i may not live to see our glory, but i will gladly join the fight. and when our children tell our story, they’ll tell the story of tonight. Tu lâches son bras, tes prunelles fuient. Et de ce pas sévère, tu rejoignais la salle déjà pleine pour t'installer auprès de ta douce, de votre enfant, lové contre sa poitrine décorée. Tu les regardais, et tes lèvres s'étiraient presque en un sourire alors que tu repensais à votre jour, votre union, placée sous le signe de l'or et de la grandeur certaine à venir. Tu l'aimais, ta femme. Tu l'aimais, comme tu aimais le pouvoir des uns, la cuisse ferme des autres. Pourtant si peu, ou seulement différemment de celle qui faisait, enfin, son entrée. Micaëla. Celle qui aujourd'hui, à son tour, consoliderait les alliances comme plus tôt tu l'avais fait. C'était votre rôle, votre unique dessein, aussi repoussant cela semblait-il à ses prunelles, plus que cela n'avait jamais paru aux tiennes. Tu le savais. Mais tu n'avais rien fait. Jour béni, par la main du dieu, par la finasserie surtout. Comme tout. Serait-elle heureuse au sein de cette union ? Peut-être un temps, peut-être longtemps ou pas même l'espace d'une seconde. Tu le sauras, plus tard, trop tard, mais sûrement bien avant de pouvoir ou désirer quantifier la joie que tu apportais à ta propre épouse. Car tout ce que tu désirais voir, c'était cette orra confiante, séduisante qu'elle dégageait. Pas la noirceur refoulée, ni les larmes ravalées. Mais tu savais, pour chacun d'eux, dont elle, dont toi, dont Micaëla et vos pairs, que le charmant n'était que voile pour cacher la détresse, les regrets, la crainte et sans doute aucun la haine qui s'éprenait de chaque corps dès la naissance. Mais qui pouvait bien savoir ce qui exactement tourmentait chacune de ces âmes, en ce jour faussement heureux comme au long des autres qui suivraient. Les gens, cette populace, ils demeuraient tous compliqués. Bien trop compliqués. Tellement, que tu n'avais jamais voulu t'y intéresser. A quoi bon. Même en se souciant de leur bien, souvent à trop les regarder l'on ternissait leurs dorures. Ta femme par exemple, se sentait-elle souillée que de porter le nom de l'étranger ? Mais pourquoi était-ce cette question qui en première te venait en tête, alors qu'il y en avait tant d'autres auxquelles par avant songer. Peut-être parce que tu avais détourné ton regard d'elle, à présent. Et que tes prunelles ne pouvaient, voulaient se détacher de ta sœur, qui dans sa robe immaculée marchait au milieu l'allée qui la conduisait au bûcher. Micaëla, tu savais que c'était précisément ce qu'elle ressentait. Et tu ne te sentais égoïste de découvrir l'empathie au contact de ton sang, plus qu'avec celle avec qui tu partageais l'anneau sacré. Comme tu n'éprouvais de remords à l'avoir moins regardé, ta femme, que celle qui allait devenir celle d'un autre. Mais elle resterait tienne, Micaëla. Elle resterait tienne, même mariée, même fréquentiste de mêlés. Parce qu'elle était précieuse, sûrement la plus belle chose qu'il t'es été donné d'observer, et que tu ne pourrais t'en détacher. Pourtant tu la dépossédais, la merveille. Celle qui t'avait appris l'amour, qui t'avait appris les pleurs. Elle t'avait appris la vie aussi, là où d'autres avaient échoués. Et les maux, la peur, la rancœur, plus que nulle autre. Tu ne la laisserais s'envoler, jamais, la blanche colombe souillée. « Je t'offre l'empire Allemand. » Aux oreilles de la furie, le père avait soufflé ces quelques mots jadis. Il lui promettait terres et merveilles, tout en la dépouillant de tout ce qu'elle désirait. Mais c'était toi, qu'elle désirait. Ou plutôt, être toi. Ta place, ton fardeau, ton cadeau. Et les ordres du paternel n'avaient jamais été aussi amers. Il avait brisé les espoirs de la divine, t'avait donné, à toi, de quoi la voir encore plus belle. Et tu jouissais de l'évincement, encore, alors qu'il te broyait le ventre. Le bien de tous, pour le malheur d'une seule. Et toi, qui n'espérais qu'une chose, qu'elle lâche la lame qu'elle tenait avec force, celle qu'elle voulait, plus que tout, planter dans ton cou. Elle était belle, tellement abject. Le vice dans son regard, la rancune dans son cœur. Et la rage. Mais c'était toi, vous, qui demeuriez les plus ignobles. Et le Dieu lui-même, savait, que tu n'étais que cette bête qui méritait d'être décapitée.