Les flocons tombent doucement sur la propriété de Munich, faisant naître un paysage merveilleux, magique. Il est là, attendant en faisant les cents pas dans les couloirs. Les cris de sa femme retentissent dans la chambre masquée par cette lourde porte en bois. Ils sont tous là pour t’accueillir, patientant, soutenant ce père qui est le tient. Le temps passe, les heures s’écoulent ainsi que les minutes et les secondes. Son premier enfant va bientôt naître et, étrangement, le grand guerrier qu’il est semble appréhender cet instant. Lui qui a voué sa vie à l’armée, combattant pour les siens, pour ses convictions trépignait devant ce grand évènement. C’est alors qu’il cesse tous mouvements, comme immobilisé par le doux son qu’il vient d’entendre. Les cris de douleurs ont cessé, laissant place à un cri plus aigüe, plus attendu. Tu viens d’absorber ta première bouffée d’air, emplissant tes poumons alors que le feu dansait dans la cheminée de la pièce. Il entendre avec une rapidité étonnante, comme poussé par son impulsivité, son impatience. Elle te tient délicatement dans ses bras, le corps trempé d’une couche de sueur face aux efforts fournis. Contre la peau nue de ta mère, tu as cessé de pleurer, réconforter par les battements de son cœur. Un premier enfant, un fils, que demander de plus ? Il s’approche pour prendre possession de toi, te berçant en douceur dans ses bras musclés conçu pour le corps à corps. Tu ouvres tes yeux déjà bleuté, alors qu’un duvet clair réchauffe ton crâne. Tes doigts cherchent le vide, s’ouvrant et se refermant faiblement. Il y met son indexe et tu le serres, un léger rire s’échappe de ses lèvres.
« Un petit costaud. » Il croise le regard de sa femme qui vous observes avec amour.
« Aussi costaud que son père. » Un nouveau rire s’échappe de ses lèvres, reposant son attention sur toi.
« Cepheus. Mon fils. » Tu ne dis rien, ne le pouvant pas. Pourtant, tu le savais déjà, pour eux la famille comptait plus que tout au monde. Quelques minutes plus tard ce fut une pièce remplie de Feuerbach qui s’anima, félicitant les nouveaux parents, admirant ce nouveau membre que tu étais. Si seulement ils avaient su ce que tu allais devenir, peut-être auraient-ils faits les choses autrement.
Elle court après toi. Deux êtes totalement innocents. Enfin, elle tente surtout de garder l’équilibre sur ses deux petits pieds. Son anniversaire avait sonné ses trois années de vie, alors que toi, tu avais atteint depuis peu tes cinq ans. Le vent caressait ton visage et tu riais, diminuant la cadence pour qu’elle puisse t’attraper et ainsi, croire qu’elle était plus rapide. Ta petite sœur était ton joyau, ton rôle de frère t’a tout de suite tenu à cœur et ce, dès que ton regard c’était posé sur son petit corps frêle et fragile. Plusieurs enfants étaient venus fêter ses trois ans, riant, jouant ici et là dans les jardins de ta famille. Tu évites un gamin qui vient dans le sens inverse, ta sœur, elle, n’en a malheureusement pas le temps et s’écroule sur le sol. Choc brutal d’une collision inévitable.
« Mais fais attention » Il est plus vieux que toi, plus vieux qu’elle et son corps transpire une arrogance certaine. Tu stoppes tes gestes, te retournant pour voir ta petite sœur se faire bousculer, tombant une nouvelle fois sur ses fesses. Une étrange sensation s’empare alors de toi. Bouillonnante, furieuse émotion qui venait d’éclater dans tes entrailles. Il avait poussé ta sœur…la tienne. Ton regard s’illumine, flamme dangereuse, flamme incontrôlable. Tu ne t’en rends pas compte, mais déjà tes pas te mènent vers l’imprudent.
« Laisses-là tranquille ! » Tes mots avaient traversé tes lèvres avec une fureur impressionnante. Avant de pouvoir réagir, l’enfant de deux ans ton aîné se retrouvait plaqué sur le sol. A califourchon sur lui, tu agrippes ses vêtements pour le secouer, faisant de sa tête un jouet en chiffon contre le sol. Tu le griffes sans remords, n’entends pas les cris alentours, les pleures de ta sœur qui ne cesse d’hurler ton prénom. Non, tu es aveuglé, comme poussé à continuer ce débordement de rage et de violence. Une main ferme t’attrape et te voilà toi-même coulé au sol, hurlant, te débattant comme un forcené réclamant vengeance pour cette sœur qui est tienne.
« Cepheus, stop ! Arrête ! » Ta cousine attrapa ton visage entre ses mains, plantant son regard dans le tiens. Tu respires bruyamment, le cœur battant bien trop vite dans ta poitrine. Pourtant, tu ne bouges plus, le regard haineux et violent. « Oh seigneur. » La voie de ton père retenti en observant ton œuvre. Il n’était pas mort, mais son visage ensanglanté ne laissait rien présager de bon. Repoussant ta cousine, il te redressa sans grande douceur, envoyant sa main contre ta joue au point de te refaire tomber.
« Mais qu’à tu fais ! Regarde-moi Cepheus ! » Tu trembles, tu ne comprends, tu te souviens avoir voulu le frapper encore et encore sans jamais vouloir t’arrêter.
« Je…il a frappé x . » Cet incident, heureusement, n’engendra aucuns conflits avec la famille adverse. Tous estimant que des garçons doivent apprendre à se battre et que rien de fâcheux n’était arrivé…pourtant, ce jour-là, ils comprirent que quelque chose n’allait pas chez toi.
« Concentre-toi ! » Tu te redresses, essuyant du revers de la main cette fine trace de sang qui coulait de ta lèvre.
« Tes émotions sont trop impulsives, trop violente mon fils. Tu dois apprendre à les canaliser, à les garder sous-contrôle. » Tu serres les dents en l’observant, le cœur battant la chamade. Voilà des heures que tu t’entraînais au combat, laissant toute ta fureur exploser. Pourtant, malgré tes efforts, tu n’arrivais pas à le toucher. Bien trop fort, bien trop rapide.
« On recommence ! » « NON ! » Ta voie c’était élevée dans la pièce alors que tu attrapais une chaise, la balançant à travers la pièce.
« Contrôle-toi ! » Tu n’y arrives pas, c’est comme demander à un enfant de cesser de respirer, de rentrer alors qu’il s’amuse merveilleusement bien dehors. Non, tu n’y parviens pas. Ce poison coule dans tes veines, te maintenant vivant. Impulsivité dramatique, contrôle inexistant pour l’heure, violence pointée du doigt. Ton père ne cessait de t’inculquer les valeurs du contrôle, essayant de faire de toi un guerrier redoutable qui, justement, se servirait de ses pulsions pour combattre bien mieux que les autres. Tu es encore jeune, douze ans et pourtant, bien trop animé par tes pulsions colériques et menaçantes. Il s’approche de toi, enroulant sa main autour de ta gorge pour te coller contre le mur. Tu serres de nouveau les dents, le toisant du regard, ne craignant nullement sa colère.
« Ça suffit Cepheus, je n’accepterais pas que tu déshonore notre famille. Suis-je bien clair ? » Il resserre son emprise, avec toi, seule la violence fonctionne. Tu ne réponds pourtant pas, essayant de te libérer de son emprise. Brusquement, il te décolle du sol avec une facilité déconcertante.
« Me suis-je bien fait comprendre ! » Tu étouffes, tes pieds s’agitant dans le vide, tes mains agrippent son bras et tu le griffes sans qu’il ne bronche.
« ou….oui…. » Enfin il te lâche et tu peux dès lors respirer, toussant à plein poumon sur le sol.
« S’il faut en passer par-là pour t’apprendre le contrôle, c’est ce que nous ferons mon fils. » Tu serres les poings et il secoue doucement la tête, te tendant la sienne. L’espace d’un instant tu hésites avant d’enfin enfuir la tienne dans la sienne. C’est sur cette base que ton éducation se fit. Violence contre violence, tu appris à te contrôler à émerger tes pulsions sans réellement les éliminer.
Tu marches parmi les invités. Aujourd’hui tu fêtes tes dix-sept ans, pourtant, tu n’as nullement envie de te trouver dans les parages. T’étant levé du mauvais pied, tu sens les fiançailles approcher de plus en plus, comme une cruelle évidence. Cette liberté va t’être arrachée, tu le sais, tu le sens. Tu vas te servir un verre, puis un autre et encore un autre. Tu as besoin d’oublier, de faire bonne figure malgré cette envie qui ne cesse de t’animer. Te dirigeant vers la sortie, une épaule heurte la tienne.
« Et mec, regardes où tu marches. » Tu serres les dents, te tournant très lentement vers un bouffon d’une famille de sang pur.
« Tu disais ? » Ton regard toise le sien et tu approches d’un pas, il ne bouge pas, souhaitant te tenir tête. Ta main se referme avec une force étrange autour de ton verre, faisant en sorte que celui s’éclate en mille morceaux, entaillant ta peau. Quelques regards se tournent vers vous, mais alors que tu veux faire un nouveau pas en avant une main se pose sur ton épaule.
« Tout va bien cousin ? » Cette voie, tu la connais que trop bien. Tu ne la regarde pas, plongé dans cet ennemi qui anime bien trop de violence dans tes entrailles.
« Et si nous allions faire un petit tour ? » Magdalena. S’il y en a bien une qui sait te contrôler, te stopper en pleine rupture, c’est elle. Bien que tu ailles appris le contrôle, souvent, il t’arrivait d’être sur la corde raide. Un sourire arrogant fini par s’afficher sur ton visage, ne lâchant pas ton ennemi des yeux.
« Bien sûr cousine, allons donc faire un tour. » Ta voie est mielleuse, calme, comme si rien ne c’était passé. Cette facette, tu l’exposais souvent en société, laissant ainsi croire que tu étais un homme charmant, responsable bien que légèrement impulsif. Offrant ton bras à Magdalena, tu lui murmures tout en t’éloignant.
« J’aurais pu m’en occuper moi-même, tu n’avais pas à t'inquiéter pour moi. » Elle sourit, tu le sens.
« Ce n’était pas pour toi que j'étais inquiète Cepheus… » Ta coupe se porte doucement à tes lèvres. Dos contre le mur froid, tu tentes de garder un air totalement indifférent face à l’ennuie qui te submerge. Que faisais-tu ici ? Ah oui, les Monaci avaient organisé une grande fête pour tu ne sais quel événement, ta famille y avait été convié. Charmant.
« Vous avez l’air de vous amuser comme un petit fou. » Tu ne bronches pas, ne sursautant même pas. Doucement, ta coupe se baisse et tu tournes le regard vers ton interlocuteur. Tu ne le connais pas, pas encore en tout cas. Il arbore un sourire, alors que ton regard bleu se plonge dans le sien. Tu dois bien l’avouer, il est craquant à souhait et tu en ferais bien ton repas de ce soir. Mais bon, inutile de te faire remarquer par un inconnu.
« Je suis en pleine joie comme vous pouvez le voir, néanmoins, comment s’ennuyer à une fête organisée par la grande famille Monaci. » Il ricane et tu souris en coin, portant de nouveau ta coupe bientôt vide à tes lèvres.
« Quel mauvais ôte je fais, je me présente, Cesare Monaci. » Tu sens ta gorge te serrer et tu manques de recracher ta boisson. Voilà, une fois de plus tu as radicalement fait le con. Tu ne montres rien de ton « malaise », arborant un nouveau sourire poli et calme.
« Enchanté monsieur Monaci, je suis Cepheus Feuerbach. » Ta main se tend et se fit serrée par la sienne, alors qu’étrangement, vos regards ne se lâchent pas. Ce jour-là, tu rencontras une personne qui, plus tard, deviendra l’une de tes plus grande faiblesses.
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Elle est belle la petite hirondelle. Aussi douce qu’un ange que tu aurais l’impression de frôler, aussi innocente qu’une enfant venant de sortir du ventre de sa mère. Elle rit bêtement à tes paroles, faisant la belle devant celui que tu es. Charmer est devenu facile, un art en société que tu avais appris à exploiter.
« Je vais nous chercher un autre verre, ne bougez pas. » Elle affirme qu’elle ne décollera pas de cet endroit, te laissant sortir de cette pièce isolée dans laquelle vous vous étiez réfugiés pour plus d’intimité. Mais alors que tu traversais le couloir de cet endroit envahi par les invités, une main se referma sur ton avant-bras et tu fus tirer dans un renfoncement. Tu te crispe, prêt à agir quand le regard de cet homme se plongea dans le tiens.
« Tu t’amuses Cepheus ? » Ton corps se détend et un sourire arrogant s’affiche sur tes lèvres, déjà, l’amusement brûle ton regard.
« Tellement. J’ai trouvé de quoi m’occuper, une charmante demoiselle d’ailleurs. » Tu peux voir à son visage que tes paroles ne lui plaisent pas, que déjà, une certaine colère l’envahi. Ce qui est drôle avec le Monaci, c’est que face à tes provocations il ne reste jamais longtemps d’un grand calme.
« Cesses de jouer les provocateurs avec moi ! » « Sinon quoi ? » Tu avais approché tes lèvres des siennes, murmurant ses mots sans le quitter des yeux. Tu joues avec le feu, tu le provoques, tu veux qu’il s’énerve, tu veux que sa patience s’enflamme. Une main se plaque sur ta gorge et l’arrière de ton crâne rentre en contact avec le mur.
« Sinon je vais te le faire amèrement regretter. Que tu sois fiancé est une chose, que tu partes en chasse en est une autre ! » Tu ricanes, un sourire mauvais sur les lèvres. Ton bras vient heurter le sien et tu te libère facilement de son emprise. Autant il semblait plus fort que toi, autant il n’en était absolument rien. Néanmoins, il revient à la charge, te plaquant de nouveau contre le mur. Voilà, c’est ça que tu aimes avec le jeune Monaci. Sa fougue, sa violence, son caractère.
« ça suffit Cesare, ce n’est ni le lieu ni le moment ! » Il vient pourtant te faire taire en prenant possession de tes lèvres et, déjà, tu te sens faiblir. Brusquement tu le repousses, mauvais, tu secoues négativement la tête.
« La jalousie te va à merveille… » Et, sous son regard colérique, tu lui tournas le dos. Le pousser à bout…jeu merveilleusement envoûtant. Tu sais qu’il ne te laissera pas filer, tu sais qu’au final, tu te soumettras à tes envies malsaines. Parce que c’est ainsi, parce qu’il est le seul homme à réellement te faire vibrer. Tes conquêtes n’ont aucune emprise sur toi, mais lui, c’était autre chose. Une main te choppe la nuque et tu es poussée dans une chambre, tu ne fais plus l’innocent, tu ne lui résistes pas plus. Tu brûleras en enfer.
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« Ne me tourne pas le dos ! » Tu te stoppe devant la porte, une main sur la poignée. Une fois de plus, la dispute à éclater entre vous. C’était de plus en plus récurant. Plus le temps passait et plus le lien se renforçait, te rendant dépendant de cet abruti, ce qui ne t’empêchait pourtant pas d’aller voir ailleurs. Tu aurais aimé te défaire de lui, t’évader de cette prison pour échapper aux sentiments malsains qu’il faisait naître en toi. Un soupire s’échappe de tes lèvres alors que tu replaces ta chemise dans ton pantalon, laissant ton épaule te faire souffrir face à sa morsure sous l’impulsion du plaisir. Te tournant vers lui, tu plonges ton regard dans le siens.
« Il y a des limites à ma soumission Cesare, baisse d’un ton ! » Oui, avec lui, dans vos moments d’intimités tu n’étais pas vraiment le dominateur, loin de là. Pourtant, des deux, tu étais celui qui pourrait rapidement prendre le dessus sur le jeune Monaci. Mais allez savoir pourquoi, tu avais besoin de te soumettre et ce, même qu’à une seule personne.
« Donc, on couche ensemble et tu te casses c’est ça ? Tu vas retrouver qui hein ! » Tu presses l’arrête de ton nez, fatigué, lassé. La patience commence à te manquer et tu lui tournes de nouveau le dos pour fuir cette conversation. Sauf que voilà, tu l’entends se lever et te retourner. Sauf que cette fois-ci, tu ne te laisse pas faire. Un coup de genoux dans le ventre, un autre dans le genou, tu le fou à terre. Respiration haletante, cœur palpitant dans ta poitrine, tu ne dois absolument pas perdre le contrôle, pas avec lui.
« Va te faire foutre ! » Les coups entre vous ne sont pas rares, surtout quand une dispute éclate.
« Tu ne vas pas t’en sortir comme ça Cepheus ! » Oh, ça tu le sais… sortant de la pièce en clapant la porte, mâchoire serrée. Tu le sais, tu ne pourras pas t’en empêcher si lui ne viens pas à toi, tu iras à lui. Tu as besoin de ça, de cette relation malsaine. Relation qui cache bien plus.
Une bagarre de plus. Tu avais perdu le contrôle, comme assez régulièrement. L’homme avait répliqué dans les ruelles sombres de la ville, laissant place à un combat qu’il avait bien sûr perdu. Dents serrées, visage blessé à plusieurs endroits, tu rentres chez toi sur la pointe des pieds. Inutile d’alerter tes parents, qui verront sûrement tes blessures demain matin. Tu allais une fois de plus devoir inventer une excuse, dire que lors d’un entraînement les coups c’étaient perdus tout seul…
« Cepheus ? » Tu t’arrêtes en grimaçant alors que la voie de ta sœur retentissait derrière toi. Bien sûr, elle ne dormait pas, comme souvent. Comme liée à toi, elle semblait sans cesse craindre tes aventures du soir, ayant sûrement peur de ne jamais te voir rentrer. Calmement, tu te retournes pour poser ton regard dans le sien.
« Oh seigneur, tu as encore recommencé. » Rapidement, elle approche de toi. Posant ses mains sur tes joues, son regard est anxieux et doux. Tu souris d’un air calme et rassurant.
« Je vais bien…cesses de te tracasser pour moi. » Elle ne le fera jamais, tu le sais, tu le sens.
« Comment le pourrais-je en te sachant dehors, en train de faire je ne sais quoi et surtout, en te voyant revenir dans cet état… » Elle en a les larmes aux yeux et ton cœur se serre, apparemment, elle a véritablement peur pour toi. Elle connait ce qui t’anime, les pulsions qui ne cesses de gronder dans tes entrailles.
« Et…je vais bien d’accord, calmes-toi. » Elle secoue rapidement la tête, reculant d’un pas pour te toiser du regard.
« Non tu ne vas pas bien, tu n’iras jamais bien. Pas tant que tu ressentiras ça. Tu es inconscient, violent, imprudent même ! Je t’aime Cepheus, de tout mon âme, mais il faut que cela cesse. Il faut que tu grandisses, tu n’es pas assez prudent. J’ai peur pour toi d’accord. » Ton regard s’adouci et tu approches doucement de ta petite sœur, venant l’entourer de tes bras pour lui offrir un réconfort quelconque.
« Je t’aime aussi mais entre nous, c’est moi l’aîné, c’est à moi de veiller sur toi, comme je l’ai déjà fait à de nombreuses reprises. » Déposant un baiser dans ses cheveux, tu finis par t’éloigner d’elle, t’engouffrant dans le couloir en direction de ta chambre. Pour toi, la famille c’est bien plus fort que tout, bien plus important que ta propre vie. Ils sont toi, elle est toi, tu es eux, tu es elle. Sans eux, tu n’es plus qu’une ombre.