Sujet: (lukas & ania) how long will we silently suffer alone Mar 30 Aoû - 0:14
(∆∆∆) how long how long how long will we silently suffer alone
Elle n’avait jamais encore déambulé dans les couloirs du palais impérial. Juqu’ici, elle s’était contentée de rencontrer les habitants qu’elle connaissait à l’extérieur – sur leur lieu de travail, lors de réception, et lors d’elle ne savait quelles autres occasions qui s’étaient présentées à elle. C’était la toute première fois qu’elle était entourée de gardes pendant le chemin qui la séparait de son meilleur ami. Il n’était plus simplement le frère d’un potentiel héritier à un potentiel empire sorcier allemand : les Rosenwald avait bel et bien regagné leur couronne. Et puis, elle savait, Ania, qu’il était en danger. Elle savait qu’Helmina et sa famille avaient failli être empoisonnés. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle s’était rendue à Berlin, en cette fin de matinée. Elle était censée travailler sur la rentrée scolaire qui approchait à grand pas, mais elle n’arrivait pas à focaliser son esprit sur les cours qu’elle devait préparer. Elle ne pensait qu’aux flammes qui avaient consumé la demeure des Friedrich et le corps de son aimé. Elle ne pensait qu’au poison que Lukas et le reste de la famille impériale auraient pu avaler. Elle avait refermé son grimoire en un geste sec – rare, pour Agnieszka la Douce – et s’était empressée d’enfiler une robe plus appropriée pour une visite au palais de l’Impératrice que celle qu’elle portait lors de ses journées passées à son bureau. Elle avait rapidement prévenu le médecin qu’elle arriverait sous peu. Demande à ce qu’on prépare du thé. Elle était arrivée à la capitale en cinq petites heures, conduite par l’un des domestiques des Lindeberg. Le trajet lui avait paru plus long qu’à l’accoutumée, ses pensées torturées par l’inquiétude dans laquelle elle noyait depuis l’annonce d’Helmina à son anniversaire. On lui avait ouvert la porte, on l’avait escortée jusqu’à celle des appartement de Lukas Rosenwald. On y avait frappé, et on avait attendu que sa voix raisonne de derrière les cloisons pour les ouvrir. Les deux gardes devant elle s’écartèrent, lui laissant tout le loisir d’admirer la pièce dans laquelle elle venait de pénétrer. C’était loin d’être aussi beau qu’à Düsseldorf, mais on y retrouvait les éléments architecturaux et décoratifs germains, communs aux résidences des grandes Maisons allemandes. « Madame Agnieszka Lindeberg. » Elle avait toujours préféré Mademoiselle Agnieszka Taborska, et avait rêvé de Madame Agnieszka Friedrich. Qu’avait-elle à y redire ? Elle n’attend pas que les gardes les aient laissés pour aller étreindre son ami de toujours, l’une des rares personnes sans laquelle elle n’osait imaginer une vie. « Comment va son Altesse ? » Elle avait décider de ne pas laisser transparaître son tracas – pas tout de suite, du moins. Elle avait dans l’idée de faire comme si tout allait bien, comme si elle n’était pas, presque irrationnellement, effrayée à l’idée de ne plus jamais le revoir.
‹ STATUT CIVIL : Marié depuis trois ans et déjà père.
‹ STATUT DU SANG : Un sang pourpre coule dans ses veines, porteur aussi du fardeau de la consanguinité.
‹ OCCUPATION : Guérisseur à la tête du service diagnostic de l'hôpital magique Günther Bartholomaeus.
‹ SCOLARITÉ : de 2000 à 2008.
‹ ALLÉGEANCE : sa famille avant tout, à sa mère, puis son frère malgré leur distance.
‹ LOCALISATION : Berlin la belle, entre le palais où il réside et l'hôpital où il travaille.
‹ INVENTAIRE : Une pince à cravate toujours accrochée, en forme de rose, son portable toujours dans la poche en cas d'urgence, un carnet encorcelé pour prendre des notes pendant ses débriefing avec son équipe. Son alliance, son portefeuille en barda dans lequel une photo de sa fille a sa place
Sujet: Re: (lukas & ania) how long will we silently suffer alone Ven 2 Sep - 22:58
❝ how long will we silently
suffer alone ❞
- ft. Agnieszka Lindeberg -
La paranoïa qui les avait atteints à l’anniversaire d’Helmina avait rendu l’atmosphère au palais tendue et Lukas n’en pouvait plus. Lui aussi vérifiait sans arrêt qui l’approchait, il avait redoublé les consignes à la bonne de sa fille et ne pouvait que regarder sa femme avec méfiance lorsqu’elle sortait travailler. Liséa avait beau le rassurer, Lukas détestait ça. Il se sentait vulnérable, et c’était exactement ce qu’ils voulaient. Il avait le sentiment d’être regardé dans la rue, même s’il savait que ce n’était pas le cas, et rentrait toujours au palais un peu plus tôt – ça avait au moins eu le mérite de le détacher de son bureau. En arrivant, dépassant la sécurité, on le prévins de la visite d’Agnieszka et dans un premier réflexe, il s’inquiéta de savoir s’ils avaient vraiment eu la bonne. Parce que c’était aisé de se faire passer pour quelqu’un d’autre… Sachant qu’Ania était son amie la plus proche depuis toujours, cela se savait et pouvait certainement servir… C’était méfiant qu’il avait attendu la jolie blonde, et c’est tendu qu’il la reçut dans ses appartements. Il ne sut pas vraiment si elle s’en rendit compte, puisque, dans un automatisme affectueux, elle le prit dans ses bras sans même attendre. Il reconnut son parfum, ses gestes doux, et la réelle inquiétude cachée dans cette étreinte, qu’il lui rendit après quelques secondes de latence, serrant fort la finesse de ce corps chaleureux contre le sien. « Comment va son Altesse ? » Note d’humour dans sa voix, une légère moquerie qu’elle utilisait toujours à son encontre, signe de leur complicité. Lui, il grimaça. « Arrête ça, je n’aime pas ce titre. Il sonne mieux sur Luis. » Luis, il avait la carrure d’une altesse, pas lui. Lukas faisait un peu trop semblant, se donnait des airs pour donner le change et pour prendre un peu plus de carrure dans des habits trop grands pour lui. Cette taquinerie n’était pas bien méchante, il le savait, mais elle lui donnait un peu la pression : lui aussi habitait cet immense palais, et lui aussi était une altesse, même s’il avait souvent l’impression d’être un imposteur. Il laissa son regard la jauger de haut en bas et haussa les sourcils. « On s’est faite belle pour visiter le palais. » C’était un ton un brin moqueur, là aussi, parce qu’après tout ils ne savaient pas faire autrement. « Tu n’avais pas besoin de t’habiller comme ça, tu sais. Je t’ai déjà vue dans de pires tenues. » Leur secret, d’ailleurs, et personne n’avait besoin de le savoir, alors il n’en dit pas plus. Et puis, plus sérieux, lui demanda : « Et toi, comment tu vas ? » Son ton était soucieux, et il avait posé une main sur son épaule qu’il frottait gentiment à travers le tissu. Il savait qu’elle n’était pas bien, tout simplement parce qu’il la connaissait trop bien pour ne pas le deviner. Ils ne s’étaient pas vus depuis un long moment, mais rien n’était altéré. Lukas savait qu’elle était là à cause de la tentative d’empoisonnement, et qu’elle avait autre chose sur le cœur pour faire autant de chemin depuis Goldadler.
AVENGEDINCHAINS & LIZZOU
Dernière édition par Lukas Rosenwald le Mar 20 Sep - 22:40, édité 1 fois
Agnieszka Lindebergimpérialiste de la Rose
‹ MESSAGES : 165
‹ PSEUDO : vae solis (paula)
‹ FACE & CREDITS : britt robertson (honeybones)
‹ ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-six ans que son sourire rayonne
‹ STATUT CIVIL : mariée depuis plusieurs années à un lindeberg
‹ STATUT DU SANG : pur - si elle a été élevée en y accordant la plus grande importance, ce mot ne lui a jamais plu
‹ OCCUPATION : professeur d'alchimie
‹ ALLÉGEANCE : elle soutient le féminisme d'helmina rosenwald, mais en aucun cas la violence qu'elle lui associe parfois
Sujet: Re: (lukas & ania) how long will we silently suffer alone Sam 3 Sep - 12:54
(∆∆∆) how long how long how long will we silently suffer alone
« Arrête ça, je n’aime pas ce titre. Il sonne mieux sur Luis. » Un léger sourire s'incruste sur ses lèvres rosées et maquillées, amusée par la gêne à peine déguisée reconnaissable dans la voix de son meilleur ami. Elle se penche à son oreille, baissant remarquablement le ton, prenant garde à ce que seul Lukas puisse l'entendre. « Ne te méprends pas, c'est une simple courtoisie. Je n'aimerais absolument pas me retrouver dans un donjon pour t'avoir manqué de respect. » Il avait beau le lui répéter à chaque fois, Ania avait tout de suite compris que sa vie de prince ne lui convenait pas, et que tous les titres qu'on pouvait lui adresser le faisait tiquer. La sang des Rosenwald avait beau couler dans ses veines, il était aussi peu similaire aux siens qu'Agnieszka l'était aux Taborski. Elle avait parfaitement conscience qu'il n'avait jamais rien voulu de tout cela. Elle ne réagit pas à son discret commentaire sur son frère jumeau ; ou peut-être leva-t-elle imperceptiblement les yeux au ciel, exaspérée par cette façon qu'il avait de placer le Grand Luis sur un piédestal. « On s’est faite belle pour visiter le palais. »Elle recule à son compliment, baisse les yeux vers sa robe de soie bleue, cette robe qu'elle ne portait qu'à de rares occasions (peut-être même était-ce la première fois que Lukas la voyait sur elle). « Tu n’avais pas besoin de t’habiller comme ça, tu sais. Je t’ai déjà vue dans de pires tenues. » Elle pince les lèvres pour s'empêcher de rire trop fort alors qu'il parle une nouvelle fois, et que les souvenirs que ses mots invoquent remontent à la surface de son esprit. Elle lui assène un infime coup de poing sur l'épaule, faussement réprobatrice. « Tu n'étais vraiment pas obligé de le remarquer. » Ils n'en parlaient jamais, se contentaient de petits sous-entendus tels que celui-ci. Elle aimait le fait qu'ils n'en soient jamais gênés, qu'ils préféraient en sourire. « Et toi, comment tu vas ? » Son ton redevient soudain sérieux, et elle sourit tristement quand il lui demande comment elle allait. Elle ne relève pas le fait qu'il n'avait pas répondu, lui. Qu'elle n'avait aucune idée de son état - de si son inquiétude était fondée. Elle opine du chef, peinant à se convaincre elle-même. C'est seulement quand leurs regards se croisent que le mouvement de sa tête change de sens, sachant qu'il était impossible de lui mentir. Elle sent son pouce tracer des cercles sur son épaule, froissant quelque peu le tissu de sa manche. « Tu as du lire la presse. Ce qu'ils disent sur nous. » Nous, les jumelles, sujettes aux spéculations des journalistes à scandales qui prétendaient tout savoir de leurs vies amoureuses respectives. Ils avaient de quoi nourrir leurs articles, les mécréants : Nikola Friedrich était mort, et c'était sur les traits de sa belle-soeur que l'on lisait le plus de tristesse. Ils s'en donnaient tous à cœur joie, inventaient des théories plus farfelues les unes que les autres, alors que la vérité était des plus simples. Le destin s'était juste trompé. Et elle n'avait étrangement aucune envie d'en parler avec son meilleur ami - à qui elle disait pourtant tout. Il n'avait jamais été au courant des manigances des deux couples, et elle ne pensait pas le moment de le lui apprendre venu. Alors elle se contenta de faire comme si il n'y avait rien de plus à savoir. Il comprendrait que ces articles l'épuisaient, qu'elle désirait simplement être laissée en paix. Elle préféra revenir à la raison de sa venue - pas plus joyeuse, mais avec laquelle elle était bizarrement plus confortable. Elle n'avait jamais aimé que l'on s'inquiète pour elle, elle qui passait sa vie à s'inquiéter pour les autres. « Ecoute, j'ai juste besoin de savoir si tout va bien pour toi. Une fois que j'en serrai assurée, on n'aura qu'à s'asseoir et boire du thé de façon aussi anodine que possible, d'accord ? »
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‹ INVENTAIRE : Une pince à cravate toujours accrochée, en forme de rose, son portable toujours dans la poche en cas d'urgence, un carnet encorcelé pour prendre des notes pendant ses débriefing avec son équipe. Son alliance, son portefeuille en barda dans lequel une photo de sa fille a sa place
Sujet: Re: (lukas & ania) how long will we silently suffer alone Mar 20 Sep - 22:46
❝ how long will we silently
suffer alone ❞
- ft. Agnieszka Lindeberg -
Elle était d’humeur taquine, Ania. Elle était souvent de bonne humeur, mais Lukas la trouvait un peu forcée. Exposée en pleine vue, comme pour éviter que l’on regarde dans une autre direction. Elle cachait quelque chose, et Lukas, pour le faire lui-même énormément, savait ressentir ces choses-là. Il essaya de la détendre, ce qui marcha assez bien à en juger par le léger coup de poing qu’elle lui asséna, et le rire qui vint étirer ses lèvres. Mais il fallait qu’il oser soulever le sujet : ce qu’il fit avec un peu d’appréhension. Tout en oubliant délibérément de répondre à sa propre question. Parler de lui, peu pour lui. Ania eut un sourire triste, essaya d’opiner, mais très vite son mouvement devint négatif quand ses pupilles croisèrent celles du Rosenwald. Il observa le tic de ses doigts sur son épaule, et la devine mal à l’aise. Elle ne devrait pas : Lukas ne l’avait jamais jugée, tout comme l’inverse était vrai. « Tu as du lire la presse. Ce qu'ils disent sur nous. » Il s’y forçait, pour savoir à peu près ce qui se passait dans le pays – il en était l’un des princes, tout de même – même si sa nature profonde était de s’isoler de tout et de ne vivre qu’à l’abri de sa bulle. Alors oui, il en avait eu des échos, mais pas grand-chose… La presse à scandale, ce n’était vraiment pas son truc. Il hocha prudemment la tête, ayant les grands traits de leur histoire en tête : la mort du mari de Katarzyna, les racontards sur la tristesse d’Agnieszka… Il savait que ces torchons pouvaient avoir un impact impressionnant sur leur image, et leur image, c’était pour eux une des choses les plus précieuses. Il était fils d’Helmina Rosenwald, frère de Luis, et les voyaient tous les jours manipuler la leur pour pouvoir gouverner. Lukas n’était pas crédule au point de ne pas savoir gérer la sienne – après tout, n’avait-il pas passé un pacte avec sa propre femme pour éviter que leurs vices soient de plus en plus visibles de tous ? « Ecoute, j'ai juste besoin de savoir si tout va bien pour toi. Une fois que j'en serrai assurée, on n'aura qu'à s'asseoir et boire du thé de façon aussi anodine que possible, d'accord ? » Il serra les dents un instant. Angniezska et lui étaient proches, très proches, mais il y a des choses qu’il se contentait de lui dire à demis mots. Certes, elle avait été là pour lui lorsque tout devenait trop dur, à Goldadler. Elle avait été là lors de ses doutes et de ses remises en question. Mais… pour ce qui le taraudait récemment, il avait beaucoup trop d’appréhension pour pouvoir lui dire. Qui plus est, ici, même dans sa propre demeure, il n’était jamais seul et n’avait qu’une confiance limitée en ceux qui le servaient. « Ca va. Comme ça peut. » Comment lui dire, alors que tout en lui le pressait de se taire ? Il évita son regard, fourra les mains dans ses poches pour les en ressortir aussitôt, autant de signes qui hurlaient que non, il n’allait pas bien, mais qu’il y avait cette fichue barrière qui l’empêchait d’en parler. Cette retenue. Cette chose qu’on lui enseignait dès le plus jeune âge et qui l’enserrait comme le carcan d’une époque révolue. Il resta silencieux pendant un bon moment, avant d’oser croiser les yeux d’Ania. La seule manière de passer outre cette retenue, c’était d’aller dehors et d’oublier. « Est-ce que tu serais prête pour un tour où tu sais ? »
AVENGEDINCHAINS & LIZZOU
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Sujet: Re: (lukas & ania) how long will we silently suffer alone Mer 28 Sep - 14:54
(∆∆∆) how long how long how long will we silently suffer alone
Le hochement de sa tête, pour une certaine raison, fait naître au creux de son cœur un douleur qu’elle connaissait désormais à la perfection. Celle de la honte. Celle qui s’immisçait à chaque fois qu’elle lisait quelque chose à son sujet – articles qui, depuis l’incendie, n’avaient qu’à de très rares reprises été tendre avec son image. Elle pince les lèvres, discrètement. Elle savait pertinemment qu’il était au courant de cette histoire. Il ne devait plus y a voir grand monde, dans ce pays, qui demeurait ignorant du scandale au cœur duquel les jumelles Taborska s’étaient retrouvées. Mais d’une certaine façon, elle était effrayée à l’idée qu’il apprenne le moindre détail supplémentaire. Ils ne s’étaient jamais rien caché – et, plus important encore, ils ne s’étaient jamais jugés. C’était ce qui rendait leur lien si puissant à ses yeux. Peu importait ce qui pourrait leur arriver, peu importait ce qui pourrait les entacher, ils seraient indestructibles.
Et pourtant.
« Ça va. Comme ça peut. » Cette réponse ne lui convient absolument pas. Il faudrait qu'elle soit une amie lamentable pour ne pas voir dans les gestes du prince qu'il lui disait simplement ce qu'elle voulait entendre. Peut-être aurait-elle pu être satisfaite si elle n'avait pas été aussi inquiète – si elle ne l’aimait pas autant. Ses yeux qui fuyaient les siens, ses mains qui n'arrivaient pas à trouver de place, que ce soit dans ou hors de ses poches. La nervosité l'encerclait telle une aura, mais elle ne le releva pas. Elle était bien trop occupée à réfléchir de qui venait de se passer. Ils se mentaient, sans même le cacher. Ça ne leur était jamais arrivé auparavant. Ils essayaient, parfois, mais il y en avait toujours un pour forcer l'autre à passer aux aveux. Pas aujourd'hui. Aujourd'hui, ils se complairaient dans leurs cachotteries comme s'ils n'avaient pas affaire à la personne qu'ils connaissaient - leurs jumeaux mis à part. Elle, elle ne bouge pas le regard d’un seul millimètre. Elle le garde rivé sur son visage, qu’elle scrute mais qu’elle ne parvient pas à lire ou déchiffrer. Elle attend. Elle ne sait plus quoi dire. Elle attend qu’il fasse comme d’habitude, comme elle avait fait seulement quelques secondes auparavant, et qu’il laisse son mensonge tomber ; au moins un petit peu. Elle comprendrait s’il ne voulait rien lui apprendre. Mais elle n’acceptait pas le fait qu’il prétende aller bien alors que chaque centimètre de son corps hurlait le contraire. Quand enfin leurs yeux se croisent à nouveau, les siens s’allument, espérant. Mais rien ne vient. Elle ne trouva rien dans ces pupilles dorées qu’elle connaissait par cœur. « Est-ce que tu serais prête pour un tour où tu sais ? » Un sourire se dessine, malgré la tristesse qui l’envahissait encore quelques petits instants plus tôt. Des images de leur avant se pressent sous sa boîte crânienne, et elle les laisse défiler ; il s’agit de moments qu’elle aime se remémorer. Le Berlin humain. « Toujours, Lukas. » Une chance qu’elle n’avait pas encore retiré sa veste. « Seulement si on ne commence pas à boire avant la fin de la journée. »
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‹ OCCUPATION : Guérisseur à la tête du service diagnostic de l'hôpital magique Günther Bartholomaeus.
‹ SCOLARITÉ : de 2000 à 2008.
‹ ALLÉGEANCE : sa famille avant tout, à sa mère, puis son frère malgré leur distance.
‹ LOCALISATION : Berlin la belle, entre le palais où il réside et l'hôpital où il travaille.
‹ INVENTAIRE : Une pince à cravate toujours accrochée, en forme de rose, son portable toujours dans la poche en cas d'urgence, un carnet encorcelé pour prendre des notes pendant ses débriefing avec son équipe. Son alliance, son portefeuille en barda dans lequel une photo de sa fille a sa place
Sujet: Re: (lukas & ania) how long will we silently suffer alone Sam 1 Oct - 13:57
❝ how long will we silently
suffer alone ❞
- ft. Agnieszka Lindeberg -
Pendant un instant, il eut peur qu’elle soit devenue pleinement raisonnable. Qu’il n’y ait plus en elle la part de folie, qu’il aimait à penser semblable à la sienne pour oublier les limbes déchirée de sa propre raison. « Toujours, Lukas. » Il a encore besoin de se perdre, Lukas, parce que la remembrance n’est plus assez forte pour lui permettre de supporter son quotidien. Et Ania est la meilleure personne avec qui il peut faire tout ça. « Seulement si on ne commence pas à boire avant la fin de la journée. » Il plonge dans ses yeux, l’ocre se mêlant à l’azurin et finit par lui sourire. « Il est déjà tard, Agnieszka la Douce. Dans quelques heures, ma jeune péronnelle. » la taquine-t-il. Il s’approche d’elle, pose un baiser fraternel sur son front, et souffle « Attends-moi ici, je donne mes ordres à la nourrice et je reviens. » Folie, certes, mais il devait avant tout prendre soin de sa fille. Liliana avait tout changé dans son existence et si avant, il ne trouvait pas de sens à être prince, maintenant il était avant tout père. Un père Rosenwald dont l’enfant pouvait courir de graves dangers s’il ne faisait pas attention. Il eut quelques mot pour sa bonne, peu loquace, l’informant juste de prendre soin de sa fille comme d’habitude et qu’il sortait avec Agnieska en ville. Cela devait être assez pour taire les soupçons de sa femme à son égard, puisqu’elle connaissait le lien qui unissait Lukas à sa cousine, et que celle-ci avait été vue par tous. Soupçons pour le moins très justifiés, mais le jeune médecin refusa d’y penser, laissant sa culpabilité tortionnaire dans recoin de son esprit. Pas ce soir. Il avait décidé d’oublier tout ça, ce soir. Il revint vite vers son amie, s’étant paré de sa veste et de son manteau qu’un domestique lui avait rapporté, lui offrit son bras et dépassèrent le quartier du palais, tranquillement, comme Lukas le faisait tous les jours pour rejoindre son travail. Ne pas éveiller les soupçons, histoire que les yeux curieux toujours rivés vers la Rose soit assez rassasiés pour ne pas les suivre davantage. Et puis, un regard en coin vers sa partenaire et il accéléra l’allure dans un coin de ruelle pour atteindre un mur de briques, qu’il toucha du bout des doigts. Aussitôt, Agnieszka et lui passèrent l’enceinte magique pour se retrouver de l’autre côté. Le mur de briques, du côté humain, était sale et semblait être la résidence permanente d’un clochard, accagnant son voisin. Craignant de se faire écornifler, Lukas posa la main sur celle de son amie, toujours sur son bras, et sortit de la ruelle à pas pressant. Il percèrent la foule à contresens, Lukas n’ayant pas oublié leur adresse favorite qui devait à peine ouvrir ses portes. Le Chat sur le toit, en français dans le texte, qui faisait revivre les années folles de Paris et où Lukas et Agnieszka avaient leurs habitudes depuis un bon moment. Les lumières du cabaret envoyait déjà une ambiance évanescente sur le trottoir, et en pénétrant dans l’entrée, le kaléidoscope de couleurs donnait déjà à Lukas l’envie de se perdre dans la foule. « Harold ! Maude ! Cela faisait longtemps que nous ne vous avions pas vu ! » les accueillit le portier, les découvrant déjà de leurs épaisseurs. Lukas envoya un sourire complice à son amie. « Venez, profitez du magnifique salon réfulgent ! » Il prit la main d’Ania et se plongèrent ensemble dans l’ambiance des années folles.
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(lukas & ania) how long will we silently suffer alone
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