoindre ses iris qui ne l'avaient pas quitté. Il n'allait pas ouvrir les lèvres le premier, mais elle fit durer les secondes, avant d'élever les doigts vers ses traits qu'elle effleura avec douceur comme si elle les redessinait. « Es-tu satisfait de ta situation ? » Question à double tranchant, cherchant à vérifier le quotidien, si menace il devait y avoir derrière ce joli minois, plus suspicieuse depuis que son ancien fiancé et la majorité de sa famille avaient fini consumé par les flammes. Un bruit, léger, ténu, suffisant, attira son regard et son attention au-delà de son interlocuteur. Lissander se trouvait dans l'embrasure de la porte restée entrouverte à l'arrivée du serviteur. Le regard sombre braqué dans leur direction, elle ne lui laissa pas l'occasion de parler le premier. « Je suis occupée, cousin. » Occupée, le mot odieux qui n'aurait aucune incidence sur ce qu'il aurait décidé. Premier déplacement de pion pour cette nouvelle partie de ce jeu qui n'appartenait qu'à eux. Le serviteur, quant à lui, recula, comme si le contact de Mia avait pu le brûler sous le regard du Rosenwald qui venait de les rejoindre.
   
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Dernière édition par Mia Rosenwald le Jeu 18 Aoû - 23:53, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyMar 16 Aoû - 19:56


   
   
   

   lissander & mia
Tell me why I deal with your devil side ? 

   

   
La nouvelle est tombée, douce et cruelle, comme une évidence que je refusais secrètement d’accepter. J’étais fiancé, présenté récemment à cette fiancée qui allait partager ma vie. La date n’avait pas encore été fixée, me laissant dans l’incertitude, dans le doute. Déjà, j’élaborais des plans quelconques pour y échapper. La tuer aurait été facile mais décidément mal vu de ma famille, puis, si ce n’était pas elle ça en serait une autre. Si seulement elle savait…Oui, si seulement elle savait ce qui l’attendait avec moi. Jamais je ne pourrais l’aimer, ne faisant que la tolérer dans mon existence, me servant d’elle pour porter en potentiel héritier. C’est tout ce qu’elle aura de moi. Quelques parties de jambes en l’air ici et là, le temps de donner naissance à un fils. Puis, un jour, elle ne me verra plus. Se morfondant dans une solitude que je lui aurais imposée, ne pouvant lui ouvrir mon cœur simplement parce que je n’en avais pas. En tout qu’à c’est ce que l’on disait de moi dans quelques murmures, de domestiques à domestiques, alors que d’autres, eux, voyaient un homme de bonne éducation et un parti plus qu’honorable. J’avais donné mes quelques consignes aux soldats que je dirigeais, faisant en sorte de les occuper durant un bon bout de temps. Rien de bien extravagant, quelques patrouilles, quelques arrestations. Décidément, mon quotidien devenait pénible à porter. Depuis quand n’avais-je pas pu exploser en toute liberté ? Laissant mon obscurité s’évader, prendre le dessus sur cette fausse lumière que j’imposais en société. Bien trop longtemps. Mes pas me menèrent dans le palais, arpentant les couloirs alors que mon corps arborait fièrement mon uniforme de colonel. Vingt-quatre ans et déjà meneur d’un groupe de soldats, que demander de plus ? Bien plus…Oui, je n’étais jamais rassasié, j’avais sans cesse besoin d’exceller et de monter les échelons de la hiérarchie.

Je m’arrête devant cette chambre que je connais que trop bien, laissant mon regard glisser sur les gardes postés devant. « Je suis désolé Colonel, la princesse est dans le petit salon en compagnie de son fiancé. » Je serre les dents sans rien laisser paraître, ne daignant pas répondre. Tournant les talons, je m’éloigne vers le petit salon, bien incapable de me retenir d’intercepter un quelconque rapprochement entre Mia et son nouveau prétendant. Je ne prends pas longtemps avant d’arriver sur place, me faufilant dans l’entrée telle une ombre sournoise et obscur. Elle est là, jouant avec le domestique comme un chat qui jouerait avec une souris. Alors que ça aurait dû me faire sourire, mon air s’assombri d’avantage, n’étant pas d’humeur à accepter ses accès d’attention envers ce pauvre domestique. Croisant les bras contre mon torse, mon épaule s’appuie contre les charnières. Il ne faut pas longtemps à la jeune princesse pour remarquer mon attention, ni même au domestique pour s’éloigner d’elle, le regard déjà enclin à une tension palpable. « Je suis occupée, cousin. » Se foutait-elle de moi ? Mon regard s’assombrit davantage alors qu’un sourire arrogant, froid s’afficha sur mon visage. Calmement, bien trop, je me redresse pour approcher du jeune couple de quelques instants. Déjà, je vois le domestique reculer, baissant les yeux devant l’homme que je suis, sachant que ma réputation n’était pas des plus commodes. « Je vois ça princesse. Navré de vous déranger en si bonne compagnie. » Je me plante devant le jeune homme, glissant mon regard sur son corps avec un intérêt certain, ignorant particulièrement ma cousine. Ma main se lève et se dépose sur la joue du domestique, qui tout de suite, se crispe sous la menace qui ne vient pas. « Chut, ça va aller. »

Phrase fatidique chez moi…phrase qu’il ne vaut mieux pas entendre sortir de mes lèvres. A une vitesse étrangement rapide, ma main se plaque contre sa gorge et s’y enroule sournoisement. « Approches encore de la princesse et je te crève les yeux, maintenant, dégages ! » Sans efforts, je l’envoie valser plus loin et, en prenant ses jambes à son cou, il s’enfuit prenant soins de fermer la porte derrière lui. Mon sourire avait disparu lorsque mon regard se déposait sauvagement sur Mia. Me retournant complètement pour lui faire face, j’approche de deux pas, ne la quittant pas des yeux. Elle sait. Oui, elle sait comment je suis, elle sait ce qui vibre en moi comme je sais ce qui vibre en elle. Je m’arrête non loin de sa silhouette, l’analysant de haut en bas. Elle est d’une beauté dévorante dans cette robe, de quoi éveiller les instincts endormis de n’importe quel homme. « Maintenant que tu n’es plus occupée, aurais-tu quelques secondes à m’accorder, princesse. » J’avais appuyé sur le mot princesse, comme une insulte, avec une arrogance plus que certaine. « D’ailleurs… » Sans crier gare, ma main se plaque sur sa gorge sans pour autant l’étouffer. « Ne me parle plus avec cette insolence, tu as beau être une princesse, tu n’en restes pas moins ma cousine. » Elle aurait dû savoir que ses mots me piqueraient à vifs, que je sortirais rapidement de mes nerfs, surtout avec elle. Après tout, elle en avait bien l’habitude.

   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyMar 16 Aoû - 21:46


   
   
   

   lissander & mia
Tell me why I deal with your devil side ? 

   

   
Intelligent, le pion sacrifiable venait de saisir qu'elle l'avait placé entre son cousin et elle, et à sa réaction, il n'ignorait rien de l'étrange relation qu'ils partageaient. Peut-être avait-il été de ceux à veiller sur sa porte et à croiser la route du brun un peu trop souvent. Néanmoins, il avait tout de même pris l'initiative et le risque de lui déplaire en reculant alors qu'elle défiait Lissander, recherchait à la manière d'un sombre sortilège, à réveiller la part obscure de sa personnalité. Celle qu'elle vit derrière ce regard qui se fit plus menaçant encore. Celle qui s'étira tel un masque sur ses lèvres glacées, avant qu'il commence à s'approcher. Mia, fidèle à elle-même, fière et arrogante princesse impériale, brillait dans le rôle qui était le sien, sans le perdre des yeux ou trembler un seul instant. Il ne lui avait de toute manière jamais fait peur, elle était de sa famille, une proche de sa sœur. Et puis pourquoi redouter ce que tout son être ne cessait de réclamer. Georg l'avait compris, il avait saisi que pour la capturer, il fallait jouer ainsi, mais il n'était pas aussi sombre, pas aussi... lui, et il jalousait ce cousin sans même connaître la teneur précise de leur lien. Aujourd'hui il était mort, et hormis cet étrange attachement, sa disparition ne la chagrinait pas vraiment. Plus encore depuis qu'elle avait appris qu'elle resterait une Rosenwald. Sans se l'avouer, elle aurait préféré être au bras de celui qui venait de les rejoindre, et n'avait d'yeux que pour le pauvre serviteur qu'elle avait placé dans une situation délicate. Sa main sur sa joue, les mots rassurants qui n'en étaient pas vraiment, elle attendit la suite inévitable sans même tressaillir lorsque ses doigts se resserrèrent autour de celui qui avait eu l'audace de la détailler un peu trop. L'avait-il vu ? S'en doutait-il ?  « Approches encore de la princesse et je te crève les yeux, maintenant, dégages ! » Avait-il seulement besoin d'une raison de le renvoyer si brutalement ? Non. Car il le fit, le repoussant, le laissant fuir un théâtre qui n'avait pas besoin de protagonistes supplémentaires. Il laissa néanmoins son regard filer sur Mia, comme à regret de l'abandonner aux mains d'un danger qu'elle ne semblait pas redouter, et prit la peine de tirer la porte derrière lui.

Regrets. Craintes. Remparts. Regrets de l'abandonner, de n'avoir pu aller au bout de ce qui se passait. Craintes de voir Lissander mettre ses menaces à exécution. Remparts, cette porte qu'il mit entre eux et lui, en isolant d'un regard trop curieux ce qui allait se dérouler à présent. Trois choses dont Mia ne ressentait pas le besoin de laisser naître entre lui et elle. Pourtant, le regard qu'il lui jeta aurait suffi à faire décamper l'homme, mais si elle trembla, ce ne fut que du désir tacite de ce qui suivrait. On la dirait folle si on savait, même si Raya comprenait, à sa manière. Mais on ignorait, on se taisait, et elle le laissa l'observer, la dévorer de ce regard pénétrant. « Maintenant que tu n’es plus occupée, aurais-tu quelques secondes à m’accorder, princesse. » Il jouait des mots, arrogant, supérieur, réussissant l'exploit de l'insulter en l'appelant par le titre qui lui revenait pourtant. « D'ailleurs... Ne me parle plus avec cette insolence, tu as beau être une princesse, tu n’en restes pas moins ma cousine. » Ses doigts s'étaient refermés sur sa gorge, menace explicite de l'arrogance, de la dominance qu'il se sentait en droit de lui imposer. Elle sentit son cœur s'affoler, certaine qu'il devait sentir son pouls résonner contre sa paume, confesser l'inavouable. Aussi leva-t-elle une main jusqu'à la sienne, comme si elle comptait se dégager de son emprise, mais elle fit simplement glisser ses doigts contre sa peau sous une caresse lancinante. « Tu lui as fait peur, Lissander. » Reproche soufflé du bout des lèvres. « Mais qui prendra soin de moi si tu interdis à chaque serviteur de m'approcher ? » glissa-t-elle, charmeuse, avant qu'un éclat d'arrogance vienne renaître au fond de ses iris. « Et toi n'oublie pas que je suis la fille de l'Impératrice et la sœur du futur Empereur... » Le jeu ne pouvait être si simple, il ne pouvait être victorieux sans quelques coups supplémentaires, sinon le plaisir serait trop éphémère. Et s'il revenait, c'était sans doute pour cette même saveur insoupçonnée qui persisterait à leurs lèvres, dans ce besoin qu'ils ne parvenaient à satisfaire, toujours interrompus par un destin frondeur. « ... nouvellement fiancée. »

Un sourire se dessina sur ses lèvres, avant qu'elle ne les caresse sensuellement du bout de sa langue, délibérément, comme par inadvertance. La gamine avait bien grandi, elle n'était plus une enfant, et elle jouait à des jeux dangereux à présent. « J'aime le goût de ses lèvres. La douceur de ses doigts sur ma peau... » soupira-t-elle, faussement rêveuse, assurément joueuse. S'il était venu jusqu'ici, c'était qu'on lui avait dit où la trouver, et qu'il n'ignorait rien de qui avait précédé le serviteur qu'il venait de congédier durement. Peut-être même s'était-il imaginé les trouver encore ensemble, et puis, qu'aurait-il pu faire ? Congédier son propre cousin ? Le fiancé de celle qui lui tenait tête à cette seconde ? Non, Helmina ne l'aurait pas accepté, alors peut-être les troubles fêtes, empêchant le moindre dérapage par sa présence ? « Ce nouveau choix me convient parfaitement, si c'est ce dont tu voulais me parler durant ces quelques secondes. » assura-t-elle en relevant le menton avec arrogance, attaque croupissant sous la jalousie qu'elle vouait à la Dulac. Jalousie qu'elle ne reconnaîtrait pour rien au monde.


   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyMar 16 Aoû - 22:41


   
   
   

   lissander & mia
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Ce domestique, tu n’en as que faire. Sa peur, ses craintes, ce regard qu’il lance à Mia. Qu’importe. Ils ne savent pas. Non, ils ne savent pas l’ampleur de notre relation sordide, violente, mélodieuse. Elle est mienne d’une certaine façon, alors que d’une autre, je lui appartenais de bien des façons. Comme une emprise qu’elle exerçait sur mon être, caressant mon âme du bout des doigts d’une façon dont elle seule connaissait le secret. Pour ça, je la haïssais, d’une certaine façon je l’aimais également. Différemment, difficilement voire cruellement, mais c’était bel et bien là. Secrètement enfuis au plus profond de mon être, faisant vibrer mon corps à chaque fois que je pouvais posséder celle qu’elle était. Là où d’autres échouaient, moi, j’y parvenais sans grandes difficultés. Un jeu. Une drogue, un remède, une échappatoire. Elle était celle que j’allais retrouver pour laisser la noirceur s’échapper, alors que mon corps réclamait d’avantages de contactes sans jamais l’obtenir. Ma main saisi son cou sans modération. La douceur n’existe pas, pas à l’heure actuelle, pas maintenant. Ça gâcherait toute la magie de notre duo improbable. Au final, qui avait le plus d’emprise sur l’autre. Telle est la véritable question. Je savais la combler d’une façon que beaucoup auraient trouvés malsaine et déplacée, elle, me comblait de la même façon. Elle m’aidait à ne pas perdre pied, trouvant en elle la réussite de rester fier en société, la sachant non loin pour me défouler si nécessaire. Ses doigts frôlent ma peau, son rythme cardiaque palpite sous mes doigts comme une danse endiablée qui ne me trompe pas. Mon corps ne réagit que discrètement, déclenchant un frisson dans l’échine de mon dos. La jalousie me dévore à petit feu, comme me lacérant de l’intérieur face à l’image que j’avais pu entrevoir. Trop proche de ce domestique, pas assez de moi.

« Tu lui as fait peur, Lissander. » Reproche qu’elle me souffle du bout des lèvres et que j’accueille avec un petit sourire satisfait. La peur est un art qui se nourrit, un art que je manipule avec une facilité déboussolant. Néanmoins, je ne cherchais pas à attiser la peur chez elle, ça n’avait jamais été mon but, but tout autre que je visais en finalité. Instinctivement, je penche légèrement la tête sur le côté, ne la quittant pas des yeux, laissant mon corps réclamant silencieusement d’autres caresses subtiles. « Mais qui prendra soin de moi si tu interdis à chaque serviteur de m’approcher ? » Je souris de nouveau, mais cette fois-ci avec un air plus fiévreux, plus mesquin. Elle me cherchait, elle se jouait de moi comme elle savait si bien le faire. Arrogante, sournoise, malsaine. J’aimais cette partie d’elle, cette partie qui comblait mes attentes plus que déraisonnablement. Pourtant, je ne réponds pas, la laissant continuer, alors que ma main ne quittait pas sa gorge, exerçant toujours la même pression sur celle-ci. Sa peau semblait me brûler, me tiraillant de l’intérieur, alors que mes instincts me criaient de renforcer ma poigne. « Et toi n’oublie pas que je suis la fille de l’Impératrice et la sœur du futur Empereur… nouvellement fiancée. » A ses paroles, je resserre d’avantage mon emprise autour de sa gorge, plus par réflexe que par envie, bien que les deux aillent de paires chez moi. Oui, elle était la fille de l’impératrice, ce n’était pas cette annonce qui m’avait fait tiquer…non, son nouvellement fiancée avait fait réagir mon corps comme un boulet de canon. Elle le sait, je prends ses fiançailles d’un mauvais œil, même s’il s’agissait d’un Rosenwald également…Je n’irais jamais à l’encontre de cette décision, j’en viendrais encore moins à faire du mal à mon propre nom. Pourtant, cela ne changeait rien à ce que je ressentais à l’heure actuelle. De la pure jalousie. Oui, j’aurais aimé être à sa place, être le fiancé en question, Mia et moi nous complétions tellement que ça n’en aurait pas été dérangeant.

« Ne me cherche pas sur ta position Mia, tu sais que ton titre m’importe peu. » Je ne dis rien concernant ses fiançailles, étant loin d’être quelqu’un d’expressif, bien que mes gestes parlent pour moi. « J’aime le goût de ses lèvres. La douceur de ses doigts sur ma peau… » La douceur ? Je souris avec amusement cette fois, alors qu’inconsciemment, elle venait sûrement de se vendre elle-même. La douceur, je le savais, n’éveillait pas de désir en elle. Oh non, la violence par contre c’était une tout autre chose. « La douceur, vraiment ? » Ma voix est sensuelle, amusée, alors que mon regard pétille de cette flamme brillante et sombre. Elle jouait à un jeu dangereux, me provoquant ouvertement de la sorte. Mon sourire ne s’efface pourtant pas alors que, légèrement, je desserre mes doigts de son cou, faisant glisser la paume de celle-ci dans sa nuque. « Ce nouveau choix me convient parfaitement, si c’est ce dont tu voulais me parler durant ces quelques secondes. » Je serre les dents, sentant ma mâchoire se raidir alors que de telles provocations m’atteignent plus que nécessaire. Pourtant, je sais qu’elle ment, j’ai appris à reconnaître ses mensonges comme elle les miens. Elle me provoque et je réagis, elle se rebute l’espace de quelques instants avant de succomber. Tels sont nos jeux, telle est notre relation. Et j’aime ça, j’en avais cruellement besoin. Comme un enfant qui ne cessait de jouer, sauf que ce jeu-là était loin d’être innocent. Ma main dans sa nuque glisse dans ses cheveux, alors que mes doigts s’y enroulent avec un désir malsain. Je resserre ma prise dedans, tirant sa tête un peu plus en arrière, rapprochant mon corps du sien. « Vraiment… » J’approche mon visage du sien, déviant au dernier moment vers son oreille, frôlant ses lèvres l’espace d’un instant. Provocateur, je lui tenais tête, près à plonger dans cette bataille que nous menions depuis longtemps cote à cote.

« Les mensonges te vont si bien, malheureusement pour toi, ça ne prend pas avec moi…mais soit. » Je la relâche avec brusquerie, reculant d’un pas, un sourire mauvais aux lèvres. « Je vais donc aller retrouver ma future femme et te laisser avec ton fiancé et sa douceur merveilleuse. J’ai déjà hâte de gouter à a douceur de sa peau, de faire en sorte qu’un héritier puisse naître de cette union… » Je mens, c’est évident. Je la provoque, je veux lui faire payer son insolence, son arrogance. Elle n’aura pas le dernier mot, pas avec moi.

   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyMer 17 Aoû - 16:07


   
   
   

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Il détestait, non pas qu'elle lui rappelle sa position sociale, comme il l'affirma, mais les décisions prisent sans eux et qui lui arrachaient le jouet qu'elle était entre ses doigts. Peut-être regrettait-il même de ne pas être le Rosenwald choisi pour la prendre pour femme, ce dont elle n'était pas certaine. Lissander n'avait rien d'un prince classique, et même si elle le connaissait, elle avait simplement conscience de cette possessivité qu'il expiait comme il l'avait fait un peu plus tôt. Et puis il comprit, le soulignant comme une évidence. Le mensonge, il n'y avait eu qu'un baiser, et n'avait fait que spéculer sur une hypothétique douceur. Il desserra ses doigts, les laissant venir courir sur sa nuque. Une nouvelle pique arrogante s'éleva des lèvres de la brune, pique qui porta, alors qu'il s'emparait de sa chevelure, inclinant son visage vers l'arrière. Douloureuse emprise de le sentir si proche et si inaccessible à la fois, supplice. « Vraiment… Les mensonges te vont si bien, malheureusement pour toi, ça ne prend pas avec moi…mais soit. » Mais déjà son emprise s'effaçait, se relâchait, comme s'il acceptait de croire en ce qu'il savait pertinemment être des mensonges.

« Je vais donc aller retrouver ma future femme et te laisser avec ton fiancé et sa douceur merveilleuse. J’ai déjà hâte de gouter à la douceur de sa peau, de faire en sorte qu’un héritier puisse naître de cette union… » Toujours prisonniers de cette pièce qu'il clamait vouloir déserter sans pourtant effectuer le moindre geste vers la sortie, à peine un recul avant même ces paroles qui firent naître une rage froide. Elle enrageait, la délicate, la parfaite, princesse qui se noyait sous les émotions qu'elle cherchait sans cesse à étouffer pour être celle que sa mère désirait qu'elle soit. Il mentait, elle le savait, le connaissait, le devinait, son sourire ne venant qu'enfoncer l'épine de son attaque, nouveau mouvement de pion, plus profondément dans sa poitrine. Ses doigts se crispèrent, poings clos, ongles fichés dans ses paumes si douces et fragiles. La colère trouva un chemin pour venir étinceler dans ses iris qu'elle braquait en direction de son adorable cousin.

Blessure d'orgueil. Jalousie brûlante. Son mensonge tenait autant la route que le sien... lui, avoir hâte de retrouver une petite épouse juste bonne à porter sa progéniture, incapable de véritablement contenter... Rageuse, elle fit ce pas qui réduisit la distance qu'il venait de faire naître, brimant la passion qui l'étouffait, l'incontrôlable besoin de sentir cette morsure douloureuse, d'aimer et de haïr ce qu'il provoquait en elle sans même la toucher. Approchant ses lèvres des siennes, elle ne fit même pas mine de s'y attarder, les approchant de son oreille. « Impatient ? Il me semble te l'avoir déjà dit : elle n'est pas faite pour toi. » souffla-t-elle, aveu d'une jalousie qu'elle continuerait à nier. Tandis que l'une de ses mains s'élevait pour s'attarder sur son torse, cherchant le palpitant vivace qui pourtant n'avait pas l'ombre d'une existence dans la réalité. L'homme n'aimait pas, il détruisait, réclamait, revendiquait, et cela s'arrêtait là. L'organe n'était qu'une pompe classique.

« Mais tu veux me laisser avec mon fiancé pour elle, dis-tu. » s'efforça-t-elle de répéter avec ses propres mots, méthode dont elle usait parfois pour conserver le contrôle, mais il l'ébranlait, il mettait à mal celle qui lui interdirait de quitter cette pièce. Princesse et Prince, ce ne serait pas son titre qui lui apporterait ce qu'elle réclamait, ce qu'elle dissimulait au monde. « Parce que tu le vois à cet instant ? Peut-être qu'il est dissimulé derrière le sofa ? Ou le piano, qui sait ? Tu penses que son fantôme te cherchera querelle, pour ça ?» poursuivit-elle, sarcastique, venant finalement mordiller le lobe de son oreille. « Tu m'as percée à jour... ce n'est pas de la douceur de mon fiancé dont je me languis. » Et elle ne voulait pas l'entendre affirmer une telle chose de sa future épouse. Elle n'était pas à sa hauteur. Elle ne méritait pas d'être au bras du Rosenwald. Rancune venimeuse qu'elle vouait à l'innocente Dulac d'obtenir ce qui la dévorait, même si ce n'était pas tout à fait cela. Même si tout perdait réellement son sens derrière l'avidité des émotions brutales qui tourbillonnaient en elle. Ses doigts se firent acérés sur son poitrail, ses ongles cherchant presque à pénétrer froidement le tissu de sa chemise à hauteur de l'organe indifférent. « Mais pas de toi non plus. » affirmation de la droguée envers son dealer, alors qu'elle le repoussait, reculait, consciente du manque de force pour le pousser dans ses retranchements. « Après tout, tu ne m'as jamais satisfaite... » précisa-t-elle en continuant de reculer sans le perdre des yeux. « Contrairement à d'autres. » Et pourtant, la Rose savait combien elle prenait un plaisir jouissif à cette perpétuelle insatisfaction. Mais elle n'ignorait pas, elle visait, décochait la flèche attaquant la fierté de son cousin pour l'empêcher de passer cette porte.

   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyMer 17 Aoû - 22:38


   
   
   

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Pourquoi tant de cruauté ? Pourquoi tant de violence. Etais-je né ainsi ? L’étais-je devenu par une quelconque situation que le sort m’aurait imposé quand je n’étais encore qu’un enfant ? Pourquoi elle ? Elle qui faisait vibrer la violence en mon être, elle qui effleurait mon âme du bout des doigts au point que ça en était douloureux. Amour désarçonnant, amour destructeur. Que pouvait-être d’autre que ça ? Rien. Je pouvais faire battre mes émotions quand cela s’avérait nécessaire, hors, deux femmes pouvaient me briser, Raya et elle-même. Cruelle évidence que voilà. Elle s’imposait à moi alors que, sauvagement, je tentais de la repousser avec amertume. Que ma sœur puisse me déchirer est une chose, mais que Mia puisse le faire en était une autre. Ce n’était pas possible, pas logique, pas évident pour un homme de ma condition. Non, bien sûr que je ne l’avouerais jamais. Que le diable m’emporte avant que je ne m’agenouille devant une quelconque personne, que je ne m’abandonne corps et âme à une femme. Ce n’était pas imaginable. La simplicité ne fait pas partie de mon quotidien, rien avec moi n’était simple. Et pourtant, lorsque ma main glissa dans sa nuque, y agrippant ses longs cheveux, ce fut dans un geste naturel, un geste habituel. Caresses à notre façon. Contact subtile entre nos deux êtres. Deux corps qui se réclament sans jamais réellement se trouver. Se blessant, se méprisant pour mieux se retrouver par la suite. Ame en feu, j’en crève de plus en plus. Sans elle je sombrerais d’une façon ou d’une autre, sans moi, elle n’aurait plus la satisfaction que je pouvais sans nuls doutes lui procurer d’un simple geste. Bien que mon être tout entier réclamait sa proximité, je la relâche avec brutalité, m’éloignant d’un pas, un seul. J’aurais pu tourner les talons, m’évader par cette porte pour nous séparer. Mais non, je ne le pouvais pas…pas maintenant, pas en la sachant promise à un autre, pas en imaginant ses lèvres sur les siennes.

Mes paroles ont eu l’effet escompté. Je suis Colonel, je sais reconnaître les signes, prêter attention aux détails. L’armée a fait de moi bien des choses, notamment un homme observateur. Son regard change, elle serre les poings alors qu’un sourire arrogant et fier s’affiche sur mon visage. La noirceur de nos regards ne trompe pas. Mieux nous frapper pour y prendre davantage de plaisir par la suite. L’arrogance m’anime, l’amertume se sent. Elle me griffe les entrailles alors que la passion ne cesse de tourner autour de nous, cette tension palpable, touchable, incontrôlable. Elle approche, rageuse, réduisant l’espace que j’avais imposé quelques secondes auparavant. Je lève la tête fièrement, ne la quittant pas des yeux. Son visage approche du mien, déviant vers mon oreille et je ne réagis pas à sa proximité. Mes émotions, j’ai appris à les brider depuis des années, devenant homme de glace, homme de roche. Rosenwald aussi bien de cœur que d’esprit. « Impatient ? Il me semble te l’avoir déjà dit : elle n’est pas faite pour toi. » Insolence, aveu masqué. Je ne réagis toujours pas, soufflant entre mes dents, d’un air froid et mielleux à la fois. « Tout autant qu’il n’est pas fait pour toi. » Une personne était-elle seulement faite pour nous ? Avions-nous droit à cette âme sœur existentielle et promise à chaque être humain ? Je n’y crois pas. Comme deux erreurs de la nature, nous étions destinés à finir seuls et sans amour, ou alors, nous aimerions d’une façon bien trop différente pour qu’on puisse nous comprendre. Sa main se soulève pour se poser sur mon torse et je laisse ma joue frôler ses cheveux l’espace d’un instant, respirant son odeur subtile que j’appréciais tant.

« Mais tu veux me laisser avec mon fiancé pour elle, dis-tu. » Je fixe le mur en silence, immobile telle une statue de pierre. Aucuns gestes envers elle, aucunes paroles. Pourtant, mon corps vibrait de cette envie de lui offrir ce qu’elle aimait tant. « Parce que tu le vois à cet instant ? Peut-être qu’il est dissimulé derrière le sofa ? Ou le piano, qui sait ? Tu penses que son fantôme te cherchera querelle, pour ça ? » Je sens la rancœur monter en moi alors qu’elle me parlait de lui. Je ne pouvais contrôler de telles émotions, tout ce qui animait de la haine, de la colère. C’était comme me demander de cesser de respirer. Mon corps frisonne sous ses dents et je serre les poings, cherchant à me retenir de la coller contre ce pauvre mûr derrière elle. « Tu m’as percée à jour… ce n’est pas de la douceur de mon fiancé dont je me languis. » Ses ongles trouvent le chemin de ma peau au travers de ma chemise. Léger pincement qui ne m’offre aucunes sensations. La douleur est une chose que j’inflige, mais que j’aime également recevoir de temps en temps. Elle me permet de rester vivant, de me sentir plus ou moins normal, humain. Etrange sensation quand on sait qu’en général je me sens simplement vide ou rempli de cette colère monstrueuse. « Mais pas de toi non plus. » Elle me repousse, me laissant avec un regard colérique implanté dans les yeux. « Après tout, tu ne m’as jamais satisfaite. Contrairement à d’autres. » Evidence même de notre relation…Je n’avais jamais eu ce que d’autres avaient déjà possédés et ça, oui ça, ce fut la goutte qui fit déborder le vase.

Sans prévenir et avec rapidité, je coupe court à la distance qu’elle était en train d’imposer entre nous. Mon avant-bras prend place contre sa gorge alors que je l’oblige à finir sa course contre le mur derrière elle, sans même prendre la peine d’y mesurer ma force. Ma respiration n’avait pas changé, pourtant, mon cœur battait bien plus fort, bien plus vite dorénavant. Elle avait allumé le brasier, elle allait en payer les conséquences, car déjà, les flammes dansaient en moi. J’appuie bien plus fort que tout à l’heure, faisant en sorte de lui couper la respiration, la rendant plus douloureuse sûrement, plus difficile. « Veux-tu qu’un autre te satisfasse Princesse ? Veux-tu que j’ailles chercher un domestique pour combler tes désirs ? » Ma main de libre glissa le long de sa hanche, y soulevant le tissu pour que mes doigts puissent y frôler sa peau. Sans retenue, j’y enfonçais mes ongles courts, le faisant remonter dans une griffure non modérée. Le souci dans ce genre de situation était de ne pas laisser de traces visibles…chose que j’avais évidemment du mal à faire.


   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyJeu 18 Aoû - 0:40


   
   
   

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Les premiers mots de sa jalousie dévorante trouvèrent un écho à travers les paroles soufflées du monstre, de l'obsession qui lézardait son univers. La certitude de la sienne, l'aveu nécrosé de leur possessivité respective. Il n'était peut-être venu ici que pour le lui prouver, s'assurer qu'elle en ait conscience, qu'elle ne se laisse pas berner. Impossible. Il avait ce goût d'absolue perversion, de blessure nécessaire à son équilibre. Un autre Rosenwald, c'était plus que ce que sa précédente alliance lui aurait apporté, et pourtant... L'erreur brûlait l'âme, dévorait l'évidence. Helmina n'avait pas eu conscience de la décadence de sa propre fille entre les bras d'un autre prince au sang trop pur. A moins... Mia était loin d'être idiote, et si la prudence se révélait nécessaire, peut-être que des serviteurs trop loyaux étaient venu avouer ce qui se tramait. Non. Sinon elle l'aurait sans doute déjà convoquée. Imparfaite Mia. Maladive descendance trop souillée. Intoxiquée. Camée à la douleur jouissive qu'il était le seul à éveiller en elle ainsi. Même noyée sous la rancune et la colère, assassinée par sa propre jalousie, elle était obligée de le toucher, de l'attaquer, de ses mots, de ses doigts, de ses ongles. Il restait inerte, froid, glacial. Il ne partait pas, mais provoquait l'approfondissement de ce jeu, rendant ses attaques plus perfides, son besoin plus étouffant. Avoué et nié. Allié d'une vérité qui le consuma d'une colère, miroir de la sienne.

Brisant la carapace de contrôle, elle la vit éclater à l'instant où son bras revint, brutal, violent, la précipitant contre la dureté du mur. Le souffle coupé, son palpitant se fracassait à présent contre sa poitrine, comme s'il cherchait à s'en évader, à se propulser contre l'assaillant. Gémissement tari à ses lèvres entrouvertes, la douleur s'entremêlait à ce plaisir que personne ne comprendrait. Cavalcade incontrôlable de sa poitrine se soulevant au gré de cette respiration filante, comme une crainte, une appréhension. N'importe qui témoin de la scène penserait ainsi. N'importe qui n'y verrait que ce que sa morale lui commanderait de voir. Elle n'étouffait pas, il faisait simplement naître ce plaisir sournois, cette incontrôlable passion qu'elle emprisonnait à longueur de temps. Il ne la détruisait pas en la heurtant, il la rendait plus vivante que jamais. Il fallait mentir. Pas avec lui. Pourtant. Oh pourtant, elle ne se lassait pas de ceux fardés de vérité dont elle se servait. « Veux-tu qu’un autre te satisfasse Princesse ? » Non. Elle se languissait, ne combattait même pas ses démons. Ses lèvres s'impatientaient, sa peau la brûlait de son absence. « Veux-tu que j’ailles chercher un domestique pour combler tes désirs ? » Fière, arrogante, elle le regardait dans les yeux tandis qu'il troussait le tissu dissimulant sa jambe.  « Oui. » réplique frondeuse, à peine soufflée du bout de ses lèvres, alors que son souffle était douloureux. A-t-elle seulement percé d'un son, ou n'a-t-elle été qu'une forme mimée ? Sa poitrine la brûlait. La subtile douleur de ses ongles s'incrustant dans sa chair la fit gémir, lui arrachant l'aveu à même ses lippes. Pas de trace. Ils n'étaient pas promis. Ils n'étaient pas liés ainsi. Un autre était en droit de deviner. D'autres pourraient penser à l'impensable possibilité. Il lui faisait perdre pieds. Elle ferma les yeux, brièvement, venant mordiller sa lèvre, avant de réclamer l'air nécessaire.

Insatisfaction néfaste... elle s'attendait presque à voir paraître un fantôme dans l'embrasure, venant les interrompre, comme toujours, comme sans cesse. Un sauveur qui n'en serait pas un. Lissander la tourmentait, la blessait, mais jamais définitivement. Jamais avec le risque de la voir disparaître de l'horizon. La réalité, tacite, pulsait entre eux. Elle avait besoin de cet air, besoin... pas si nécessaire. Ses bras se levèrent, ses doigts s'agrippèrent. Elle s'enlisait dans ce présent, ses ongles venant s'enfoncer dans ce bras qui l'étouffait, d'autres doigts venant glisser sur les siens. « Non. » Le mot n'était même pas un murmure. Il se dessinait simplement sur ses lèvres, comme un changement de réponse à sa précédente question. Un éclat de peur involontaire au fond de ses prunelles, elle signait sa reddition en échange de l'air qui lui brûlerait à nouveau les poumons d'ici quelques secondes. Pourtant, sa confiance en lui était totale, et derrière la souffrance, le plaisir, la part belle à la contradiction. « Toi. » Proie froissée entre ses doigts experts, ce nouveau mot invisible venant donner plus de sens au précédant, alors qu'elle se sentait vaciller. Son bas-ventre lové contre le sien comme pour le convaincre un peu plus de sa victoire. Elle ne voulait que lui, que cette sensation de n'être qu'une brindille trop fragile entre ses doigts destructeurs. Charivari des sens, tumultes des sentiments. Blesse-moi. Brise-moi.

   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyJeu 18 Aoû - 20:49


   
   
   

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Colère, jalousie, amertume. Tant d’éléments qui me brûlent la gorge, me torturant délicieusement de l’intérieur alors que je réagissais à l’instinct suite à ses paroles provocatrices. Je me savais incapable d’aller jusqu’au bout, de briser sa pauvre petite nuque ou de l’étouffer jusqu’à ce qu'elle sombre dans un sommeil éternel. Non, là n’était pas mon but, ma raison, mon envie. Je voulais voir ce plaisir naître dans ses yeux, alors que le miens ne fera qu’augmenter au fil de la brutalité exercer. Mon bras s’aplatit contre sa gorge si douce. Mon épiderme réagit sans détours, frissonnant à son contact, alors que la colère me ravageait sauvagement. Amusement, colère dépravée, colère douce et cruelle envers cette cousine qui me serait bientôt enlevée. Accepter l’évidence ? Non. Serait-il capable de lui offrir ce que je lui procure. Après tout, il est également un Rosenwald. Néanmoins, serait-il à la hauteur de ses attentes ? Je n’en mettrais pas ma main à couper. Il ne saurait jamais comment la faire frémir, pas tant que je serais dans les parages, lui tournant autour comme une ombre fantomatique prête à l’envelopper d’une douce noirceur. Elle gémit. Mélange de cette douleur palpitante de désir, de plaisir. Je reconnaîtrais ce gémissement entre mille, même de loin, comme une mélodie apportée par le vent d’hiver. Je la provoque encore et toujours, alors que la fière princesse ne baisse pas les bras si facilement. Farouchement têtue, je savais néanmoins qu’elle sombrerait bien vite. « Oui. » Souffle menteur qui me fit augmenter la pression de ma force, approchant mes lèvres des siennes sans jamais les toucher. Elle ne le méritait pas. Mes ongles glissent le long de sa jambe, trace fugace qu’elle cachera aisément sous un vêtement. Entre temps, elle devra sans nuls doutes attendre avant d’exposer son corps au premier venu…stratégique, j’allais la marquer d’une façon dangereuse, nous laissant un peu de répit sans qu’elle ne puisse m’échapper à nouveau dans les bras d’un autre.

Nouveau gémissement, sourire arrogant qui s’échappe de mes lèvres alors que ma respiration s’accélère subtilement. Ses ongles viennent s’enfoncer dans mon bras, m’arrachant un léger grognement d’approbation. Qu’importe qu’on voie ce qui trônait sur mon corps, mon métier faisait que je pouvais me blesser à n’importe quel moment. Ses doigts dans les miens, je serre sa main comme pour rechercher cette présence diabolique qu’elle exerçait sur mon être. « Non. » Je souris davantage face à son changement de réponse. Mon bras attend néanmoins quelques secondes de plus. Limite dangereuse, limite que j’aimais atteindre pour plus d’amusement. « Toi. » Frottements subtils qui me firent frémir, éveillant bien plus que de la colère. Quelque chose de plus interdit, d’autrefois inaccessible par des contres-coups du sort. Je relâche la pression, acceptant enfin de la laisser respirer, ma main toujours dans la sienne. « Voilà qui est mieux. » Paroles murmurées avec amusement, arrogance, alors que ma main libre vient prendre place dans sa nuque. Mon visage approche doucement du sien, comme subtile, alors que je la laisse reprendre son souffle l’espace d’une seconde. Inutile qu’elle s’évade dans l’évanouissement, en tout qu’à pas maintenant. Je ne tiens plus, je n’en peux plus. J’en ai besoin. Mes lèvres trouvent sauvagement les siennes alors que ma main lâche la sienne, encadrant son visage. Mon corps se rapproche du sien, la bloquant contre ce mur qui était seul témoin de nos actes actuels. Mes doigts s’enroulent de nouveau dans ses cheveux, l’obligeant à pencher la tête sur le côté. Je dévie dans son cou, glissant vers son épaule que je dénude du bout des doigts. Baiser malsain, brutale quand j’y enfonçais sournoisement mes dents, la retenant par les cheveux pour qu’elle ne puisse se défaire de mon emprise.

Soupire subtile qui s’échappe de mes lèvres. Ma main de libre traverse les remparts de sa robe, remontant de nouveau avec plus de rapidité, soulevant sa le tissu au passage. Je relâche la pression de ses cheveux. Mouvement léger de la main et un tintement retenti dans la pièce, annonçant ainsi que les portes étaient désormais verrouillées. Mes doigts effleurent de léger bout de tissus protégeant ce qui ne m’avait jamais appartenu, ça ne saurait pourtant tarder. Revenant à l’assaut de ses lèvres, j’y mord celle-ci sans retenue, alors que ma main, elle, s’enroule autour de ce tissu inutile. Un seul coup sec suffit pour le faire céder. Facilité déconcertante, comme si lui aussi souhaitait disparaître pour donner vie à nos débauches.


   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyJeu 18 Aoû - 23:33


   
   
   

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Comme la fumée d'une cigarette qui se faufilait à l'intérieur de son être, le plaisir s'entremêlait à la souffrance, à la crainte trop humaine de perdre le contrôle. De se noyer dans cette absence d'air qui rendait chaque tentative pour dérober un semblant d'air, douloureuse. Ses doigts venant s'entremêler aux siens, Lissander vint lui prouver qu'il approuvait sa tentative de révolte entrelacée à la reddition qui trouva son chemin à travers un premier mot, puis un second. Et finalement sous le nouveau contact qu'elle provoqua, comme suppliant le démon capable de la libérer. L'air se précipita dans ses poumons, laissant les traces de l’oppression sous la brûlure qui la ravageait à chaque inspiration. « Voilà qui est mieux. » Jeu d'arrogance, leurs doigts toujours unis, elle réapprenait le goût du souffle, aimant bien trop sa dominance, laissant ce plaisir se refléter à travers ses prunelles qui revinrent croiser son regard, s'y attardant jusqu'à s'y ancrer. Ses autres doigts naviguèrent pourtant, jusqu'à s'égarer sur sa nuque, lui arrachant un nouveau frisson. N'importe qui le haïrait pour ses gestes, mais elle ne l'était pas. Elle détestait parfois sans pouvoir se retenir d'en désirer plus. Il était l'interdit auquel elle ne renoncerait pas, elle le savait, même lorsque l'alliance fatidique ornerait son doigt. Le nom du promis jurait à lui seul qu'elle ne quitterait pas le palais. Le Freidrich l'aurait enlevée, le Rosenwald... il ne faudrait faire naître en lui la moindre suspicion selon ce qu'il réclamerait d'elle, ce qu'il attendrait de l'épouse qu'elle deviendrait. Celle qui malgré le souffle encore saccadé ne pouvait perdre le regard de celui qui ne la brimait plus physiquement à cette seconde. Celui qui vint s'emparer de ses lèvres, délaissant sa main pour encadrer ses traits, l'emprisonner d'une autre manière. Elle le lui rendit ce baiser, passion sauvage de ce désir qu'il éveillait en elle, alors que les courbes masculines venaient épouser les siennes. Le mur l'aurait avalée s'il en avait eu la capacité. Au lieu de ça, elle sentait toute la dureté, toute l’âpreté froide du rempart, et qui s’insinuait comme une emprunte.

Prisonnière. Nul besoin de menottes. Sa main se glissa autour de sa nuque, comme pour l'attirer plus étroitement contre elle. Noyée. Droguée à la saveur de ses lèvres, au parfum que son être exhalait. A la brutalité de ses doigts ayant retrouvé sa chevelure. Elle inclina ses traits, laissant ses lèvres s'évader à contre-cœur, alors que s'échappait un nouveau gémissement de ses lippes. Douleur, plaisir. Il n'y avait plus de différence... si tant était qu'il y en ait eu à un moment à ses yeux. Elle aimait être traitée ainsi. Morceau de chair sous ses doigts invasifs, le tissu glissant sur son épaule, ses lèvres s'égarant. Brûlure du souffle, du baiser, à même cette peau mise à nue. Douloureuse marque sous la morsure successive, ses ongles venant faire écho aux émotions troubles qui la submergeaient. Souffle saccadé. Cavalcade d'un palpitant. Réalité brutale. Trop tardive. Elle tenta d'éloigner sa peau de ses crocs carnassiers. Pas de marque. Règle tacite. Règle si peu respectée. Mais celle-ci était trop évidente, trop parfaite. Il la marquait, possession qui ne pourrait dévoiler cette parcelle de chair d'une manière trop évidente sans que l'on n'en saisisse l'origine. « Lissander. » Reproche soupiré. Accusation susurrée. Fragile écho du soupir qu'il fit entendre. Le grondait-elle ou l'encourageait-elle ? On pourrait presque en douter, malgré son ton, en ne la voyant faire aucun geste pour se dégager réellement, alors que ses mains s'attardaient à d'autres activités que la retenir. Cliquetis d'intimité, froissement de tissu. L'isolement des lieux pour n'offrir à aucun autre regard la possibilité d'entrevoir la douceur de ses cuisses. L'invasion de ses doigts.

Leurs lèvres se retrouvèrent, impatientes, juste une seconde avant que ses dents mordent la plus offerte. Plaisir sournois de cette nouvelle marque, de cette soumission, de cette possession... tandis qu'il faisait céder le tissu d'un craquement sec, la laissant sursauter légèrement, frissonner à nouveau. Frustration d'un millier de fois, tanguant entre ce besoin de découvrir enfin ces sensations dont le destin l'avait toujours privée, et celui de perdurer dans le plaisir douloureux de l'insatisfaction. Le tumulte de son myocarde, de la moindre émotion trop entremêlée aux autres pour être discernable, elle refusait l'évidence, assassinait la chimère improbable. Inconcevable. Haïssable derrière cette liaison destructrice. Ses doigts s'attardaient sur sa chemise, cherchant à se frayer un chemin sous les boutons, tirant le tissu pour l'attirer, pour briser l'étoffe et briser la résistance. Son autre main vint pourtant s'emparer de ses traits à la seconde où la morsure s'interrompit, pouce et doigts sur chaque joue. Maigre tentative trop fragile d'une prise de contrôle qu'il ne permettrait sûrement pas, mais elle était fière, l'indépendante rose délicieuse aux épines déchirantes. « Arrête-ça. » De me marquer. De me posséder comme tu le fais. D'accentuer cette dépendance qui se niche en moi. Elle n'avait pas besoin de développer, il savait, la comprenait. Se doutait des efforts qu'elle devrait fournir si son fiancé désirait la toucher à présent, pour que cela ne se produise pas. Des vêtements qui devraient recouvrir ces traces pour que personne ne les devine. Il savait, le fourbe, qu'ainsi il s'assurait qu'aucun autre ne l'ébaucherait sans comprendre ces déviances qu'elle désirait dissimuler.

   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyVen 19 Aoû - 19:15


   
   
   

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Mon regard croise le sien, doux ancrage merveilleux. Au lieu de me tenir hors de l’eau, celui-ci m’y enfonçait, m’étouffant, faisant en sorte que je me noie dans les méandres de cette perversion que nous partagions à deux. Jeu unique, jeu qui nous appartiens, que je ne partage qu’avec elle. Doux sentiment de contrôle, de domination. Perfide possession dramatique qui, un jour, allait réellement mal finir. Jalousie malsaine, incontrôlée, je ne pouvais admettre la savoir toucher par un autre. Certes, je savais que d’autres caressaient cette peau subtilement mienne, ils ne faisaient que la frôler en pensant la posséder. Pauvres amateurs qu’ils sont. Ils sont dans le faux, comme de stupides enfants qui ne savent rien à la vie. Ils sont dans le floue alors que moi, je suis dans la lumière. Aveuglé par cette passion dévorante, brûlante alors que nos doigts s’enroulent, que nos lèvres se trouvent. Elle cherche son souffle, je lui coupe par des baisers chavirant, ne lui laissant que de subtils moments pour enfoncer de l’air dans sa douce trachée. Elle ne sera jamais mienne, je ne serais jamais siens. Toujours ailleurs sans pour autant nous quitter, car même marié je me savais comme promis de revenir vers elle, assouvissant nos désirs les plus secrets. Immortalité que je ne pouvais renier, que je n’avais jamais accepté. Bien trop fier pour dépendre d’une princesse, aussi belle soit-elle. Le cœur sauvage, l’esprit ailleurs, elle était pourtant la seule que je touchais de cette manière. Mes lèvres ne cessent de chercher sa peau, saveur unique, douce, fragile. Parfaite. Oui, tel est le mot. Parfaite, elle l’est. Défauts que je prenais pour des qualités rayonnantes, cette noirceur que je prenais pour un soleil éclatant. Je finirais en enfer. Si je devais partir avant elle, je l’attendrais de pieds fermes ici-bas, un sourire arrogant sur les lèvres, prêt à continuer ce que nous ne cesserons de faire.

Sa peau, j’allais la marquer. Digne d’un enfant, j’allais trahir cette règle d’or qui longtemps avait été respectée. Mes dents s’enfoncent dans sa peau. L’espace d’un instant elle ne bouge pas, appréciant, avant de réaliser mon débordement. Elle veut s’échapper de mon emprise, n’y mettant néanmoins pas toute sa force, loin de là. Amusement, satisfaction. Je savais parfaitement ce que je faisais, où je mettais les pieds. « Lissander. » Je ne réagis pas, ne souhaitant pas plier. Si elle voulait vraiment me faire arrêter, elle n’avait qu’à se débattre…Bien que cela n’aurait fait qu’augmenter ma morsure, mon envie, mes supplices. Mes lèvres avides viennent rechercher les siennes pour une seconde morsure. Nos souffles se mélangent, mon corps chavire contre le sien, épousant ses formes à la perfection. Ses doigts cherchent une faille contre ma chemise, la tirant, souhaitant la briser pour mettre un terme à cette rempart que formait nos vêtements. Une fois le tissu ayant cédé sous ma pression, ma main s’oriente vers sa cuisse que je serre sans retenue. Pression étrange encadrant mon visage, prise de possession de la princesse. « Arrête-ça. » Elle n’est pas la dominante ici, mais bien la dominée. Elle semble l’oublier, fière rose épineuse qu’elle est. Le jeu, c’est moi qui le mène d’une main de fer. Ma main quitte sa cuisse, attrapant son poignet que je tore légèrement, la faisant lâcher prise. « Non. » Simple parole qui voulait dire tellement de choses. Non je ne cesserais pas de la marquer. Non, je ne cesserais pas de la toucher. Qu’importe le lieu, qu’importe le moment. Nous étions seuls, cachés du regard des curieux et personne n’allait venir nous déranger. Pas aujourd’hui, je m’y refusais. J’allais finir ce que j’avais commencé, de gré mais surtout de force.

Mon regard trouve le sien, possessif, sombre, arrogant. Ma main plaque son poignet au-dessus de sa tête avec violence, serrant celui-ci sans contrôle alors que mon corps, lui, se collait au sien. « Tu n’as pas d’autorité envers moi Princesse, pas maintenant. » Je me recule d’un petit pas et mes mains lâchent son être. Un mouvement de doigt en sa direction et la voilà retournée face contre le mur. Douce magie contrôlée pour faire mal, pour étouffer, pour ne pas être douce. Elle était à ma merci, proie et prédateur, j’allais faire d’elle mon repas. Elle était tout aussi forte que moi, sa magie provenait de la même rose, de la même divinité. Néanmoins, la mienne était bien plus brutale, bien plus noire. Mes doigts s’emparèrent de sa robe, la remontant jusqu’au hanches alors qu’elle me tournait le dos. Lèvres effrénées dans son cou, je viens mordiller le lobe de son oreille. Mon cœur bat beaucoup trop vite dans ma poitrine alors que la réalité me frappe de plein fouet. Je vais enfin obtenir ce que j’ai longtemps désiré. Non pas seulement ses caresses, ses baisers. Je vais la posséder corps et âme, laissant ma trace, douce finalité que voilà. Je ne lui laisse pas l’occasion de prendre une fois de plus le contrôle, la privant de mon touché, d’un contacte qu’elle aurait prémédité. Qu’elle brûle en enfer, elle était mienne, j’étais le diable et elle mon démon. Ensemble, l’enfer paraissait bien plus doux. Main dans ses longs cheveux, l’autre s’attarda sur son ventre. Nouvelle morsure sur son épaule alors, que ma main glissait bien plus au Sud et que j’obligeais sa tête à pencher en arrière, m’offrant plus d’espace de jeu. Elle aurait dû savoir qu’en m’ordonnant d’arrêter, j’allais obligatoirement continuer…


   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyVen 19 Aoû - 22:53


   
   
   

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Arrête-ça. Les mots avoués sur le fil restant de la raison, de ses obligations, du contrôle trop frêle qu'elle était capable d'exercer encore. Il ne l'écouterait pas... c'était cousu d'un fil d'or brillant comme celui d'une Ariane oubliée. Il ne la laisserait jamais dominer, et c'était de toute façon les dérives qu'elle cherchait à son contact. Haïr. Aimer. Douleur. Plaisir. Ambivalence nécessaire à la stabilité de son âme. Pourtant, elle combattrait, arrogante, fière, recherchant presque l'instant où il la forcerait à se courber pour lui, sous ses doigts dépourvus de cette douceur qu'il semblait incapable de lui prodiguer. Mais tel le double visage d'une Perséphone, Mia était de ces roses qui s'épanouissaient dans les ténèbres, resplendissant à la saveur du souffre des enfers, de la moisissure de l'âme, de la violence d'un Hadès incapable de parvenir à la partager. Elle ne valait guère mieux, ensorcelant le monstre de ses besoins malsains, répugnant à ce qu'une autre finisse définitivement entre ses bras. Lèvres assoiffées. Esprit trop réaliste. Elle ne voulait pas avoir à lutter contre son futur époux s'il désirait la toucher, alors qu'il en avait parfaitement le droit. Alors c'était un combat perdu d'avance qu'elle offrait au prince des ténèbres, telle une Andromède pourtant déjà enchaînée.

Les doigts intransigeants capturèrent son poignet, la contraignant à lâcher prise sous la douleur induite, tandis qu'un léger gémissement s'évadait de ses lèvres. Nécessité. Besoin. Reproche d'un regard à ce « Non. » qu'il disait. Non. Il décidait, il dominait, il... Cela aussi faisait parti des règles tacites qui s'étaient instaurées entre eux. Celles-là même dont il remettait pourtant une partie en question, comme si l'échange de fiancé devait les faire évoluer pour étouffer l'ombre jalouse et possessive qui rôdait autour de ces instants. La main plaquée au-dessus de ses traits, première chaîne à la pierre. Le regard ancré dans le sien, seconde chaîne déviante. Le corps lové contre le sien, troisième chaîne dévorante. Cliquetis invisible d'un désir brûlant qui la détruisait, haïssant ce qu'il lui imposait, en réclamant toujours d'avantage. « Tu n’as pas d’autorité envers moi Princesse, pas maintenant. » Parce qu'ils étaient seuls. Parce qu'il la connaissait. Et pourtant. Pourtant, elle s'enhardissait, désireuse de repousser sa patience, inconscient jeu de frustration sournois. Mais il ne lui laissa pas le temps de réagir, se reculant d'un pas, il déversa un sort qui la fit basculer, joue et poitrine contre le mur. Contact brutal, précis, efficace. Prisonnière, entravée de ces chaînes invisibles, personnification d'une Andromède qui ne verrait pas les vagues se déverser contre son être et la consumer à petit feu. Incapable également d'empêcher l'inévitable. Incapable de prédire le prochain mouvement du prédateur qui se trouvait derrière elle. Son cœur se fracassait contre sa poitrine, son souffle s'agitait, anxieux, désireux. Sensations presque schizophrènes.

Elle frissonna au contact de ses doigts, du froissement du tissu désertant le bas de son être, dévoilant la nudité brûlante et à présent mise à nue. Laissa le frisson brûler son être, s'égarer jusqu'entre ses reins, alors que ses lèvres revenaient se perdre sur sa gorge. Prisonnière. Incapable de réagir. Brimée. Soumise. Et elle ne pouvait s'empêcher d'adorer jusqu'au souffle de l'interdit, expiant un soupir d'aise, comme un soulagement de ces instants. Son ventre se tendit au contact de ses doigts, la douleur suave de sa main emprisonnant sa chevelure pour lui faire une nouvelle fois incliner son visage comme il le souhaitait. Les lèvres s'abreuvèrent, avant de déverser une nouvelle empreinte douloureuse à même son épaule, lui arrachant ce maudit gémissement de plaisir. Tandis que son être se tendait, offert, aux dérives sournoises de ses doigts, de son souffle qui s'affolait, de la morsure qu'elle infligea à sa propre lèvre comme pour étouffer l'aveu. Prisonnière ? Elle ne l'était plus. Je te hais. Je te réclame. Je perds pieds. Je me cramponne. Ses doigts se crispèrent sur le mur, s'enfonçant rudement dans ses propres paumes. Elle réalisait sa nouvelle liberté, l'abandon du sort qui ne la contraignait plus. Combien de temps s'était-elle oubliée au plaisir douloureux qui lui nouait le ventre, qui s'agrippait à ses reins sous la pression de son corps contre le sien ? Combien de temps avant de réaliser qu'elle pouvait à nouveau l'attaquer, guerre sournoise de préserver la douceur de son corps délicat. Tortillant son bras vivement, ses doigts vinrent se refermer sur les cheveux trop courts de son amant. Prise affamée. Gémissement étouffé. Autant un appel à continuer qu'à le pousser à s'enfoncer avec elle dans les ténèbres du Tartare.

« Si quelqu'un les voit... » Même Georg n'avait pas eu ces preuves de ce qu'il jalousait, devinait. Si quelqu'un était témoin des marques dont il affublait son corps, on saisirait les plaisirs malsains, on devinerait les déviances, les besoins indignes d'une princesse. Elle ne voulait décevoir, mais elle avait besoin de tellement plus. De douleur. De cris. De plaisir. « Tu veux... qu'il sache ce que j'aime... ? » ...pour que je sois sienne ? Les mots sous-entendus dans ce rappel incisif de ses nouvelles fiançailles, du mariage qui se profilait. C'était un autre Rosenwald, mais il ne faisait pas parti de ceux à avoir déjà ébauché les courbes lancinantes de la rose. Ce n'était qu'un changement de stratégie pour qu'il cesse de la mettre en difficulté, pour subir la frustration qu'il ne poursuive pas. Parce qu'elle doutait qu'un autre soit capable, un jour, de l'entraîner dans les ténèbres envieuses, parmi les damnés aux doigts affamés de ces chairs qui se brûlaient au contact de l'autre.

   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptySam 20 Aoû - 22:59


   
   
   

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Jeux sensuels, interdits, brutaux. Tu t’y abandonnais comme un tourment amusant, une danse endiablée de tout ton être. Drogue intense qui jamais ne t’avais quitté, dès lors que cette paire de ciseau avait transpercée le regard de ta nourrice. Délectation que t’avait submergée, te laissant avec un gout d’insatisfaction. Depuis, tu cherchais à satisfaire tes désirs, en vain. Pourtant, dès que tu touchais son corps, laissant la brutalité t’envahir comme une bouffée d’air frais tu revivais, tu te sentais entier, complété. L’espace de quelques instants, se comptant en minutes et parfois en heure. Mais tu aimais, aussi court soit le moment, ressentir cette émotion intense. Ton corps contre le sien se blottissait avec cruauté. Ton cœur battait au point que ça en soit douloureux, bien trop encouragé par ses gémissements, ses envies. Elle apprécie, tu le sais, tu le sens alors que tes doigts quitte son ventre pour une descente bien plus intime. Vous n’étiez jamais aller plus loin. Ce cruel destin avait tant de fois fait en sorte de vous séparer bien trop tôt. Frustration qui c’était accumulée avec le temps, qui te rendait bien plus impatient, bien plus avide de ses baisers, de son souffle saccadé. Tu te laisses submerger alors que ta magie explose, l’enchaînant face contre le mur. Domination la plus total, elle était tienne pour cette fois, tu seras siens pour bien longtemps. Pensée morbide alors que oui, au final, cette possessivité n’avait pas lieu d’être. Seras-tu capable de retenir tes paroles quand elle sera mariée ? Quand son époux réclamera son corps, comme toi tu offriras le tiens à cette femme qui partagera ta vie ? Tu le devras, car telle est ton éducation, la base de ta vie. Le contrôle. Sans cesse refouler tes émotions, tes pulsions pour préserver l’aspect familiale. Quel gâchis. Ta tante n’avait décidément pas choisi le bon Rosenwald pour sa tendre fille.

Son corps se crispe sous tes doigts, nouveau gémissement alors que tu t’empare une nouvelle fois de sa peau. Marque subtile et bien visible, dépassant les limites du raisonnable. Sa main s’empare de tes cheveux et tu soupires face à son contact. Tu en réclame d’avantage, le jeu semble avoir assez duré pour toi. Tu es impatient, tu la désire comme tu désirerais le monde entier. « Si quelqu’un les voit… » son secret serait mis à nu. Tu le sais. C’est une évidence. Tu ne voulais pas que ses désirs soient connus de tous, préférant largement les comblés seul qu’accompagné d’autres camés de violences. « Tu veux…qu’il sache ce que j’aime ? » Tu serres les dents à cette idée. Non, tu n’en as aucune envie, mais tu en avais également marre qu’elle te parle de lui. Qu’elle cesse de te rappeler son existence, tu allais vraiment finir par t’énerver. Hors, il y avait jeu et énervement. L’énervement risquait de te faire lever la main pour la marquer plus par colère que par envie, chose à clairement éviter. Tu resserres ta prise et appuie brusquement son visage contre le mur, quittant sa peau pour venir murmurer à son oreille avec une froideur bien connue de ta part. « Cesse de me parler de lui, sinon je jure que tu ne te relèveras pas de si vite Mia ! » Menace que tu serais sans nuls doutes capable de mettre à exécution dans un moment de cruauté ultime, de colère débordante. Tu te décolle d’elle pour la retourner de nouveau, lui faisant face alors que ta main autrefois entre ses jambes, venait encadrer son visage, serrant sa mâchoire avec force. « Il serait dommage d’abimer ton joli visage. »

Tu l’obliges à se diriger vers la grande table débarrassée, la dirigeant grâce à cette main toujours fermement plantée dans ses cheveux. La soulevant sans grandes difficultés, tu la couche dessus. Enfin, coucher fut un grand mot, tu l’as balancé plus dessus qu’autre chose. « Ne bouge pas. » Ordre ultime que tu la défie du regard à ne pas suivre alors que lentement, tu enlèves ta veste pour la faire tomber sur le sol. Ton regard ne cesse de l’admirer elle et ce corps parfait, elle et cette soumission qui te rendait incapable d’un contrôle quelconque. Danse diabolique, danse brutale qui animait les flammes. Tu ne fus pas long pour te retrouver au-dessus d’elle, prenant appui sur tes mains, la surplombant de toute ta hauteur. Tu laisses tes baisers mordiller sa gorge alors que ton bassin venait se lover contre le siens. Ça en était fini, tu avais assez patienté. « Détache mon pantalon, sinon, je jure que je te marque bien plus encore…à des endroits que tu ne pourras jamais cacher aux yeux des autres. » Ta voie est vraiment mauvaise, rogue et cruelle. Tu ne te contrôle plus, c’est évident que tu es en pleine limite devant ce que tu désir le plus à l’heure actuelle. Ton regard se plonge dans le sien et tes dents sont serrées les unes contre les autres. Trop d’hommes avaient eu ce que tu désirais, ce qui t’appartenait de droit. Car oui, c’est ainsi que tu voyais les choses, que tu voyais en ta cousine. Amour brutal, passionnel. Amour dont tu ne pouvais te passer, que tu n’aurais sûrement jamais pu entrevoir dans le passé. C’est comme ça. Ta famille n’avait jamais regardé à la consanguinité, la preuve, elle était fiancée à un Rosenwald. Sauf que, cette fois, tu étais bien décidé à passer avant ton propre cousin.



   
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MessageSujet: Re: [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia)   [NC-18] Tell me why I deal with your devil side ? (Lissander & Mia) EmptyDim 21 Aoû - 1:13


   
   
   

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La limite à ne pas franchir était là, presque palpable, presque tangible face à elle, alors qu'il plaquait son visage contre le mur. La colère pulsait à travers ses gestes, se devinaient, et pourtant elle pouvait la ressentir si contrôlée. Elle avait désiré ainsi qu'il cesserait de la marquer, de laisser des traces trop évidentes de son passage sur sa peau. Mais ce fut le souffle saccadé, le palpitant endiablé, qu'elle sentit l'air brûlant du diable venir ébaucher la fragilité de sa gorge sous ses mots glacés. « Cesse de me parler de lui, sinon je jure que tu ne te relèveras pas de si vite Mia ! » la menaçait-il à présent, éveillant un frisson de crainte en elle, le plaisir se dissimulant derrière elle, comme l'ombre de son Hadès ordonnant à la Perséphone qu'elle était. Ces mots, il en pensait chacun d'eux, elle le sentait au fond d'elle, brûlure indécente d'effleurer cette limite qui la ferait plier, fatalement. Sans délicatesse, la moindre douceur absente, il la fit se retourner, croiser son regard, ses doigts venant s'emparer de ses traits, image trop parlante de l'illustration de sa menace. « Il serait dommage d’abimer ton joli visage. » Elle ne doutait pas une seconde du sérieux de ces paroles, de la sinistre menace, de cette colère qui ne réclamait qu'un souffle de trop pour décider qu'il était l'heure de se déverser. Il était le monstre, le démon, le roi de ces enfers dont elle serait incapable de s'échapper, prisonnière de cette fragrance de ténèbres l'ayant déjà englouties, serres chimériques qui lacéraient son âme de sentiments inavouables.

Conservant sa prise sur ses cheveux, il la contraignit à avancer, douloureuse emprise, jusqu'à sa déchéance, table de bois qui fut le nouvel écrin de son être lorsqu'il l'y précipita. Choc douloureux qui n'eut d'autres effets que de meurtrir un peu plus sa chair. La folie la tenaillait, la tenant trop éloignée de la raison, d'un quelconque désir de le fuir. Il lui ordonna de ne pas bouger, de rester à même cette table, de ce regard affirmant clairement qu'il n'avait plus envie de jouer. Ou plus exactement qu'il était le seul à décider des règles de celui-ci à présent, et qu'elle se devait d'y obéir. Soumise, elle n'esquissa pas un geste, ne le perdant pas des yeux alors qu'il prenait son temps, comme s'il désirait la tester, vérifier qu'elle lui obéirait, ou s'abreuver de cette position qui était la sienne. Celle-là même qu'elle ne lui reprocherait jamais, jeu dépravé et violent, et Mia n'était pas assez folle pour tenter le diable autrement qu'en attisant son désir de la posséder. Mais les flammes dansaient déjà dans son regard, rappelant l'univers de perversion dont il était l'empereur, éclat plus dangereux que tous ceux qu'il avait pu lui accorder jusqu'à présent. Elle n'avait pas imaginé qu'il puisse être si furieux à l'évocation de ce fiancé, que sa jalousie puisse être si dévastatrice, alors qu'elle ne cherchait qu'à préserver sa peau immaculée. Pourtant, elle ne l'en trouvait que plus attirant, une ignoble chaleur se déversant dans le bas de ses reins, lui qui la dominait corps et âme à cet instant troublant.

Il ne tarda pas à la rejoindre, son corps l'accueillant naturellement, s'imbriquant parfaitement. Elle aurait pu prétendre ce qu'elle voulait à cet instant, mais cette soumission forcée laissait naître une moiteur indécente entre ses cuisses, bien que déjà initiée par ses caresses précédentes. Elle le désirait, submergée par la marée de ses sentiments, incapable de les ordonner clairement alors qu'il se donnait les airs d'un maître, du seul homme qui devait être en droit de hanter son esprit à cette seconde. Et par la rose, c'était bel et bien le cas, l'ayant capturée, dévorée de ses menaces insidieuses, de sa puissance brutale, laissant ses doigts se crisper sur le meuble. La magie aurait pu la libérer, mais voulait-elle seulement combattre ? Voulait-elle seulement se soustraire à l'intransigeance des baisers qui pleuvaient sur sa gorge, à la tension sournoise qui pulsait entre ses cuisses, au contact dissimulé de sa virilité ?

« Détache mon pantalon, sinon, je jure que je te marque bien plus encore…à des endroits que tu ne pourras jamais cacher aux yeux des autres. » la menaça-t-il à nouveau pour la contraindre à lui obéir, la forcer à plier... drogue sournoise et pernicieuse qui la fit frissonner une nouvelle fois. Dévoiler ses penchants. Dévoiler ses dérives. Elle la sentit cette colère brûlante qui vint irradier l'éclat des prunelles qu'elle braquait sur lui. Il touchait à sa fierté, menaçait de froisser ses si précieuses apparences. Elle le détestait pour ces mots autant qu'elle y prenait plaisir. Elle haïssait. Elle hurlait presque ces émotions qui saturaient son âme. Le fracas du myocarde qui assourdissait le monde. La rage défiante qu'elle dardait sur lui. Le besoin malsain qu'il l'avilisse encore. Qu'il soit sien, enfin. Contradiction. Débâcle. Jalousie dévorante. Obsession délirante. Soumission désirée. Violence adorée. Destruction programmée. Les mots s'enchaînent, mais aucun n'était en mesure de réellement décrire le moment, l'usure des nerfs et de la patience, l'arrogance brimée par masochisme. L'envie du sarcasme brisée avant même de franchir ses lèvres sous le regard chargé d'un danger palpable qui la grisait. Alors, lentement, vengeance impalpable de cette menace, elle fit glisser sa main entre leurs bassins, venant faire céder les attaches avec dextérité, effleurant lascivement sa virilité. De l'autre main, ce fut à la magie qu'elle fit appel, facilitant la perte du vêtement de cette précision que la rose leur offrait. Les doigts magiciens venant s'ancrer à sa nuque dont elle se servit pour approcher ses lèvres des siennes. « Satisfait ? » souffla du bout des lèvres la charmeuse arrogante, l'une de ses jambes se repliant tout contre les siennes, se servant de ce nouvel appui pour hisser plus précisément son bassin contre le sien. Comme une supplique, elle mordit la lèvre de celui qui la surplombait, la laissant filer entre ses dents, avant de dériver le long de sa mâchoire. Tandis que ses doigts restés entre eux l'effleuraient, l'ébauchaient, le cajolaient, joueurs, l'assurant de sa soumission.

   
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